I. B. ORIGINES DE
L'INTERNATIONLISATION ECONOMIQUE DU SPORT.
La nature envoûtante de l'économie moderne,
fondée sur la globalisation n'a laissé aucune chance aux sports
de se développer désormais loin de son emprise. Bien au
contraire, elle semble constituer une des principales causes de
l'internationalisation du sport en général, et du football en
particulier. Parlant de l'origine de la multinationailsation industrielle, GROU
P.(ibidem) fait remarquer que : « une taille plus
importante de capitaux à valoriser commande un espace de vente plus
large. A partir de ce constat, les espaces nationaux des pays
industrialisés, particulièrement les espaces nationaux
européens, sont devenus trop étroits. Les firmes ont eu
intérêt à se délocaliser dans d'autres pays
industrialisés, et le phénomène de multinationalisation
est progressivement devenu la règle », à laquelle, le
sport, pour sa part, n' a pas pu échapper. Alléchées par
l'odeur de l'argent -même si Vespasien, l'un des douze Césars de
l'Empire romain en pense le contraire-, les institutions sportives ont
dû réaménager les règles des jeu. La pression
qu'elles subirent procède de la mondialisation, de l'invasion du sport
par la télévision commerciale et par le rôle d'incitant que
jouent les magnats des entreprises multinationales dans le mouvement
sportif.
I.B.1. La poussée
irréductible de la mondialisation
En se référant à ce qui est
affirmé ci- haut, il se constate que le sport a connu une profonde
métamorphose qui revêt trois caractéristiques : la
mondialisation des images, la commercialisation des spectacles, la
professionnalisation des athlètes. Voilà qui fait constater
BOURG( 1998, p. 29 que « partout, en effet, en cette fin de
siècle, le sport occupe une place centrale dans l'imaginaire collectif.
Partout également, l'économie de marché s'impose comme le
nouveau mode de régulation d'une pratique initialement fondée sur
un esthétisme, une éducation et une morale». Les
conséquences sont aussi calculées par la FIFA et le CIO, auteur
d'une grande révolution.
I.B.2. La révolution du
CIO
Ce développement, quasi unanime du mouvement sportif,
à l'échelle planétaire, est attribué au fait
qu ` « au début des années quatre-vingt, le
Comité International Olympique a pris deux décisions qui ont eu
un impact considérable sur la pratique du sport. D'une part, le CIO a
ouvert les jeux à la participation de tous les athlètes, sans
faire de distinction entre amateurs et professionnels. D'autre part, il a
introduit le système de parrainage commercial des jeux, ouvrant ainsi la
voie à une commercialisation généralisée de toute
l'activité sportive. » (Commission européenne, 1998,
p.8).
En d'autres termes, explique BOURG (op. cit., p.
30), « l'émergence d'un ordre sportif marchand et
mondialisé au début des années quatre-vingt résulte
de la disparition de deux verrous institutionnels qui, durant près d'un
siècle(1896- 1980), ont régi l'éthique de
l'olympisme : la gratuité de l'effort athlétique, avec la
fin de l'amateurisme en 1981 d'une part, l'impossibilité d'exploiter
commercialement les symboles des JO, supprimée en 1986, d'autre part.
Par ailleurs, le passage d'une vente locale( négociation avec chacun des
197 comités nationaux olympiques) à une vente mondiale( accord
global de parrainage avec le CIO) a ouvert l'ensemble des marchés aux
sponsors en simplifiant les tractations. Ce décloisonnement contribue
à l'intégration des économies nationales dans une logique
mondiale », où la télévision commerciale(
privée) se révèle comme une compagne indispensable dans
tout le cycle du produit sportif.
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