Chapitre Deux
Mémoire de MASTER
18
Université de Yaoundé 1
ÉQUATION
INTEGRO-DIFFÉRENTIELLE
NON LINÉAIRE OBTENUE DU
SYSTÈME D'EKG
La théorie de la relativité
générale [Einstein, 1915] identifie la gravitation à la
courbure de l'espace-temps issue de la présence de la matière et
de l'énergie. D'après la formule consacrée, la
matière dit à l'espace-temps comment se courber et l'espace-temps
dit à la matière comment se mouvoir.
Le but de ce chapitre est d'exprimer la métrique dans
l'espace-temps à symétrie sphérique définie par
Christodoulou. D (1999) puis transformer le système
d'équation non linéaire couplé d'EKG en une
équation intégro-différentielle de premier ordre.
2.1 Espace-temps à symétrie
sphérique
Définition 2.1.1 : (Variété
Riemannienne symétrie sphérique)
Soit (M,g) une variété Riemannienne de
dimension 3. (M,g) est dite à symétrie sphérique si
:
1-) La variété M est
représentée par une carte (U, ço) avec ço(U) =
R3 ou l'extérieur d'une boule ouverte de R3
centrée en un point O. On définit par p, , ç les
cordonnées sphériques dans ço(U) telles que si x, y, z
sont les coordonnées canoniques(locales) de R3, on a les
relations usuelles suivantes : x = psinesinç, y =
psine cosç, z = pcose
.
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2.1. Espace-temps à symétrie
sphérique
2-) Dans cp(U),on a : p = p0 = 0, 0
< e < 7r, 0 = ç < 27r, la métrique
g est représentée par
eh(P)dp2 +
f2(p)(de2 + sin2
edç2) (2.1)
où f et h sont des fonctions positives strictement
croissantes.
La métrique (2.1) est la forme
générale de la métrique invariante par rotation dans
R3 centrée en O.
Remarque 2.1.1 : Le choix de la
coordonnée r donnée par r = f(p) s'appelle le choix standard; ce
choix est toujours possible lorsque f est une fonction croissante.
Définition 2.1.2 : (Métrique
symétrique-sphérique dans l'espace-temps )
Considérons l'espace-temps (V4,'y) avec
V4 contenu dans R3 x R tel que un point
(quelconque) de V4 soit représenté par (x, t). Supposons
que les sous-ensembles Mt = {t}xR3 sont des
sous-variétés d'espaces, désignons par gt la
métrique Riemannienne induite par 'y sur Mt. Les trajectoires des
vecteurs â/ât étant supposées de même nature,
L'espace-temps est dit à symétrie sphérique si :
i-) Toute variété Mt est une
représentation de l'extérieur R3 - Bt de la
boule ouverte Bt de R3 centrée à l'origine.
Toute variété (Mt, gt) est à symétrique
sphérique. Dans R3 - Bt, la métrique gt en
coordonnées standards est
gt = ea(r,t)dr2 +
r2(de2 + sin2
edç2)
ii-) Pour tout t, la longueur 'y et le représentant
de la projection sur Mt du vecteur âlât tangent sont tous deux
invariants dans le groupe de rotations défini ci-dessus.
On admet que sur V4, la métrique est de la
forme
ds2 = 'yu dxudxv =
gQ + r2(de2 +
sin2edç2)
où 'yuv = guv et gQ est la métrique
Lorentzienne sur la variété quotient Q(de dimension 2)
sur V4 sous l'action de SO(3) groupe des rotations
centrées à l'origine r = 0 de l'espace euclidien
R3. La fonction 47rr2 est
l'aire des orbites des sphères S2 du groupe
SO(3) des isométries de 'y. Christodoulou
considère le cas où la frontière de la
variété quotient Q (de dimension 2) est
représentée comme un sous-ensemble de R+ x
R+ suivant les coordonnées u = 0 et r =
0 avec la métrique gQ de la forme
gQ = -e2Adu2
- 2ev+~`dudr
2.1. Espace-temps à symétrie
sphérique
où í et ë sont des fonctions de u et de r
; ce qui est équivalent à
gQ = -(eídu +
eëdr)2 +
e2ëdr2
ce qui donne la forme d'une métrique Lorentzienne.
