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L'apport de la Cour internationale de Justice à l'évolution du droit International:cas de l'affaire RDC c. OUGANDA

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par Thierry Katanga Wa Katanga
Université de Kinshasa - Graduat 2006
  

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Section 2. Des arguments juridiques des parties.

Dans leurs écrits et plaidoiries les parties ont traité des questions de procédure notamment sur la recevabilité des demandes reconventionnelles et des questions de fond.

§1. Mémoire de la RDC

La RDC, dans sa requête introductive d'instance contre l'Ouganda qu'elle avait déposé le 23 juin 1999 au greffe de la Cour Internationale de Justice, avait posé des actes d'agression armée à son égard et cela en violation flagrante de la Charte des Nations unies et da la Charte de l'Organisation de l'Unité Africaine. Et que ces actes d'agression armée avaient entraîné entre autres les violations de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC, de violations du Droit International Humanitaire et des violations massives des droits de l'Homme.

En saisissant la Cour, la RDC avait estimé :

1. Que la République de l'Ouganda avait violé :

- Le principe de non-recours à la force dans les relations internationales et l'interdiction d'agression ;

- L'obligation de régler les différends internationaux par des moyens pacifiques ;

- Le respect de la souveraineté des Etats et du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes ;

- Le principe de non-intervention dans les affaires qui relèvent de la compétence nationales des Etats ;

Notamment en se livrant à des actions militaires et paramilitaires à son encontre, en occupant sur le territoire de la RDC et en soutenant sur le plan militaire, logistique, économique et financier des forces irrégulières opérant en RDC.

2. Que l'Ouganda a violé :

- Le principe imposant de respecter et faire respecter les droits fondamentaux de la personne, même en temps de conflits armé en vertu du Doit International Humanitaire ;

- Le principe qui impose de faire une distinction nette entre les objectifs militaires et civils en période des conflits armés ;

- Enfin les droits des ressortissants congolais à bénéficier des droits les plus élémentaires en matière civile et politique tout comme économique ; sociale et culturelle ;

En posant les actes d'exaction sur les ressortissants de la RDC en les tuant, blessant ou spoliant, en s'abstenant de prendre des mesures adéquat permettant de prévenir les violations des droits de l'Homme en RDC par des personnes sous sa juridiction.

3. Que l'Ouganda a violé les principes suivants :

- Les règles applicables du Droit International Humanitaire ;

- Le respect de la souveraineté des Etats ;

- Le principe de non-intervention dans les affaires qui relèvent de la compétence nationale des Etats ;

Précisément en se livrant à une exploitation illégale des ressources naturelles congolaises, en spoliant ses biens et ses richesses et enfin en s'abstenant de prendre des mesures permettant de prévenir l'exploitation illicite des ressources de la RDC par des personnes sous sa juridiction.

4. Aux termes des conclusions présentées par la RDC ci - dessus, cette dernière a estimé que les conséquences juridiques qui s'en suivront sont les suivantes :

- L'Ouganda est tenu de cesser tout fait internationalement illicite en RDC ;

- L'Ouganda se trouve en état de violation du droit international ;

- L'Ouganda devra fournir l'assurance et la garantie des non répétitions de ces faits illicites.

- L'obligation de réparer tout préjudice causé par l'Ouganda et l'obligation pour les parties de se référer à la Cour au cas où un désaccord sur la nature, les formes et le montant de réparation se posait.

5. Et enfin la violation par l'Ouganda de l'ordonnance de la Cour sur les mesures conservatoires.

Statuant sur les demandes reconventionnelles de l'Ouganda, la RDC dit non-fondé toutes les allégations de l'Ouganda par les faits qu'il n'arrive pas à démontrer les faits qui sont à la base de sa demande.

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