Chapitre II : Diagnostic territorial participatif
(DIGRAP)
Introduction
Le diagnostic participatif présente l'état initial
d'un site (territoire) et introduit une vision prospective du territoire qui
doit servir de base à l'élaboration et la mise en place de plans
de développement local et permet d'appréhender la
réalité d'un territoire dans toutes ses composantes et dans toute
sa complexité.
I : Concept et définition du diagnostic
(DIGRAP)
Le diagnostic Global, Rapide et participatif
(DIGRAP)7 est l'ensemble des activités
d'échange- entre intervenants et populations- d'information et de
raisonnements qui permettent :
D'identifier :
6 objectifs du DD mémento HCCI janvier 2005
7 Boukari, Guide du diagnostic participatif / ENA 1994.
Les contraintes : Problèmes, Besoins,
Attentes,... (Tout ce qui ne marche pas ou qui manque)
Les atouts : les avantages, les potentialités,
les ressources... (Possibilités
d'améliorations)
De hiérarchiser ou rechercher les
priorités et les questions pertinentes,...
De rechercher et trouver des solutions,...
De proposer et négocier des actions
à mener pour améliorer la situation actuelle.
D'évaluer les coûts, les avantages, l'impact et
risques de la mise en oeuvre du programme.
de définir « qui doit faire
quoi » ou déterminer les
responsabilités
Les fondements du DIGRAP :
Pour travailler avec les populations en utilisant cette
méthode de DIGRAP il faut en rappeler quelques fondements.
Nous avons innover, adopté et adapté cette
nouvelle méthode, même s'il existe une multitude d'autres (RRA,
MARP,...) pour les raisons suivantes :La MARP et
autres méthodes sont des méthodes qui sont des modèles
transférés peuvent être efficaces et opérationnelles
dans leurs contextes, mais pas totalement adaptées pour notre contexte
marocain.
Ces méthodes ont été
élaboré dans des systèmes où le principal voir
l'unique intervenant est une ou plusieurs ONG dans un milieu sud- saharien
où on note « Peu d'Etat » pour ne pas dire la quasi
absence de l'Etat . Alors que dans notre cas généralement il
existe déjà beaucoup d'intervenants administratifs et on peut
dire à l'inverse qu'on a
« trop
d'Etat » des Organismes internationaux et de plus en
plus actuellement des ONG,
donc se pose le problème de coordination des procédures du
système intervenant. (voir plus haut le système
de développement et système intervenant).
l'inverse les populations sont moins
Organisées, car nous vivons dans un système
social où les anciennes structures communautaires sont peu
fonctionnelles et non vivaces.
En matière de communication surtout si on veut
appliquer les outils de communications utilisées dans les autres
méthodes ils s'avèrent non opérationnels car la culture
du paysan marocain est très différente. Nous en citerons comme
exemples des contraintes que nous avons rencontré pour l'utilisation de
ces outils non adaptés à la culture : Les jeux de
rôles ou les représentations scènes têatrales,
marionnettes et les maquettes surtout pour les groupes d'hommes.
Nous avons utilisé les principes de l'approche
systémique comme cadre de conception du DIGRAP.
Pour cela l'utilisation du DIGRAP
en tant que système organise mieux l'intervention et présente
aussi un cadre de réflexion qui permettrait de
mieux
Communiquer,
Échanger le savoir et recueillir les données
Analyser, raisonner, comparer,...et donc
réfléchir
Aider les populations à résoudre leurs
problèmes
Et faire participer les populations à
l'élaboration des PDDP (Plan de Développement Douar
Participatif)
II : Schéma &
étapes du DIGRAP
Problèmes, besoins,... exprimés et
identifiés Situer : « ce que ne marche
pas »
Etude structurelle « ce qu'on
a »
Etude de fonctionnement « comprendre ce qu'on
fait »
ENTREES
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