Deuxième
conclusion : il reste toutefois des difficultés.
La France et l'Allemagne ne sont pas à
égalité en ce qui concerne ces aspects. Il existe au moins deux
domaines de divergences à l'heure actuelle.
Tout d'abord, l'organisation de la police allemande exige que
les policiers projetés soient pour une moitié issus des
Länder et pour l'autre moitié issus du BGS ; avec
toutes les difficultés induites mentionnées plus haut.
Ensuite, le manque certain d'une force de gendarmerie tient de
fait l'Allemagne en dehors de tout ce champ d'action qui n'est pas anecdotique.
L'Auswärtiges Amt prend conscience de l'incapacité
allemande à trouver la flexibilité nécessaire pour
répondre à certains types de crises. L'Allemagne est de fait
confrontée à un choix crucial entre l'engagement de son
armée, qui n'est pas du tout formée aux techniques de maintien de
l'ordre comme le peut être l'armée française ; et
l'engagement de sa police, qui n'est pas formée au rétablissement
de la paix.
Or, l'actualité montre que la situation reste
fluctuante entre maintien de l'ordre et rétablissement de la paix (comme
c'est le cas au Kosovo).
Autrement dit, une fois de plus, c'est le pragmatisme qui
façonne la PESD en indiquant les besoins en terme de personnels, de
structures et de doctrines.
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