BIBLIOGRAPHIE RELATIVE A
L'INTRODUCTION.
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PREMIERE PARTIE (I):
LES VAISSEAUX DE L'INTERNATIONALISATION ECONOMIQUE DU
FOOTBALL.
Personne ne connaît exactement l'ampleur du commerce du
sport, pas plus que celle de tous les échanges commerciaux
réalisés par et pour le football. Mais, on peut apprendre de
Monti Mario, Commissaire européen en charge de la Concurrence, dans son
discours du 17 avril 2000, que «la politique concurrentielle se sent
concernée parce que le sport et le business qui s'y rapporte est
désormais un grand business...La croissance dans la dimension
économique du sport ces dernières années, constate-t-il,
est spectaculaire. Deux millions d'emplois ont été directement ou
indirectement créés par l'industrie des sports. C'est un
excellent développement. »
Sous un style admirateur, non dépourvu
d'inquiétudes, il fait état de ce que «surprenante, la
valeur des droits de retransmission a atteint cette augmentation, à
l'exemple des droits de retransmission des Jeux Olympiques de Sydney vendus
pour un milliard trois cents millions de dollars américains, soit cinq
fois plus le prix pour les droits de retransmission des Jeux Olympiques de Los
Angeles ». Enfin, il fait part de ce que : « I was
very interested to read in the newspapers details of a revised three-year deal
being offered by English Premier League, and that this was being seen as worth
as much as pound billion in total, partly reflecting the new internet
possibilities. » MONTI Mario (2000).
Cependant, de plus en plus, quelques études se penchant
sur le domaine rapportent des chiffres. Bourg J.F (1998, p. 29), estime que
«le sport représente 1 à 1,5 % du PIB dans les pays
développés et 2,5 % du commerce mondial. A l'échelle de la
planète, son chiffre d'affaires est estimé à 2.500
milliards de francs français ». En remuant les chiffres et les
commentaires y relatifs, il se dégage que les transactions commerciales
et financières autour du sport, et donc du football,
génèrent d'énormes flux d'argent qu'il ne serait pas
intéressant de sous-estimer a priori. L'argent du sport procède
notamment d'une série d'activités qui se résument en
termes clairs en la création d'emplois, en paiements des salaires
élevés aux joueurs de football, en coûts exorbitants des
droits de retransmission TV et radio, en mécénats, etc. Ainsi,
on peut distinguer quatre types d'activités qui, rattachées au
football, en font un business réel et en accompagnent
l'internationalisation. Il s'agit du transfert des joueurs, de la
création des centres de formation pour jeunes joueurs, et de la prise de
participation dans le capital de certains clubs d'une part, et de la vente des
droits de retransmission TV, du sponsoring et de la production des
équipements sportifs ou non aux couleurs des clubs, d'autre part.
Toutefois, demeure, en suspens, la question de savoir ce qu'il faille entendre
par internationalisation du football.
I. A. DEFINITION DU CONCEPT
`INTERNATIONALISATION'.
L'internationalisation est indifféremment
utilisée pour signifier globalisation ou multinationalisation. Mais, au
sens strict, des nuances apparaissent, qui en élaguent la confusion. En
vogue, ces derniers temps, « la globalisation, ainsi que le
précise MUCCHIELLI(1998, p. 97), peut s'entendre de façon
similaire à la mondialisation. Dans ce sens, renchérit-il, la
firme considère le marché mondial comme un seul et même
marché
(Lancement de produit simultanément sur les trois
grands continents : Amérique- Asie- Europe), dont
l'intégration serait particulièrement poussée. »
Cette logique rencontre celle de l'OCDE(1993, p. 7), pour qui « la
globalisation peut alors se définir comme l'élargissement
et l'approfondissement des activités des entreprises visant à
produire et à vendre des biens et des services sur un plus grand nombre
de marchés ». Cette définition rejoint celle qu'en
donne GROU Pierre(1997, p. 116) qui, de son côté, entend
par « multinationalisation d'une entreprise- ou parfois
internationalisation- le fait qu'elle ait installé au moins une filiale
de production en dehors de son territoire national d'origine ». Dans
le même ordre d'idées, on peut noter avec EDGARD P. HIBBERT(1997,
p. 34), que « le processus d'internationalisation, décrit la
séquence dans laquelle évolue une entreprise d'une organisation
nationale, servant un marché local relativement homogène, pour
devenir une exportatrice active, et par voie de conséquence une
corporation internationale servant un grand nombre de marchés
multinationaux et culturels divers. ». Enfin, SKLAIR Leslie
(2000, p. 344) complète que « la
globalisation est une idée relativement nouvelle en sociologie, bien que
dans d'autres disciplines comme les affaires internationales et les relations
internationales, elle signifie la même chose... La théorie du
système global est basée sur le concept de pratiques
transnationales, pratiques qui traversent les frontières des
Etats ». Mais, ce marché, le disions-nous au début, ne
s'éloigne plus toujours du sport. Les marchés du sport se sont
mondialisés et progressivement intégrés. Ils se sont
internationalisés, dans ce sens que, se basant sur les acquis de la
poussée de l'économie mondiale, le sport y découvre des
éléments qui lui assurent une expansion au-delà des
frontières des Etats, qui pis est, loin du carcan de son objet d'antan.
Ainsi, l'internationalisation économique du sport peut se concevoir dans
un angle plus général comme le processus par lequel les
activités sportives poursuivant des objectifs marchands,
débordent des frontières nationales des Etats des clubs qui les
mènent et s'opèrent à l'étranger ou en rapport avec
l'étranger. Il s'avère déjà préoccupant de
préciser que la multinationalisation des activités des clubs ne
s'inscrit que moins dans le schéma de la production des biens
matériels que dans celui des services. La thèse selon laquelle
« les services étaient regardés comme amorphes,
improductifs, comme un système industriel dont la valeur n'était
pas totalement incluse dans le PNB de beaucoup de pays ou dans les statistiques
de commerce de la plupart des pays jusque dans les années
1970, » ayant été combattue, les résultats des
travaux et recherches admirent depuis les années 1980,
que « théoriquement, le commerce des services procure
à quelques exceptions près, les mêmes droits d'avantage
comparatif et les mêmes gains que ceux provenant du commerce des
biens ».( DUNKLEY G., 2000, pp.177-175). Ainsi par exemple, le fait
qu'une équipe de football s'engage à former des jeunes joueurs
dans un pays étranger ou qu'elle participe dans le capital d'une autre
équipe locale ne se prêterait pas à l'idée d'une
activité de production de biens, mais bien plutôt des services.
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