Ainsi la métrique ã est donc de la forme :
ds2 =
ãuídxudxí =
-e2ídu2 -
2eí+ëdudr +
r2(dè2 +
sin2èdö2) (2.2)
Pour toute la suite , nous supposons que í et ë
sont des fonctions de u et r qui tendent chacune pour tout u = 0
fixé vers 0 lorsque r -p +00 pour avoir un
espace-temps asympto-tiquement plat.
Remarque 2.1.2 : Lorsque í =
ë = 0, on parle de l'espace-temps de Minkowski.
La matrice ã et la matrice inverse
ã-1 associées à la métrique
(2.2) sont définies respectivement par :
-e
et
1
0
1
'
- - - - - - - -
»
'
- - - - - - - -
»
r2 sin2 è
0 -e-í-ë 0 0
-í-ë e-2ë 0 0
1
0 0 r2
1
0 0 0
-e2í
-eí+ë 0 0
-eí+ë 0 0 0 0
0 r2 0
0 0 0 r2 sin2 è
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Lemme 2.1 : Les symboles de Christoffel non
nuls de la métrique (2.2) sont :
Puuu = -?íev-~`
+ ? (í + ë)
Prr = ? (í + ë)
?r au Or
u -í-ë =
-2ë
Pèè = re
Pèèr -re
Puöö = r sin2
èe-í-ë Pröö =
-r sin2 èe-2ë
Prur r = Pr u Or uu
or
= ?í eí-ë Pr
= ?í e2(í-ë) -
?u ? (í +
ë)eí-ë
Pè -- Pè --
1
rè - èr -
r
|
Pèöö = - cos è sin
è
|
1
P-P =coteB BC P-
P= rrö
--Or
Preuve : On applique la formule
(1.4). ·
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2.1. Espace-temps à symétrie
sphérique
Lemme 2.2 : Les composantes du tenseur de
courbure de Ricci non nulles associées à la métrique
(2.2) sont :
?2í+
(av)2 _ av âa + 2
?í e2(v-a) +
ev-a [-2 ? (í +
ë) - ?2 (í + ëd
?r2 ?r ?r ?r r ?r L
Ruu r Ou OrOu Rèè = e-2ë
[r ?ë?r -
?íRöö = r ?ë
?r · - 1 + 1 ?r - ?í
?r · - 1 sin2
èe-2ë + sin2
è
2
Rur = Rru = ~?2í
?r2 + ?í -
?í ?ë ?r ~
eí-ë -
?2í 2 ?
?r · ?r + 2 ?í ?r?u -
?2ë Rrr = ?r(í +
ë)
?r r ?r?u r
Preuve : Il suffit d'appliquer la formule
(1.5). Ì
2.1.1 Système d'EKG
Le système d'équations non linéaire
couplé d'Einstein et de Klein-Gordon est définit en
coordonnées locales par :
cents ·····
·····
(2.3)
0p+1
Ruí - 12guíR =
8ðTuí
u
Tuí=0u0í-12guígáâ0á0â-pg
+ í 1
?0
où p E [j, +8[, j = 3 ou
4, 0 : IR+ × 1[$+ --? 1[$ et 0á
:= où á E {u, r, è,
ö}, Ruí est le
?á
tenseur de Ricci qui permet de retrouver
l'accélération à partir de l'état de repos d'une
sphère de particules entourant une masse ponctuelle, guí
le tenseur métrique, Tuí le
tenseur énergie-impulsion dont l'expression dépend du choix de la
matière et R =
gáâRáâ la courbure
riemannienne scalaire.
|