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étude caractéristique de la vulnérabilité au choléra dans des quartiers insalubres de la ville de Yaoundé.


par Romuald Christial TCHEUTCHOUA
Université de Yaoundé 1 (Institut Supérieur des Sciences Environnementales) - Master en Sciences Environnementales 2018
  

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CHAPITRE1 : REVUE DE LITTERATURE

1.1. Généralités sur le choléra

1.1.1. Causalité

1.1.1. 1. Agent pathogène

Le choléra est causé par une bactérie appartenant à l'espèce Vibrio cholerae.

Il est en fait un bacille Gram négatif, incurvé, présentant un flagelle polaire unique qui lui confère une grande mobilité, mobilité caractéristique du genre Vibrio.

Vibrio cholerae est en effet un germe hydrique, qui existait bien avant d'infecter l'homme. On le retrouve essentiellement dans les eaux saumâtres, plutôt chaudes, par exemple dans les estuaires des fleuves d'Asie du Sud-est (Emch et al, 2008 ? Cowell, 2004).

Cependant, V. cholerae peut aussi survivre quelques temps dans l'eau douce et il peut résister au froid (Kirschner et al, 2008). En revanche, V. cholerae est tué par la chaleur, l'acidité et le chlore. Les V. cholerae présentent une grande diversité au niveau de leur couverture antigénique.

Il est ainsi possible de les identifier et de les classer en agglutinant les bactéries avec des sérums reconnaissant les différents antigènes à la surface des V. cholerae. C'est ainsi que plus de 200 sérogroupes ont été définis, dont seulement deux, O1 et O139 sont susceptibles de sécréter une toxine, appelée toxine cholérique, et ainsi de provoquer le choléra. Les autres souches, qui présentent les caractères biochimiques propres à l'espèce V. Cholerae mais ne sont pas agglutinées par les sérums anti-O1 et anti-O139, sont appelées V. cholerae non O1 non O139 (Crump et al, 2003 ; Magnusson ? Pegg, 1996). Elles peuvent toucher l'homme de manière sporadique mais n'ont, jusqu'ici, jamais été associées avec des épidémies de diarrhée grave chez l'homme. Cependant, même si elles ne provoquent pas d'épidémies de choléra, ces souches non O1 non O139 sont parfois à l'origine de quelques cas groupés de maladies diarrhéiques.

Au sein du sérogroupe O1, deux biotypes, appelés « classique » et « El Tor » ont été identifiés (Crump et al, 2003). Ils peuvent être différenciés par de nombreuses techniques biologiques telles que les tests d'hémolyse et d'hémagglutination, la susceptibilité à différents phages (virus attaquant les bactéries), la sensibilité à la polymixine B et la réaction de Voges-

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Proskauer. L'approche la plus récente passe par la recherche de gènes spécifiques de chaque biotype (par exemple tcpA, rtxC) (Dalsgaard et al, 2001).

Source : http://www.nature.com/nature/journal/v406/n6795/fig_tab/406469a0_F1.html.
Reprint License Number 2273550511527

Figure 1: Photographie électronique du Vibrio cholerae.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon