WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

les DRM (Digital Rights Management)

( Télécharger le fichier original )
par Marjorie PONTOISE
Université Lille2 - Master 2 professionnel droit des NTIC - Cyberespace 2006
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3. Les XrML

L'année 2003 aura vu l'émergence de deux propositions de standards. La plus prometteuse d'entre-elles pourrait être XrML (Extensible Rule Markup Language). Elaborée par ContentGuard, elle a été adoptée en juillet dernier par le groupement MPEG (Moving Pictures Experts Group) comme infrastructure de référence pour son propre système DRM - adapté au format de compression du même nom. MPEG n'est d'ailleurs pas le seul organe de standardisation à s'intéresser à XrML. D'autres consortiums, tels que l'OASIS ou encore le Content Reference Forum, se penchent également sur cette spécification.
Autre mouvement en faveur de XrML, et pas des moindres Microsoft a choisi d'intégrer XrML à son nouvel outil de gestion des droits numériques (Windows Rights Management Services), commercialisé en novembre dernier.

Le marché est tenu par trois poids lourds : Microsoft, RealNetworks et Intertrust. Ce dernier éditeur a été racheté mi-Novembre par Sony et Philips. Citons également ContentGuard - particulièrement actif du côté du XrML, Sun.

Détail important : le marché n'est pas encore rentable pour tous les acteurs, et de nombreux éditeurs connaissent des difficultés épisodiques. En 2005 toutefois, IDC a prévu 3,6 milliards de dollars de chiffre d'affaires pour la DRM.

Ce langage - dérivé du XML - pourrait à terme permettre à tous les standards de DRM de communiquer entre eux. Il est né de la fusion entre le langage XMCL (eXtensible Media Commerce Language) de Real Networks et du langage MRV développé par Nokia.

Le XrML spécifie un langage d'expression des droits que les systèmes approuvés dans un environnement approuvé peuvent utiliser pour formuler des stratégies d'informations numériques. Les XrML assurent une méthode universelle associée à tout type de ressources de spécification et de gestion sûre de droits et de conditions. Ils assurent une intégrité totale des droits tout au long des chaînes de communication grâce à l'intégration d'un système de confiance. C'est un «schéma », c'est-à-dire un modèle générique permettant d'instancier des objets spécifiques conformes à un standard. Une licence est construite sur une phrase, le XrML repose sur la phrase suivante : « une licence est un ensemble de concessions qui procurent à certaines personnes certains droits sur certaines ressources sous certaines conditions ». En sachant qu'une concession et un droit sont des ressources, on peut produire des documents très complexes et une très large et flexible capacité de description.

On peut appliquer des licences XrML aux informations, quel que soit leur format : courrier électronique, outils de productivité de bureau, contenus de bases de données, téléchargements e-commerce, applications sectorielles, systèmes de gestion de la relation client... On peut ensuite appliquer des licences XrML par le biais d'un système quelconque de gestion des droits approuvés qui utilise la norme XrML.

Les droits à gérer sont formulés dans une licence de publication XrML associée au fichier. La licence de publication exprime la façon dont le propriétaire des informations souhaite qu'elles soient utilisées, protégées et distribuées. La licence de publication et l'identité de l'utilisateur sont transmises au système de gestion des droits, qui crée une licence.

L'interprétation et la gestion des licences sont facilitées par divers systèmes de gestion des droits, qui opèrent conjointement par le biais d'une utilisation commune de la norme XrML. La gestion en ligne des informations par le biais des licences fournit un accès aisé à partir de n'importe quel emplacement. Une fois la licence téléchargée, la gestion des droits est effective en ligne et hors connexion, car les droits accompagnent le fichier dans ses déplacements.

Le XrML peut gérer une liste étendue de droits. Par ailleurs, les applications peuvent définir des droits supplémentaires pour répondre à des besoins particuliers.

Grâce à un langage de description des droits, tel que XrML, il est possible de décrire, par exemple, les licences suivantes :

- Achat d'un livre électronique : un utilisateur paie un ticket d'entrée, après quoi il peut consulter aussi souvent qu'il le désire le livre électronique, sans toutefois pouvoir le copier ou l'imprimer

- Pay per view : Un utilisateur peut consulter un livre électronique, mais il doit payer une somme fixe à chaque fois. Un utilisateur peut regarder un film sur un service de films à la demande, mais il doit pour cela payer une somme fixe à chaque fois

- Copie privée sur réseau privé personnel : après avoir acheté le droit de consulter une oeuvre, l'utilisateur peut réaliser un nombre illimité de copies parfaites, mais ces copies ne sont lisibles que par ce même utilisateur au sein de son réseau privé personnel.

- Copie privée : 1 fois. Après avoir acheté le droit de consulter une oeuvre, l'utilisateur peut réaliser une et seulement une copie numérique parfaite de cette oeuvre. De plus, cette copie parfaite est stérile, c'est-à-dire qu'elle ne peut pas engendrer d'autres copies.

- Copie privée : n fois. Après avoir acheté le droit de consulter une oeuvre, l'utilisateur peut réaliser un nombre n de copies numériques de cette oeuvre. Par ailleurs, ces copies sont stériles, c'est-à-dire qu'elles ne peuvent pas engendrer des copies subséquentes. Ce type de droits est notamment prévu par le système Windows Media Right Manager de Microsoft.

Vu l'importance économique des XrML, Microsoft propose ses services sur son site : http://technet.microsoft.com/fr-fr/default.aspx

Nous trouvons alors ce type de publicité : « Chez Microsoft, nous croyons dans les avantages inhérents à l'utilisation de normes et de spécifications bien documentées, comme HTTP, TCP/IP et XML, qui ont été testées et révisées par un organisme de normalisation. Les normes de l'industrie doivent faire preuve d'une efficacité technique. C'est pourquoi des organismes de normalisation, comme W3C (World Wide Web Consortium) et MPEG (Moving Picture Experts Group), révisent les normes proposées afin de s'assurer que leurs développeurs ont appliqué les procédures appropriées. Par ailleurs, ces organismes de normalisation testent les normes proposées dans de nombreux scénarios indépendants et en réseau.

Avec une adhésion volontaire à un langage normalisé pour l'expression des droits, il sera possible de développer les avantages, aujourd'hui à l'état latent, inhérents à l'interopérabilité de la gestion des droits critiques. La nouvelle norme, XrML (reconnue par MPEG), offre de nombreux avantages internes pour l'interopérabilité. XrML apporte aux propriétés numériques une méthode universelle, facile à utiliser pour exprimer des droits liés à l'utilisation et à la protection des informations numériques, y compris des services Web. Les développeurs peuvent intégrer facilement à XrML des systèmes nouveaux et existants de gestion des droits. De plus, XrML est actuellement le seul langage d'expression des droits qui est utilisé pour mettre en oeuvre des solutions de gestion des droits. Microsoft, qui a utilisé XrML dès sa création, entend profiter des nombreux avantages qu'apportera l'interopérabilité de la gestion des droits (fondée sur la norme XrML) ».

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld