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Dans les études en relations internationales, on s'accorde d'une manière générale a reconnaître l'existence de trois grandes conceptions, paradigmes ou théories : le paradigme réaliste, le paradigme de l'impérialisme et de la dépendance, le paradigme de l'interdépendance ou transnationaliste (P.. BRAILLARD et M. R. DJIALILI, 1997 : 11).
Dans la conception ou paradigme réaliste, les relations internationales se définissent par des relations entre les États, il s'agit des relations diplomatiques. Dans ce paradigme les États constituent les seuls acteurs auxquels s'ajoutent les organisations internationales.
Le paradigme de l'impérialisme et de la dépendance quant à lui, s'inspirant plus ou moins directement d'une vision marxiste des relations sociales, considère les relations internationales comme la transposition sur la scène internationale de la lutte des classes.
Le paradigme de l'interdépendance ou transnationaliste prend à contre-pied le paradigme réaliste en considérant que les États ne sont pas les seuls acteurs sur la scène internationale. Les relations internationales, d'après ce paradigme, sont constituées de tous les flux sociaux, de toutes les échanges, de tout le dynamisme ou contact qui ont des répercussions au-delà des frontières d'un État, quelque soit l'acteur. Avec ce paradigme, on est parti de l'unité de l'acteur à la pluralité des acteurs, autrement dit de la détermination à l'indétermination de l'acteur des relations internationales. L'acteur des relations internationales, dans la conception transnationaliste, est toute personne physique ou morale susceptible de provoquer un dynamisme allant au-delà des frontières d'un état. Outre la multiplicité des acteurs, la conception transnationaliste a contribué à une nouvelle dimension des enjeux de relations internationales en y introduisant des objectifs plus privés en dehors des objectifs classiques ou réalistes des relations internationales.
Au vu de ce qui précède, la coopération non gouvernementale trouve son fondement théorique dans le paradigme transnationaliste des Relations internationales qui postule que les États ne sont pas les seuls acteurs sur la scène internationale mais, qu'il existe une « poussière d'initiatives » de la part des Institutions, Associations, organisations privées et même des particuliers qui interviennent dans les flux transfrontaliers (J. J. ATANGANA, 1991 : 97).