III- Point des connaissances sur l'inexistence d'une
base de
données du suivi physique et financier du
PIP
Les bases de données ne présentent pas seulement
un intérêt pour qui cherche à comprendre comment les
dispositifs de gestion de l'information prennent place dans l'évolution
et la construction sociale des formes de traitement de l'information. Dans son
mémoire de fin de Cycle en vue de l'obtention du master 2
spécialisé en Management Des Entreprises et des Organisations,
option : Management Stratégique et Opérationnel, NAHAM
Félix (2018) évoque le Programme des Nations Unies pour
le Développement (PNUD), à travers les composantes sur lesquelles
un système de planification, de suivi et d'évaluation devrait
s'appuyer pour être performant. Parmi ceux-ci, on retrouve « la
tenue d'une base de données centralisée » qui permet de
mettre des données à la disposition des utilisateurs pour une
consultation, une saisie ou bien une mise à jour. (NAHAM
Félix, L'importance Du Système De Suivi -Evaluation Dans Les
Projets De Développement : le cas de l'organisation non gouvernementale
(ONG) jeunesse active pour la lutte contre la pauvreté ; le VIH / SIDA
et ses souffrances (JAPSSO), 2018, p.24). Dans le cas
d'espèce, les bases de données peuvent permettre aux acteurs
publics de mieux gérer les projets en cours d'exécution, pour les
catégoriser et assurer leur suivi.
Pour Georges GARDARIN (2003), la base de
données est un « ensemble de données modélisant les
objets d'une partie du monde réel et servant de support à une
application informatique ou non. Une base de données peut être
aussi pour certains, une collection de fichiers reliés par des pointeurs
multiples, aussi cohérents entre eux que possible, organisés de
manière à répondre efficacement à une grande
variété de questions ». (Georges GARDARIN, Bases
de données, édition Eyrolles, Paris, 5è tirage 2003,
p.3). La base de données suppose ainsi la réalisation
d'un système d'information, qui connectée à une interface
rendra le suivi plus aisé de chaque nature de projet. On pourra donc
à tout moment prendre connaissance des niveaux de progression physique
et financière des projets, et prévenir les risques d'échec
ou d'abandons. Beaucoup d'avantages pourront être tirés de ce
système d'information, à savoir :
- L'indépendance entre données
collectées et leurs traitements ;
- La duplication de données
réduites : la base de données évite d'avoir deux ou
plusieurs informations différentes
Contribution à l'amélioration du suivi de
l'exécution du Programme d'Investissement Public par la
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- La base de données dote l'entreprise
d'un contrôle centralisé de données opérationnelles
qui représentent d'après H. S. MELZER le capital important de
l'entreprise
- L'ordre dans le stockage de données
Pour ce faire, la tenue d'une base de données de suivi
des projets doit répondre aux critères suivants :
a) Exhaustivité : implique que l'on dispose de toutes les
informations relatives au sujet donné.
b) La non redondance : implique l'unicité des
informations dans la base de données. En général on essaie
d'éviter la duplication des données car cela pose des
problèmes de cohérence lors des mises à jour de ces
données.
c) La structure : implique l'adaptation du mode de stockage
des renseignements aux traitements qui les exploiteront et les mettront
à jour ; ainsi qu'au cout de stockage de ces renseignements dans
l'ordinateur. Le stockage physique d'une base de données consiste en un
ensemble d'enregistrements physiques, organisés à l'aide des
listes, des pointeurs et différentes méthodes d'indexation.
Jacques GAUDE et Réjean TREMBLAY (1991)
soulignent l'importance des systèmes d''informations pour les
programmes d'infrastructures rurales dans les pays en développement, en
particulier en Afrique Noire. Ils font remarquer qu'« il existe un
énorme écart entre la demande d'informations requises pour une
bonne gestion des projets et l'offre d'informations que la plupart des acteurs
concernés proposent ». (Jacques GAUDE et Réjean
TREMBLAY, De l'importance des systèmes d'information dans les
programmes d'infrastructures rurales dans les pays en
développement, 1991, p. 597). Ces
derniers dans leur étude citent Martens
(Martens B., Etude comparée de l'efficacité
économique des techniques à haute intensité de la main
d'oeuvre et à haute intensité d'équipement pour la
construction de routes secondaires au Rwanda, coll. « Etudes et
débats », vol.2, Genève, Suisse, Bureau International du
Travail , 1990) et soulignent que « la plupart du temps la
gestion des projets est heurtée à des difficultés de
collaboration ou de comparaison des données en raison de choix de
gestion et de critères de recueil et d'organisation des données
différentes. Or, il est important de disposer d'un
système d'information capable d'aider la direction d'un projet à
prendre des décisions, à planifier ses activités, à
recueillir et traiter les données (couts unitaires, rendements des
intrants et productivités des ressources) ; de plus de
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bonnes décisions sont fondées sur de bonnes
informations ». (Jacques GAUDE et Réjean TREMBLAY, De
l'importance des systèmes d'information dans les programmes
d'infrastructures rurales dans les pays en développement,
1991, p. 597)
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