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Contribution du projet d’agroforesterie au développement durable des entités territoriales décentralisées. Cas du projet Gungu ii dans le secteur de Lukamba, province du Kwilu.


par Christian MUYAYA
Institut Facultaire de Développement - Licence en Sciences et Techniques de Développement 2018
  

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3.3. RECOMMANDATIONS - PERSPECTIVES D'AVENIR

Au regard des conditions socio-économiques et environnementales du secteur de Lukamba, des options d'urgence militent en leur faveur si l'on peut éviter des risques d'insécurité alimentaire et bien d'autres catastrophes. C'est pourquoi, il est important de réfléchir à toute forme de stratégies allant dans le sens des options efficaces de contribution aux secteurs vitaux dont l'agriculture et l'élevage. Il faut rappeler que les populations de Lukamba sont essentiellement des agro-éleveurs.

L'intégration des analyses multicritères dans le choix des meilleures options permettant l'amélioration des conditions de vie de la population de Lukamba s'avère utile. Pour améliorer et redynamiser ces activités, en vue d'assurer un développement durable dans le secteur de Lukamba, des actions suivantes doivent être entreprises :

1. Communiquer sur le phénomène du changement climatique à travers des sensibilisations pour une meilleure prise de conscience ;

2. Promouvoir la culture des essences fruitières (bananiers, agrumes, safoutiers,...) de manière optimale sur les parcelles de culture ;

3. Promouvoir la diversification des activités génératrices de revenu en insistant sur l'élevage (pisciculture, apiculture, petits et gros bétails : nouvelles races) et les transformations agroalimentaires (décortiqueuses, râpeuses, égraineuses, vanneuses, en vue de revaloriser les récoltes) ;

4. Inscrire les questions de changement climatique au rang des priorités pour le développement durable ;

5. Procéder à l'installation des stations météorologiques pour un meilleur suivi des risques climatiques ;

6. Créer un marché autogéré et créer une filière de commercialisation en vue d'augmenter le pouvoir d'achat des produits ;

7. Créer une caisse d'épargne et crédit pour renforcer les capacités des producteurs agro-forestiers du secteur de Lukamba ;

8. Créer des Antennes pour la représentation à Kikwit, Kinshasa,... et renforcer le réseautage au niveau local, régional et national ;

9. Créer un partenariat durable en vue de la pérennité du projet d'agroforesterie ;

10. Elaborer et chercher les financements des projets sur l'élevage ;

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Rendre les routes praticables permettant l'arrivée facile des produits dans des grands centres : Tshikapa, Kikwit, Kinshasa, etc.

12. Etendre le système agro-forestier dans les secteurs avoisinants (IMBONGO, YASSA LOKWA,...) et généralement dans l'Hinterland du Kwilu ;

13. Renforcer les compétences et les coûts des exploitants pour optimiser les coûts et les temps des travaux de préparation du sol qui ont accusé un retard ;

14. Renforcer les capacités tractoristes afin d'éviter beaucoup de pannes et de casses de pièces et de réparer rapidement les pannes les plus courantes ;

15. Privilégier aussi les espèces locales à croissances rapides dans les sites.

Conclusion partielle

Dans ce chapitre, l'effort consistait à montrer la contribution sur le plan économique, social et environnemental du projet d'agroforesterie Gungu II dans le secteur de Lukamba. En effet, les techniques agricoles de l'agroforesterie avec l'utilisation des variétés améliorées ont permis un accroissement de la production agricole dans le milieu, comme le prouvent les résultats globaux de ces quatre (4) ans : 2014, 2015, 2016, 2017 : 289 358,5 Kg de manioc soit 39,4 % ; suivi de 236 821 Kg de millet, soit 32,2 % ; 95 579 Kg de maïs, soit 13,0 % ; 87 834 Kg de niébé, soit 12 % ; 25 305 Kg de courge, soit 3,4 %;  sur un total de 734 897,5 Kg, soit 100% de la production. Ainsi, 992 kg de miel produit entre 2016 et 2017 ; enfin concernant la carbonisation, 418 527 kg, soit 5 167 Sacs produits en 2017 dans certains sites et les autres en prévoient pour 2018-2019.

En outre, cette production assure la sécurité alimentaire qui contribue largement à la baisse du taux des personnes malnutris qui est passé de 37,4% en 2013 à 5,3% en 2017 (soit 32,1% de baisse) et un taux de guérison de 78,7% de la tuberculose dans cette région.

Enfin, l'agroforesterie permet de maintenir de façon durable la fertilité des sols de savane sablonneux à priori peu propice à l'exploitation agricole et le renouvellement de la forêt sur le moyen et long terme grâce à son cycle de jachère de longue durée. Ce qui prouve la contribution sur le plan environnemental du projet d'agroforesterie Gungu II et en aidant les paysans de Lukamba dans l'adaptation face aux effets fâcheux du changement climatique. Donc le système agro-forestier est un espoir pour les populations paysannes de Gungu, en général et de Lukamba, en particulier.

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"Il existe une chose plus puissante que toutes les armées du monde, c'est une idée dont l'heure est venue"   Victor Hugo