Paragraphe 2. Evolution du
football coté en bourse.
« Contrairement à la plupart des actions,
les actions de football sont souvent un investissement à connotation
sentimentale. Ce sont surtout les particuliers qui sont prêts à
remuer ciel et terre pour acquérir des actions de leur club
favori » (Mattys N., 1999, p. 29).
A cours termes, le cours des actions de foot fluctue
principalement au gré des résultats des équipes. Une
promotion en division supérieure, l'obtention d'un titre national ou
l'engagement d'un joueur de qualité sont susceptibles de faire monter le
cours. A cet effet, le quotidien économique français La Tribune
(1er juillet 1998) rapporte l'explication d'un courtier en bourse
sur la variation de l'action du club danois Brondby : « C'est la
valeur de Sand (joueur de l'équipe nationale du Danemark) qui monte,
après la victoire sur le Nigeria. Il cherche à quitter Brondby et
cela va faire une grosse rentrée d'argent au club ». A
l'inverse, les contre- performances enregistrées de manière
successive sont généralement de nature à faire
péricliter le cours. Les conflits internes entre dirigeants et joueurs
ou le soupçon d'utilisation des substances dopantes ne sont pas moins
dévastateurs des pronostics optimistes collés aux cours des
actions des équipes cotées en bourse.
Cette description de la cotation en bourse des clubs
maintient en meilleure position les droits de retransmission et le
merchandising. La plupart des clubs exploitent un club shop où l'on peut
l'on peut trouver des gadgets en tous genres aux couleurs du club. Outre
Manchester nom qui évoque le merchandising, Anderlecht, selon La
Dernière Heure (du 24 octobre 2000, p. S 4) aurait aussi
réalisé, rien qu'au cours de trois premiers trimestres de l'an
2000, d'importantes recettes estimées à 37,2 millions d'Euros en
recourant au merchandising. Donc, l'aspect merchandising, pour certains clubs
comme Manchester a tellement pris des proportions gigantesques qu'il
dépasse même les frontières nationales.
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