1.2. Le dossier sur la marginalisation
des albinos (source RTI1)
Date de diffusion : 3 juin 2013
Reporters : May SAKO/R KONAN /A ASSEMAN
Cadre de réalisation : Dossier
Durée : 5'30
Montage : SAMASSI Allassane
1.2.1. Dénotation
1.2.1.1.
L'image
Le dossier (film) comprendquarante et une images. D'abord un
plan moyen sur un albinos en mouvement. Il avance seul dans le couloir d'une
cour et se dirige vers une porte. Ensuite,un plan poitrine est fait sur un
dermatologue interviewé sur l'albinisme. Il donne des explications sur
les origines, les symptômes et les conséquences de cette anomalie.
A la suite du dermatologue, l'on aperçoit deux plans moyens
généraux de quatre albinos, dans une cour, aux côtés
de plusieurs enfants et jeunes en mouvement. Juste après, un plan moyen
est fait sur deux hommes albinos en situation professionnelle dans un
bureau : l'un assis devant l'ordinateur et l'autre debout à
côté. Deux albinos par la suite sont interviewés dans un
plan poitrine. Le premier raconte ses difficultés à obtenir un
travail du fait de son albinisme et le second qui est le président du
BEDACI (Bien-être des Albinos de Côte d'Ivoire) décrit le
regard que les populations portent sur les albinos. Plusieurs images des
albinos durant leur enfance se succèdent. Un peu plus loin dans le
dossier, une jeune femme albinos est interviewée en plan poitrine. Elle
raconte également sa mésaventure avec un homme qui la voulait
pour être riche. Après elle,une vingtaine d'images de la
population ivoirienne et de la série télévisée
« fais pas ça » intitulé « droit
de vivre » se succèdent et trois albinos interviewés
referment le dossier de 5mn30.
1.2.1.2. Le
commentaire sur image
La reporter débute son commentaire par un constat fait
sur la situation des albinos. Selon la journaliste, en Afrique, et
particulièrement en Côte d'Ivoire, ils sont vus
différemment. Généralement défini comme un
handicap, l'albinisme résulte d'un dysfonctionnement
génétique. En Côte d'Ivoire, ce sont près de cinq
mille personnes qui vivent avec l'albinisme dans une société qui
a pourtant du mal à les accepter du fait de la couleur de leur peau et
des conséquences que cette condition peut avoir sur leur état de
santé. Leur marginalisation est réelle notamment au plan
socio-professionnel ou dans la vie de tous les jours. Les albinos sont
pourchassés sur le continent en raison de sacrifices et de rituels dont
ils font l'objet. Ces pratiques sont le résultat de croyances, explique
la journaliste, car pour certains, utiliser des organes d'albinos à des
fins mystique permet de s'enrichir rapidement et de garder éternellement
leur beauté. Si des cas ont été enregistrés au
Burundi et en Tanzanie, la Côte d'Ivoire n'échappe pas à
ces croyances.
Quelques cas d'enlèvements et d'assassinats ont
été également relevés selon l'association des
albinos en Côte d'Ivoire au cours de l'année 2010. En particulier
pendant la crise post-électorale, cinq albinos ont été
assassinés, quatre, victimes d'enlèvements et trois autres
victimes de tentative d'enlèvement. Par le passé, les albinos
vivaient dans une certaine précarité. En Côte d'Ivoire, ils
se sentaient isolés et le regard envers eux était négatif.
Cependant, depuis la diffusion sur les antennes de la télévision
ivoirienne RTI1 d'un épisode de la série FAIS PAS
ÇA intitulée DROIT DE VIVRE
avec pour personnage principal Maopé, un albinos confronté
à d'énormes difficultés au plan social du fait de sa
condition,le regard porté sur l'albinos a changé positivement.
Les populations ont commencé à comprendre que l'albinisme est
tout juste un handicap et non une malédiction.
Le gouvernement ivoirien a pris des mesures pour venir en aide
aux personnes vivant avec des handicaps y compris les albinos. Mais, les
personnes vivant avec l'albinisme souhaitent une plus grande implication de la
part des autorités. Malgré tout, il existe des exemples d'albinos
qui vivent de la manière la plus ordinaire.
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