1.3.1.3. Les
synchrones (interventions)
Ce dossier comporte 10 synchrones au total. La première
intervenante est Namizata, la jeune femme albinos qui raconte qu'elle est
repoussée des yeux quand elle sort ou se rend dans un lieu public tel
que le marché. Elle préfère donc rester à la
maison pour éviter le regard et les médisances des populations.
Victor KOUAME, jeune homme albinos, aborde dans le même sens que Namizata
pour exprimer son mécontentement vis-à-vis des humiliations dont
ils font l'objet. « Aujourd'hui quand on te voit, on se met
à cracher, ça fruste » dixit.
Quant au Pr Adrien KOUAME KANGA, il explique que les albinos
ont une absence de mélanine dans leur corps, c'est pourquoi la couleur
de la peau, les yeux et mêmes les cheveux sont de couleur
blanchâtre. Il poursuit en précisant que le soleil est un facteur
défavorable pour les albinos. Il est à la base des tâches
noires, du craquèlement et du vieillissement rapide de leur peau.
Victor KOUAME revient pour relever les maladies dont sont
victimes les albinos à savoir les lésions cutanées et des
cancers de peaux. Mamidou Coulibaly, le président de la
Fédération des associations des Albinos de Côte d'Ivoire (
FAOBEACI) ajoute que 97% des albinos vivent avec myopie pas corrigée et
beaucoup abandonnent les études à cause des problèmes de
l'acuité visuelle.
En ce qui concerne leur apparence, Mamidou COULIBALY rassure
que les albinos ne sont ni génie ni porteur de chances ou de malheur
comme on l'entend. « Ce sont des croyances rétrogrades,
des préjugés », insiste-t-il.
La jeune Namizata explique que la recherche d'emploi est
très difficile pour eux, albinos, qui sont le plus souvent
refoulés dès les premiers contacts. Juste après son
intervention, Vincent FOUA BI, interrogé dans la rue estime que les
albinos ont besoin d'être acceptés dans la société
car ils sont aussi des êtres humains. Enfin, pour Michel IRIE BI
« ils ont les capacités intellectuelles et physiques comme
nous, on doit collaborer avec eux ».
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