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Le terrorisme. Une grande menace à  la paix, sécurité et stabilité internationales.


par Insrad ZOUBERT
Université panafricaine - Master 2 2015
  

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c. Dénigrement:

Outre, la légitimité duterme « terrorisme »est selon certainspéjoratif, et quepersonne ne s'en réclame. A chacun donc d'apprécier si une organisation doit être qualifiée de terroriste ou non. Dans son préambule, la Déclaration universelle des droits de l'homme, l'ONU reconnaît implicitement le droit « à la révolte contre la tyrannie et l'oppression ». A cet égard, le comportement de la plupart des gouvernements est assez schizophrène128(*).

Dans un monde où les puissants prétendent agir au nom de la « démocratie » et des « droits de l'homme », où la mise en condition de la population est permanente, et où l'on peut faire croire n'importe quoi à n'importe qui, dès lors qu'on dispose des médias, l'histoire remet rarement les choses en place. Pour un Nelson Mandela réhabilité de toute accusation de terrorisme, combien d'autres conservent cette estampille infamante, à commencer par Yasser Arafat. Dénigrer l'adversaire a toujours été la stratégie de bon à loi pour certains, mais l'ère de la communication a fait de cette activité une arme idéologique de très gros calibre devant laquelle plus d'un groupe dissident a dû capituler.

d. La manipulation :

Il y a de plus la manipulation129(*):il est probable que des gouvernements et leurs appareils ne se contentent pas de combattre la dissidence verbalement. Ils interviennent depuis sur le terrain, chez eux et à l'étranger : mise en place ou infiltration de groupes terroristes, préparation et organisation d'attentats, provocationet la désinformation130(*).

Il en a deux des plus agissantes131(*) aujourd'hui. Sans être les seules, elles sont prolifiques d'une myriade de causes secondes et leur solution est de nature à transfigurer le monde islamique pour le moins.

e. La question palestinienne :

D'abord, la cause palestinienne fait référence l'imaginaire terroriste, en ayant de plus des prolongements dans l'inconscient collectif arabe islamique, faisant des modérés ou supposés tels des radicaux en puissance. À ce propos, à la tribune de l'ONU, le président iranien Hassan Rohani a critiqué sévèrement « la stratégie erronée » de l'Occident au Moyen-Orient.

Il urge, en effet, pour l'Occident de trouver à ce drame une issue en revenant à la solution inévitable du partage, seule légalité équitable à défaut de la solution idéale d'État fédéral multiconfessionnel. Autrement, cette question continuera de permettre la jonction entre les modérés et les extrémistes, donnant à ces derniers une arme redoutable dont ils usent contre l'Occident et sa prétention au légalisme et à la primauté des valeurs. Les extrémistes en Syrie et en Irak ne manquent d'ailleurs pas de s'en servir dans leur oeuvre de lavage de cerveaux des jeunes Maghrébins venant du Maghreb même ou d'Europe. Ils sont les plus nombreux à rallier les rangs des faussaires criminels du Levant au nom, pour la plupart, de la cause palestinienne venant donner un sens à leur désespérance et à une stigmatisation intériorisée. La désespérance est vécue dans leur pays où la jeunesse est toujours brimée, vue comme un péril et non une promesse par des classes dirigeantes inféodées à l'Occident. Celui-ci est l'auteur de la stigmatisation qui commence par une politique migratoire insensée avec la complicité active pour sa mise en oeuvre des dirigeants des pays du Sud. Aussi, quand le président iranien s'interroge : «Les extrémistes du monde entier s'unissent, mais sommes-nous unis contre les extrémistes ?», il met bien le doigt sur le noeud de la question : les appels à contrer l'extrémisme et la violence relèveront du voeu pieux tant qu'on n'aura pas osé poser les vraies questions pour apporter les réponses qui s'imposent. Toutefois, la question de la Palestine est loin d'être la seule qui alimente le terrorisme, même si elle le fait de manière directe et flagrante. Il en est d'autres qui agissent insidieusement, relevant en apparence du droit interne des États souverains et qui ne peuvent continuer à échapper au droit international au nom d'une solidarité internationale effective, tout aussi bien que du droit humanitaire. C'est la seconde cause que nous signalons ici.

* 128Des Etats issus d'une lutte de libération nationale refusent à d'autres et se sont battus suscitant ainsi une résistance qui revêt souvent l'aspect du terrorisme. Ailleurs, des pays qui refusent l'autonomie à certaines de leurs provinces s'érigent chez les autres en champions de la « liberté » : la Grande-Bretagne et la France qui dénient à l'Irlande du Nord ou à la Corse ce qu'elles revendiquent pour la Tchétchénie ou le Tibet.

* 129 A lire Rene PASSET op.cit. , p175.

* 130Quand une bombe explose quelque part, qu'un avion est détourné ou s'écrase contre un gratte-ciel, on est donc parfaitement en droit de se poser la question : qui a vraiment fait le coup, à qui profite le crime ? La question est pertinente, même lorsqu'une organisation revendique la paternité de l'attentat - et à plus forte raison quand ce n'est pas le cas.  Le dessous des cartes est rarement dévoilé au grand public. Avec l'aide de la presse, les responsables veillent à ce que rien ne transparaisse. Le journaliste digne de ce nom, celui pour qui l'investigation sérieuse et la mise en cause des idées toutes faites sont des objectifs permanents, est une espèce en voie de disparition.  Ainsi, les services secrets peuvent se permettre d'exagérer à dessein l'importance d'organisations occultes existantes. Américains et Israéliens sont sans doute les plus actifs et les plus imaginatifs en matière de manipulation, même si leurs trouvailles sont souvent cousues de fil blanc. La procédure employée un an plus tard à  Istanbul n'est pas très différente. Dès le 11 septembre, cette forme manipulatrice tend à devenir systématique.  Fin 2002, on apprend aussi que le Shinbet recrute des Palestiniens afin de former une « cellule locale d'Al-Qaïda.» Rien de bien nouveau dans cette démarche, quand on sait que les services de l'Etat juif ont toujours manipulé les islamistes. Vingt ans plus tôt, Menahem Begin soutenait et encourageait la création du Hamas palestinien, dans le seul but d'affaiblir Arafat et les forces de gauche de l'OLP. A Tel Aviv comme à Washington adorent jouer avec le feu, quitte à pousser des cris lorsque leurs créatures s'émancipent.

* 131A lire, « Terrorisme islamique : agir sur les causes » Publié le 1 octobre 2014 de Farhat Othman.

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore