Recueil des données
DIGRAP Traitement des données
SORTIE
Choix et Décision
OUTILS :
· Liste des besoins exprimés
· Entretiens collectifs
· Matrice de hiérarchisation
· Arbres des problèmes
· Aide à la formulation de problèmes
(comment faire pour... ?)
· Recherche de solution
· QQ P CC OQ P CC OQ : « Quoi, Qui,
Pourquoi, Comment, Combien, Où, Quand ? » « ou
qui fait quoi ? »...
PLAN D'ACTION PARTICIPATIVE
(Négocié, concerné...)
Etude de l'environnement «situation : atouts
et contraintes »
![](diagnostic-territorial-au-service-du-developpement-durable11.png)
Schéma de réalisation du DIGRAP
(Source : BOUKHARI, 1994)
Selon BOUKHARI et All. (1994), l'utilisation du DIGRAP en tant
que système permet de mieux organiser l'intervention et propose un cadre
de réflexion qui doit améliorer les processus de communication.
La méthode DIGRAP consiste à échanger le savoir et
à recueillir les données, à analyser, raisonner, comparer,
à aider les populations à résoudre leurs problèmes
et à les amener à participer à l'élaboration des
PDDP (Plan de Développement Douar Participatif) en suivant une
démarche systémique :
· S'élever pour voir : étude de la
structure du système, de l'existant et des ressources ;
·
Relier pour comprendre en s'intéressant aux échanges de flux ou
interactions intra système et les flux entrants et sortants, pour avoir
une idée claire sur le type de fonctionnement ;
· Situer
pour agir : c'est l'étude diagnostic pour proposer des actions
complémentaires et intégrées dans un plan de
développement participatif concernant le Douar et le terroir.
1ère étape : Préalables
à la réalisation du Diagnostic, Global, Rapide et Participatif
pour l'élaboration de plan d'actions de développement
participatif et durableCette étape est semblable à un
échauffement avant une activité physique. Elle consiste à
la formation des participants, la motivation et la création de l'esprit
d'équipe. On Informe les populations, les autres intervenants et les
autorités locales puis on fixe des rendez-vous et les lieux des
travaux.
Dans une approche participative la population n'est pas un
gisement d'information mais est un partenaire avec qui il faut échanger
et partager l'information utile (BOUKHARI et all., 1994).
2ème étape : Etablissement
d'une liste de problèmes et besoins exprimés et
hiérarchisées par les populations :
Face à cette activité, le DIGRAP recommande
d'aller directement aux problèmes. Pour cette première
séance de travail avec les populations il faut se contenter de
l'écouter s'exprimer sur la question suivante : « Qu'est ce que ne
marche pas ou qui manque pour mieux... ? » Cette question est à
compléter quand il s'agit d'un problème à spécifier
davantage Dans ce cas, la question précédente devient par exemple
: «Quels sont les problèmes relatifs à l'utilisation des
ressources naturelles... ?»Cela aboutit à la liste des
problèmes, besoins, attentes,... exprimés par les populations La
méthode DIGRAP suggère de commencer par la liste des
problèmes puis de poursuivre ensuite avec l'étude structurelle et
l'étude fonctionnelle. L'outil recommandé est l'entretien
collectif avec des groupes de populations pendant lequel on pose les questions
suivantes :
Qu'est ce qu'on a ? Cela donne une idée sur les
ressources disponibles...et comment sont réparties, les droits de
propriété ou rapports sociaux liés Qu'est ce qu'on en
fait ? Cela renseigne sur le fonctionnement ou les utilisations et la gestion
des ressources naturelles ou utilisation des espaces... Quels sont les
problèmes et les besoins... ? Les phases suivantes sont :
Hiérarchisation et priorisation du point de vue des populations etc.
;
Étude exploratoire participante du système pour
faire les liaisons des problèmes.
3ème étape : Etude et
compréhension participante du système ;
La finalité de cette étape est de est d'essayer
de bien comprendre les déterminants ou différentes causes des
problèmes et besoins exprimés par les populations et identifier
d'autres.
BOUKHARI et all. (1994) affirmait à ce propos que
« Pour agir il faut comprendre, pour comprendre il faut avoir des
données sur le système sur quoi on veut agir. Pour cela il est
impératif de filtrer l'information utile car beaucoup d'information ne
va qu'alourdir le processus de traitement pour aboutir à de bonnes
décisions et concevoir un plan d'actions pertinentes.
4ème étape : Formulation des
problèmes et recherche de solutions pertinentes proposées et
prescrites ;
Cette étape est celle de la formulation des
problèmes ou le passage des plaintes aux problèmes: en utilisant
la formule « Comment faire pour... ? » Reprendre tous les points
évoqués comme « problèmes » qui ne sont en
premier moment que des plaintes, et les traduire en vais problèmes en
utilisant la formule : « Comment faire pour...? »
5ème étape : Elaboration du
plan d'actions participatif ;
Pour mieux faire impliquer et communiquer avec les populations
on peut utiliser le questionnement systématique QQ P CC OQ ?
Q : QUOI : l'objet de l'action ou le
problème à lever ; Q : QUI : qui va faire
quoi ? Les partenaires intervenants et la participation de la population
à la réalisation, gestion, entretien et suivi... P :
POURQUOI ? Les objectifs et résultats C :
Comment ? Les activités et les méthodes, C :
Combien ? Les quantifications et mesures et le rapport coûts /
avantages O : Où ? Lieux et sites ; Q :
Quand ? Le calendrier, moments temps et durée des
interventions.
6ème étape : Choix des
Indicateurs Objectivement Vérifiables (IOV) ; Opérationnalisation
des objectifs ; Analyse Par Objectifs (APO) ;Un des problèmes essentiels
pour toute activité de suivi évaluation, de planification et de
réalisation reste le manque d'objectifs opérationnels.
La méthode d'analyse par objectifs (APO ou la
décomposition d'un objectif en objectifs opérationnels) permet
d'opérationnaliser les objectifs globaux en procédant à
une dérivation ou décomposition en objectifs de plus en plus
simples.
Un objectif peut être considéré comme
étant opérationnel lorsqu'il correspondrait à une
réalisation physique (équipement, construction,
aménagement,...) ou un changement de comportement qui peut être
Simple, Observable et Mesurable ou Appréciable etc.
7ème étape : Etablissement de
fiche d'intentions (ou contrat programme) et responsabilisation d'une
organisation villageoise .Nous rappelons qu'il n'y aurait jamais de
participation sans qu'il y ait une organisation qui serait responsable de
l'entretien et durabilité et la reproduction des réalisations
d'un projet. Pour que le projet rencontre l'adhésion et la participation
des populations, il faut donc qu'il y ait des retombées sensibles sur le
niveau économique des foyers et l'amélioration de leur cadre de
vie
III: Matériels & outils de
réalisations du diagnostic
OUTIL N° : 1 : - Le
brainstorming
Il faut essayer de débarrasser les esprits des
participants de leurs réserves d'informations préétablies
et préconçues. Pour cela on commence par organiser un
brainstorming. Ce jeu ou cet exercice consiste à lister
« en tout venant » à tour de table toutes les
données ou informations à recueillir pour travailler sur un
thème donné ou composante.
2° Aller directement aux problèmes
« Qu'est ce que ne
marche pas ou qui manque pour mieux... ? »
Cette question est à compléter en y ajoutant
l'activité ou la composante sur la quelle on veut travailler. Exemple
« Qu'est ce ne marche pas ou qui manque pour mieux élever vos
enfants en bonne santé ?
En d'autres termes si nous laissons les populations s'exprimer
et lister l'ensemble des problèmes relatifs à la composante en
question nous aboutirons à :
« La liste des problèmes,
besoins, attentes,... exprimés par les populations »
OUTIL N°2 : les entretiens collectifs semi
structurés
Nous soulignons les principales caractéristiques d'un
entretien ou interview par rapport au questionnaire standard
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