CHAPITRE CINQUIEME : DISCUSSION DES RESULTATS
Bien que cette étude soit évaluative du type
rétrospectif, l'objectif était d'évaluer le niveau de
participation aux activités communautaires par les membres de
comité de développement dans les sites de partenariat de l'ULPGL
en ville de Butembo. Après présentation des résultats
obtenus par cette étude, il s'avère nécessaire de les
confronter non seulement aux résultats des recherches
antérieures, mais aussi aux théories développées
dans la revue de la littérature et enfin, nous avons émis nos
analyses personnelles à propos des résultats obtenus.
5.1Implication de la communauté au processus des
activités communautaires
Dans cette section, nous avons apprécié la
participation de la population aux activités communautaires par
phase.
5.1.1 Participation à
l'analyse de la situation
Les résultats du tableau 8 ont montré que la
quasi-totalité soit 97% de répondants ont déjà
participé à une activité communautaire.
La participation constitue l'un des fondements de la
démarche communautaire. C'est l'élément moteur du
diagnostic communautaire.La participation communautaire est essentiellement un
processus par lequel les personnes, individuellement ou en groupe, exercent
leur droit de jouer un rôle actif et direct dans le développement
des services appropriés, en garantissant les conditions d'une
amélioration durable de la vie et en soutenant l'octroi aux
communautés du pouvoir dans le développement global (OMS,1989,
p.14).
La participation entant qu'un processus indispensable, dont
toutes les couches de la communauté devraient jouir, les membres de
comité de développement de sites de partenariat, bien sûr
ont déjà été un jour associés à une
participation communautaire, néanmoins, il semblerait que ce
comité utilise le service offerts par les intervenants communautaires.
Nous pouvons parler à ce niveau, malgré 97% de comité
ayant déjà participé à une action communautaire,
cette participation est marginale d'autant plus qu'il ne participe pas
activement à la détermination de leurs priorités à
travers leur représentation au sein des organes de participation
communautaire.
A travers le tableau10, il ne ressort que plus 31% de la
communauté participe aux activités de restitution et 23%,
l'exécution des projets .Néanmoins 4% seulement participe
à l'analyse de la situation.
L'analyse des besoins est une approche stratégique qui
permet d'abord d'évaluer une situation problème dans tous ses
aspects de manière à en trouver la solution la plus
économique et qui est suffisamment apte à transformer le
problème ou tout carrément l'éliminer. Les
communautés ont des caractéristiques intrinsèques qui
résultent des vus et vécus de leur histoire ; ces
caractéristiques sont aussi importantes pour être prises en compte
dès le début des projets de développement.
« L'analyse des besoins permet la compréhension de la
problématique en prenant en compte la vision, les représentations
portées par les bénéficiaires. Elle aide à mieux
cerner les configurations de la problématique locale, à
identifier les forces ainsi que les faiblesses des communautés cibles,
à connaître leurs priorités et à faire une bonne
traduction des informations en des actions concrètes d'accompagnement,
en d'autres termes leur véritable cahier de charges qui sera alors un
compromis entre les différentes composantes sociales(OMS,2012). Cette
étape s'inscrit dans un processus de recherche d'action qui fait appel
à la participation des personnes concernées, non seulement pour
définir leur vécu, mais pour découvrir ce qui
mériterait d'être amélioré. La gestion des
programmes et des projets de développement a connu un grand changement
dans l'approche adoptée dans le processus de l'identification, de
l'élaboration, de la mise en oeuvre et du suivi de leurs
activités (Nolex FONTIL, 2009).
La participation de la communauté locale au processus
des activités communautaires est faible, malgré, une bonne
collaboration avec les intervenants communautaires.la communauté locale
n'est pas associée à l'analyse de la situation, mais aussi
à la préparation de la restitution.
Il ressort des résultats présentés dans
le tableau 11, l'identification des problèmes communautaires
prioritaires se fait par la communauté locale selon 58% des
répondants et par l'ULPGL selon 32%.
Cette enquête ou cette recherche peut être faite
à la demande de quelques personnes qui sont touchées par un
problème que l'on soupçonne être collectif et qui pourrait
donner lieu à une intervention communautaire. La demande peut aussi
provenir d'un groupe existant qui a déjà une connaissance
partielle du milieu, mais qui veut approfondir cette connaissance pour
vérifier une hypothèse ou encore la faisabilité d'un
projet. Enfin, il est possible qu'aucune demande particulière n'ait
été formulée et qu'il s'agisse plutôt d'un
établissement public ou d'un organisme communautaire qui désire
procéder à une analyse du milieu afin d'orienter ou de
réorienter ses priorités d'action (Henri LAMOUREUX et al, 2009,
p.156)
La première catégorie dans l'identification des
problèmes communautaires devrait être constituée des
personnes touchées par les problèmes, la deuxième
catégorie serait composée par des intervenants communautaires
ayant une connaissance partielle du milieu.
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