Conclusion de la
troisième partie :
La France et l'Allemagne collaborent efficacement au travers
de leurs différentes polices. Mais, le concept même de PESD exige
davantage qu'une coopération de ce type. En effet, il s'agit de mettre
en place des opérations communes de police sur un théâtre
extérieur. Cela n'est possible qu'à la condition d'avoir une
réflexion en matière de police commune. Or, la France
possède une gendarmerie, qui est une force militaire placée pour
emploi auprès du ministère de l'Intérieur, une police
nationale qui relève directement de ce même ministère, et
des polices municipales qui dépendent des villes. L'Allemagne compte un
BGS, des PolizeiKräfte par Land et une administration
fédérale de police criminelle. La principale difficulté
consiste donc à trouver des interlocuteurs dans le pays voisin, dont les
compétences juridiques soient équivalentes. Dans le cadre de la
PESD les mêmes difficultés existent.
Se posent aussi les problèmes de ressource qui ne sont
pas négligeables au regard de la population envisagée, qui est
particulièrement qualifiée et dont les effectifs sont donc
très restreints. Ces problèmes sont d'ordre juridique. Il serait
nécessaire de parvenir à une juridiction commune entre les
États européens permettant à un fonctionnaire
d'exécuter plusieurs missions à l'étranger dans le cadre
de la PESD.
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