2.2. L'offre touristique à Grand-Popo
2.2.1. Bref aperçu sur le tourisme au
Bénin
Le tourisme, selon le CES Bénin (2010),
représentait en 2009 5,6% du PIB, soit 400 millions de dollar US
apporté à l'économie. Il a représenté plus
de 160 millions de dollar US (13,8%) des devises d'exportations en 2009,
constitue la deuxième source de rentrée de devises après
le coton et accueille environ 200 000 touristes par an. Ce secteur a
créé plus de 88.000 emplois dont 8.500 emplois directs. Sa
contribution au PIB varie de 1,3 à 2%, bien qu'une bonne partie des
revenus du tourisme, ceux relatifs aux activités des agences de voyages,
au transport à l'intérieur du Bénin, à la
restauration et aux autres activités induites par le tourisme
(artisanat, loisirs, etc.) n'ait pas été prise en compte dans le
calcul de son apport à la formation du PIB. La Direction du
Développement Technique (DDT) essaie de collecter les données
générales sur le secteur, mais force est de constater que les
efforts consentis par cette Direction technique ne permettent pas de quantifier
la contribution réelle du tourisme à l'économie
béninoise et cela est dû à la réticence des
opérateurs privés (en particulier les promoteurs de
réceptifs hôteliers) qui craignent la pression fiscale.
Le tourisme se place au premier rang national par la
proportion des femmes parmi les chefs d'établissements
sédentaires, devant le commerce de détail, l'industrie et le
textile (CES Bénin, 2010).
Le Bénin possède de nombreux attractions et ceux
sur tout les plans, naturels et socioculturels. La figure 07, résume
bien les potentialités touristiques du Bénin.
Jeu et enjeux des acteurs autour du développement du
tourisme à Grand-Popo
D S-A
2016
Alibori
Atacora
Donga
Borgou
Colline
Zou
- Ecotourisme (Parc National de Pendjari
- Nature (Chutes de Tanougou)
- Culture (Tata Somba, Grotte Sacrée, fêtes
traditionnelles des taneka...)
- Nature (Forêt des monts Kouffè
- Balnéaire (source thermale)
- Histoire (palais d'Abomey)
- Nature (collines, animaux sauvages...)
- Religieux (pèlerinage de la Grotte de Dassa)
- Culture (genre oral Gélèdè, danse...)
- Balnéaire (ski nautique, sport, plage...)
- Historique (Esclavage...)
- Culture (Capitale du Vaudou, village lacustre...)
- Santé
- Ecotourisme (Forêt des 3 rivières)
- Histoire (Palais royaux de Nikki et Parakou)
- Cynégétique (Zone giboyeuse de Parakou)
- Nature (forêt de Kétou)
- Histoire (palais de Kétou)
- Nature (Parc National du W.)
- Cynégétique
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Figure 07 : Les potentialités
touristiques du Bénin
Source : GOMINA, Le tourisme dans le
monde, en Afrique et au Bénin : Bref aperçu, 2012
D S-A
Jeu et enjeux des acteurs autour du développement du
tourisme à Grand-Popo
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2016
Comme le présente la figure ci-dessus, les
potentialités touristiques du Bénin ne se concentrent pas dans
une seule partie du pays et comporte des offres socioculturelles et naturelles
assez important.
L'évolution du tourisme n'a vraiment commencé
qu'à partir de la décennie 1990. Ceci est dû au
régime marxiste-léniniste ayant dirigé le pays de 1972
à 1989.
« Depuis 1990, après la conférence des
forces vives de la Nation, le Bénin est devenu un modèle de
démocratisation avec l'arrivée du président
Nicéphore Soglo en mars 1991 : le secteur du tourisme étant pris
au sérieux, il est décidé de la mise en route d'un
programme de promotion qui porte rapidement ses fruits. Le nombre de touristes
passe le cap des 100 000 en 1991 pour atteindre au moins 165 000 en 2001 selon
l'Organisation Mondiale du Tourisme : cela est le résultat de grandes
actions menées à l'étranger et de l'arrivée des
premiers charters, fin 1995, avec Corsair. » (Principaud, 2004 :
2-3)
Deux évènements ont propulsés cette
évolution : Ouidah 92 qui s'est tenu en Février 1993 et le sommet
de la Francophonie en novembre 1995 qui a permit la construction et la
modernisation de certaines infrastructures comme le Centre de
Conférences.
Selon Gomina (2012), bien que les potentialités
existent un peu partout au Bénin, les flux de touristes y sont plus
concentrés au sud (84%) avec des arrivées qui sont le plus
souvent de la sous-région (70%) et pour des raisons d'affaires (80%).
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