III.1.2 : Cas d'Ouro Labo et Kanadi-Ouest
On rencontre dans la ville, des quartiers dépourvus de
points d'eau potable. C'est le cas des quartiers de Kanadi-Ouest et Ouro Labo
situés au Sud de l'arrondissement de Garoua 1er.
Peuplé d'environ de 18 000 habitants, cette vaste surface ne
possède que deux forages mis en service en 2006 et 2009 respectivement.
Trois fois plus peuplé que Djalingo (qui possède six points
d'eau), elle dispose en revanche moins de points d'eau potable de ce dernier.
Ce qui fait un forage pour 9 000 individus. Ces forages, compte tenu de la
fréquence d'usage ne peuvent être productifs, sans interruption,
tout au long de l'année. En cas de pénurie, ou de panne, c'est 18
000 personnes qui sont exposées aux maladies hydriques.
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Figure 13 : Répartition des forages
à Ouro Labo
Suivant la figure ci-dessus, les habitants du point A doivent
parcourir plus de 2 kilomètres à pieds pour s'approvisionner en
eau potable à Kanadi-Ouest ou à Ouro Labo ; tandis que ceux du
point B doivent parcourir entre 1,6 et 3,7 kilomètres. D'après le
Ps-Eau (2009), chaque solution technique est viable et adaptée à
des configurations précises. En première approche, la taille de
la localité d'intervention permet de donner une première
idée sur la solution technique qui sera la plus performante. Plus une
localité regroupe un faible nombre d'habitants, moins la solution fera
appel à un haut niveau de technicité. Dans la ville de Garoua,
ces aspects ne sont pas respectés ; ni la taille, ni le nombre
d'habitants ne sont pris en compte. La ville est parsemée de
manière aléatoire de forages munis de pompes à
motricité humaine (dont le coût d'entretien est réduit).
Leur nombre et leur capacité de production sont faibles pour satisfaire
la demande de tous les usagers. De plus leur position à plus de 200
mètres des zones de concentration des habitations ne garantit pas
l'accès à l'eau potable selon les normes établies par
l'OMS.
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