CONCLUSION GÉNÉRALE
Notre travail a étudié la problématique
d'accès au marché des producteurs agricoles dans le haut-Katanga,
cas spécifique des maraîchers de la ville de Lubumbashi.
Le but recherché par cette étude était
celui de de permettre une meilleure commercialisation des produits maraichers
par l'amélioration de l'accès au marché des petits
producteurs dans la ville de Lubumbashi, afin de réduire le taux de
pauvreté en visant l'élévation de leur niveau de vie par
l'augmentation du revenu.
Après récolte et analyse des données,
nous avons abouti aux résultats principaux suivants lesquels le
maraîchage à Lubumbashi est pratiqué à 91% par les
femmes, les ménages étaient composés en moyenne de 7
personnes ; 78% d'entre les enquêtés sont du niveau secondaire
d'étude et 11% du niveau Universitaire et 11% autres du niveau
primaire.
Partant des modalités de vente, la commercialisation
des produits maraîchers à la fois au crédit et au comptant
a porté plus de fruits aux producteurs que la vente seulement au
comptant.
Par ailleurs, la vente au détail ne semble pas
favoriser les producteurs si ce n'est accroître le risque d'accumulation
d'invendus qui se destinent finalement à l'autoconsommation par manque
de possibilité de stockage liées au manque d'infrastructures
adéquates, mais surtout à cause de la
périssabilité, caractéristique des produits agricoles.
D'autres parts encore, nous avons constaté que le mode
d'accès aux facteurs de productions était déterminant dans
le calcul du profit du fait que le cout d'investissement varie en fonction de
cela.
L'un des résultats majeurs de notre travail est la
présentation du rôle des surfaces utilisées sur le revenu
des producteurs. Ce résultat prouve comme dans des nombreux autres
travaux antérieurs, que la croissance économique est fonction des
superficies emblavées ; cas bien particulier des contextes africains
où l'agriculture est extensive caractérisé aussi par son
abandon entre les mains des paysans, souvent sas maitrise de l' « art
» et utilisant des matériels très rudimentaires pour
finalement ne produire que pour la subsistance au lieu de produire pour viser
un profit maximum.
En se appuyant sur ces résultats qui consolident nos
hypothèses de recherche, voici à présent quelques
recommandations que nous faisons aux différents acteurs.
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RECOMMANDATIONS
Eu égard des résultats obtenus, nous
suggérons aux acteurs impliqués directement et indirectement dans
le secteur maraîcher ce qui suit :
1. Aux producteurs
De diversifier l'offre en combinant plus d'une culture au
cours d'une même saison étant donné le besoin de choisir
qui peut se manifester chez un consommateur mais aussi la satiété
qui peut s'installer suite au manque de modération dans l'alimentation
et cela impactant négativement sur la demande ;
De « vendre avant de produire » pour s'assurer d'un
écoulement rapide de la production, compte tenu des difficultés
de conservation de leur production qui ne peut observer une période de
soudure mais aussi des quantités importantes déversées sur
le marché qui entrent en compétition avec eux et qui parfois sont
de meilleur qualité ;
D'envisager la stratégie intéressante de vente
qui accepte aussi bien la paie au comptant qu'à crédit à
des périodes où l'offre inonde le marché occasionnant une
instabilité des prix et une hausse de risque d'invendu.
2. Aux autorités compétentes
Nous suggérons l'implication dans le
développement de ce secteur par la facilitation de l'accès aux
facteurs de production par les maraîchers (acquisition des terres et
intrants agricoles, financement) ;
L'encadrement des maraîchers par des formations de
renforcement de capacité de la gestion non seulement sur la production,
mais aussi sur la commercialisation qui est la finalité
recherchée afin de se procurer un revenu qui permette de répondre
aux autres besoins essentiels qui améliorent leurs conditions de vie.
3. Aux chercheurs futurs
Ce travail est l'une des multiples fenêtres de la
recherche scientifique. Il est surtout une oeuvre humaine qui ne prétend
pas atteindre la perfection. Les vides qu'il laisse pourront donc être
comblés par des études ultérieures auxquelles nous
invitons d'autres chercheurs à adhérer.
INS 2012. « Résutats de l'enquête
approfondie sur la sécurité alimentaire des ménages dans
la province du Katanga. » Lubumbashi, 53 p.
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