2.4. Synthèse des résultats et analyse
Nous faisons une synthèse en ce qui concerne l'impact
de la libéralisation des différents instruments, notamment les
TRQs, les droits de douane et les subventions sur le marché laitier
européen. Le marché laitier de l'UE est fortement
protégé. Cependant, pour nous, les prochaines cycles de
négociations de l'OMC sur l'agriculture, seront probablement
orientée sur l'ouverture plus grande l'accès au marché et
la réduction des subventions. Les négociateurs européens
devraient certainement tenir compte, entre autres, des impacts de ces deux
politiques sur le marché laitier de la communauté.
Suivant les analyses précédentes, une politique
d'augmentation de l'accès au marché par la réduction des
droits de douanes et l'augmentation des quotas d'importation réduit les
prix des produits laitiers sur le marché européen. Cela est
dû au fait que l'accroissement des TRQs engendre l'importation de plus
grandes quantités de produits laitiers mais à des prix
réduits à cause de la baisse des droits de douane. En outre, les
prix du lait à la ferme baisseraient à cause de la baisse de la
rente du quota. C'est totalement le constat contraire sur les marchés
laitiers d'autres pays tels que la Nouvelle-Zélande. Les prix du lait
à la ferme et des produits laitiers de la Nouvelle-Zélande
augmentent. Sur le marché mondial, cette politique engendre la hausse
des prix des produits laitiers ; cette hausse est due à
l'augmentation de la demande.
En outre, une politique de réduction des exportations
subventionnées engendre la réduction des quantités
exportées de l'UE sur le marché mondial. L'offre mondiale des
produits laitiers baisse ; ce qui engendre l'augmentation des prix
mondiaux et la baisse de la consommation sur le marché européen.
Cependant cette politique engendre une baisse des prix de lait à la
ferme et des prix des produits laitiers sur le marché laitier
européen.
De plus, l'UE serait plus sensible aux variations des
subventions qu'aux variations des droits de douane ou de quotas d'importation.
Nous avons expliqué cela par le fait qu'elle prédomine au niveau
des quantités d'exportations subventionnées allouées.
L'augmentation de l'accès au marché génère une
perte moins importante de surplus des producteurs de l'UE que la baisse de
subvention. Ainsi l'UE préférerait l'augmentation de
l'accès au marché contrairement aux pays exportateurs à
faible coût d'exportation (comme la Nouvelle-Zélande) qui
préférait la baisse des subventions lors les prochaines
négociations.
Si les négociateurs envisageaient une
libéralisation totale ou libre échange c'est-à-dire
suppression de toutes les formes de politique de soutien intérieur et
aux frontières (ce qui est impossible !), le marché laitier
européen serait fortement affecté; les prix intérieurs des
produits baisseraient fortement ainsi que le prix du lait à la ferme.
Cette baisse du prix à la ferme est due à la suppression de la
rente du quota. La production de lait baisserait légèrement
à cause de l'utilisation précédente des quotas de
production ; ainsi l'élimination des quotas de production
amortirait simplement les effets de la libéralisation sur la
production.
Au niveau du bien-être, la libéralisation
bénéficierait aux consommateurs, aux contribuables au
détriment des producteurs. Ainsi, les producteurs de l'UE subiraient une
perte de bien-être tandis que ceux par exemple de la
Nouvelle-Zélande seraient bénéficiaires.
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