WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

RTI1 et la question de l'insertion socio-professionnelle des albinos


par Akissi Marthe Bénédicte Kra
Institut polytechnique des sciences et techniques de la communication - Master en journalisme 2017
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2. Cadre de référence théorique

2.1. Le fonctionnalisme

Le fonctionnalisme est « une démarche qui consiste à saisir une réalité ou par rapport à son utilité [...]. Il cherche à appliquer les phénomènes sociaux par les fonctions que remplissent les institutions sociales, les structures des organisations et les comportements individuels et collectifs ». Paul N'DA(2015 :112).

Dans le champ de la communication, le fonctionnalisme s'attache à montrer à quoi servent les médias, à quelles besoins ils répondent et quelles sont leurs conséquences sur l'équilibre.

Le théoricien de l'approche fonctionnaliste des médias est Charles R. Wright. Selon lui, les médias étant des institutions inhérentes à toutes les sociétés modernes, il s'agit de cerner leurs fonctions, c'est-à-dire de voir à quoi ils servent, à quels besoins ils répondent et quelles sont leurs conséquences sur la société, sous-entendu sur le maintien de son équilibre.Ainsi, il recense quatre principales fonctions des médias: premièrement, une fonction de surveillance de l'environnement qui a pour but de collecter, rassembler et diffuser l'information tant à l'intérieur qu'à l'extérieur des sociétés ; deuxièmement, une fonction de mise en relation des parties de la société dans leur réponse qui visent à interpréter l'information et à prescrire des conduites sociales ; troisièmement, une fonction de transmission culturelle qui vise à diffuser des normes, des valeurs, des connaissances et donc l'héritage social, c'est-à-dire à éduquer, à socialiser les individus et à leur faire intérioriser des rôles sociaux ; et, quatrièmement, une fonction de distraction destinée à amuser ou s'évader. Dans cette étude, nous nous demandons si les médias ont-ils des effets puissants et dans quelle mesure influencent-ils l'opinion, notamment dans le cadre de l'insertion socio-professionnelle des albinos. Á rappeler que le premier spécialiste ayant étudié ces fonctions est Jean STOETZEL(1994) qui a indiqué que la presse assume plusieurs fonctions « à côté de l'information.» (p.5).

En inscrivant cette étude dans la théorie fonctionnaliste, il s'agit d'expliquer les fonctions que RTI1 exerce sur le public ivoirien et de voir les effets qu'elle peut provoquer sur son comportement.

2.2. La théorie des effets

C'est dans les années 1930 et 1940 que se développe le courant des « media studies«. Ce courant de recherche étudie l'impact et la signification des médias dans la vie quotidienne, notamment sur la formation des opinions et la prise de décision des individus. À l'époque, les nouveaux médias (radio et cinéma) étaient perçus comme des moyens très puissants d'influencer les gens et suscitaient des craintes concernant l'aliénation politique ou l'homogénéisation de la culture. Les premiers travaux défendent donc l'idée que les médias ont un effet direct, massif et immédiat sur le public, qu'ils peuvent avoir un rôle déterminant dans le processus de décision du public (et notamment en période électorale). C'est la théorie des effets directs, qui s'inscrit dans le courant behavioriste. Le récepteur ne peut que prendre acte du message, et le canal est neutre, c'est-à-dire qu'il ne transforme rien. La métaphore de la seringue hypodermique illustre cette idée selon laquelle les médias injectent dans le cerveau des gens un certain nombre de croyances et d'idées qui influencent directement leurs comportements. C'est ce qui est avancé dans l'ouvrage emblématique Le Viol des foules par la propagande politique, publié par le philosophe allemand Serge TCHAKHOTINE (1939)

La théoriedes effets stipule que les informations diffusées par les médias ont plusieurs effets sur les publics. Pour Grégory DERVILLE, (2013), « elles ont pour premier effet d'accroître et/ou de modifier ce que savent les récepteurs. Au-delà de cet aspect purement cognitif, elles peuvent amener les récepteurs à envisager un sujet sous un angle nouveaux et exercer sur eux un impact au niveau évaluatif et au niveau conatif. » (p.45). Les médias, à travers les informations, sont ainsi considérés comme étant capables d'exercer un impact fort sur l'opinion publique en orientant son attention sur un nombre limité d'enjeux. La hiérarchie des priorités qu'ils établissent est censée devenir aussi celle du public ; les problèmes qu'ils évoquent en priorité tendent à devenir aussi les problèmes prioritaires dans l'esprit des citoyens.

De son côté, Marshall MCLUHAN, avec La galaxie guttenberg (1962), et Pour comprendre les médias (1964), s'intéresse à la question des effets des médias. À travers l'aphorisme « Le message c'est le médium », il explique que le contenu d'un message n'avait pas d'importance : ce qui importait, c'était la façon dont il était diffusé, autrement dit, la technique médiatique par laquelle il était transmis. Pour lui, les médias ne sont pas des supports passifs de transmission, mais des processus actifs qui transforment le message transmis.

La théorie des effets, dans cette recherche, permet de comprendre comment les médias, en l'occurrence RTI1 pour cette étude peut influencer et orienter les idées, les opinions, voire les actions, en imposant un agenda et/ou en influençant le cadre des débats sociétaux.

précédent sommaire suivant






La Quadrature du Net

Ligue des droits de l'homme