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La coopération policière pour la lutte contre la cybercriminalité au sein de l'UEMOA: bilan et perspectives (2010-2020)


par Kydenlu Justin BATIONO
Université Libre du Burkina  - Master II en Diplomatie et Relations Internationales  2023
  

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2.1.2. L'échantillonnage

Jean CRETE, dans L'éthique en recherche sociale, définit l'échantillonnage comme une procédure ou une technique permettant d'utiliser une fraction de la population mère (échantillon), de sorte que les observations que l'on fera sur elles puissent être généralisées à l'ensemble de la population mère 22. Dans le cadre de notre étude, nous avons opté pour un échantillonnage théorique. Ce type d'échantillonnage ne se base pas sur les statistiques, il cumule des cas variés qui représentent les diverses caractéristiques qu'une situation ou un phénomène peut prendre. Les sujets sont sélectionnés, parce qu'ils disposent des savoirs et des expériences leur permettant de fournir des données valides et complètes. Ils sont capables de témoigner de leur expérience et de décrire ce qui intéresse le chercheur. Dans le cadre de notre étude, nous avons eu recours aux personnes exerçant des fonctions dans le domaine de la coopération policière. Les entretiens en profondeur avec les policiers du champ d'enquête transnational servent à comprendre ce qu'ils vivent et les obstacles qui se posent à eux dans leur travail quotidien. Les entretiens ont concerné les policiers burkinabè évoluant dans le domaine de la coopération policière ainsi que des policiers des autres pays de l'UEMOA. En dehors des policiers, nous avons eu recours aux attachés de sécurité des ambassades des pays de l'UEMOA. Nous avons eu recours aussi aux personnels travaillant dans la commission de l'UEMOA et à l'antenne régionale INTERPOL pour l'Afrique de l'Ouest basée en Côte d'Ivoire.

L'échantillon était constitué d'enquêtés assez divers en termes de métier, de rôle, de fonction, de statut, de rang, de grade, de nationalité. Il était constitué de seize (16) enquêtés. Premièrement, nous avons mené des entretiens auprès de quatre (04) hauts responsables des questions de sécurité à savoir : le chef du Bureau Central National INTERPOL, le Commandant de la Brigade Centrale de Lutte contre la Cybercriminalité au Burkina Faso, le chargé des

22 KONE (Bakassa Koutiénin), 2020, islamisme et terrorisme au Burkina Faso : lien inextricable mais liaison dangereuse, mémoire de master de recherche en sociologie, Université Joseph Ki-Zerbo, page 53.

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questions de sécurité de la Commission de l'UEMOA et l'ex-point focal de la Police Nationale burkinabè auprès de l'Antenne régionale de l'INTERPOL basée en Côte d'Ivoire. Le choix de cet échantillon était dû au fait qu'il s'agit des responsables de la politique de coopération sécuritaire dans la zone UEMOA. Ces enquêtes permettaient de saisir la mise en place de la politique de coopération policière dans la zone UEMOA, l'état de cette coopération, l'évolutions et les mutations de la politique de coopération policière, en l'occurrence les concepts qui sous-tendent cette coopération.

Deuxièmement, nous avons eu des entretiens avec quatre (04) Officiers de police qui travaillent dans les services opérationnels de lutte contre la cybercriminalité au Burkina Faso tels que, la Division de la coopération policière de la BCLCC, le service de lutte contre la cybercriminalité du BCN-INTERPOL et le service de la Division des investigations criminelles (DIC) de la Police Nationale. Ces entretiens ont permis de connaître les missions qui leur sont assignées, les difficultés rencontrées dans le cadre des investigations cybercriminelles, leur perception de la coopération policière contre la cybercriminalité et les aspects de cette coopération qui méritent d'être améliorés.

Troisièmement, nous avons mené des entretiens auprès des chargés de sécurité des ambassades de la Côte d'Ivoire, du Mali et du Sénégal. Ces entretiens sont motivés par le fait qu'ils sont les intermédiaires entre les forces de sécurité de leurs pays et celles du Burkina Faso. Ces entretiens nous ont permis de recueillir leurs avis sur la coopération policière entre leurs pays et le Burkina Faso.

Enfin, nous avons mené des entretiens avec les agents de police travaillant dans les services de lutte contre la cybercriminalité du Bénin, de la Côte d'Ivoire, du Mali, du Niger et du Togo. Avec eux, les entretiens ont porté sur leur appréciation de la coopération policière dans la zone UEMOA, les entraves à cette coopération et les aspects à améliorer.

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