Conclusion
Le Terrorisme est une menace à laquelle les Etats
de la communauté internationale font face
depuis longtemps.
Afin de lutter efficacement contre le terrorisme, et
éviter d'errer dans cette entreprise, la réflexion doit se
porter sur la compatibilité des mesures qui doivent être
adoptées avec les impératifs de l'Etat de droit.
Le terrorisme, menace de dimension mondiale n'est jamais
justifié. Nul ne peut donner à autrui le droit de tuer des civils
innocents.
Le terrorisme ne sert aucune cause, aussi digne soit-elle, il ne
peut que la pervertir, et donc lui nuire.
Le fléau du terrorisme appelle une réaction
inflexible, mais cette réaction ne peut être
émotionnelle, elle doit être réfléchie.
La colère et le sentiment d'impuissance que nous inspirent
les attentats terroristes, ne doivent pas nous empêcher de raisonner.
C'est aussi se bercer d'illusions que de croire que la force
militaire peut à elle seule avoir raison
du terrorisme.
Le recours à la force est parfois la seule façon de
neutraliser les groupes terroristes. Mais il y a bien d'autres choses à
faire pour éliminer le terrorisme.
Le désespoir constitue le terreau du terrorisme.
Les terroristes recrutent des membres et des partisans parmi ceux qui ne
trouvent pas des moyens pacifiques et légitimes de faire entendre
leurs griefs.
Le fait que quelques individus malfaisants tuent au nom
d'une cause ne dispense pas la communauté internationale de
répondre à des griefs légitimes.
Le terrorisme ne sera vaincu, que si cette dernière, fait
le nécessaire pour régler les différends politiques et les
conflits qui font que le terrorisme trouve des adeptes.
Ce qui doit se profiler à l'horizon, c'est plus qu'une
victoire sur le terrorisme. C'est un monde meilleur, plus juste.
Dans ce combat contre le terrorisme et pour un monde meilleur le
respect des droits de l'homme constitue un allié indispensable.
Nous ne devons jamais, dans notre combat contre les
terroristes, nous abaisser à les imiter. Les Etats doivent donc
veiller à respecter les limites qu'impose le droit international
en ce qui concerne le recours à la force.
Il y va de la survie de l'Etat de droit et de la
démocratie qui constituent nos valeurs communes.
Les groupes terroristes peuvent gagner cette bataille quand, en
réaction à leurs actes de violence,
les gouvernements vont trop loin et commettent eux-mêmes
des atrocités.
Ces actes ne sont pas seulement illégaux et
injustifiables. Ils sont aussi susceptibles d'être exploités
par les terroristes, ce genre d'actes aide ces derniers à
recruter des adeptes et à perpétuer un climat de violence.
Les droits de l'homme ne peuvent être sacrifiés au
profit de la lutte contre le terrorisme. Il n'y a rien d'incompatible entre la
défense des droits de l'homme et la lutte contre le terrorisme.
Au contraire, le principe moral qui sous-tend les droits de
l'homme, celui d'un profond respect pour la dignité de chaque individu,
est une de nos armes les plus puissantes pour combattre le terrorisme.
Transiger sur les droits de l'homme reviendrait à
donner aux terroristes une victoire qu'ils ne peuvent obtenir
eux-mêmes.
La promotion et la défense des droits de l'homme,
ainsi que le respect le plus strict du droit international, doivent
donc être les piliers de la lutte antiterroriste.
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