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Investissement, croissance économique et création d’emploi dans le secteur industriel au Mali de 1990 à  2018.


par Check Oumar TRAORE
Université de Bamako - Master II en Economie Appliquée au Développement 2016
  

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1.1. L'activité d'extractive et la croissance

L'impact de l'activité minière sur le reste de l'économie n'est pas seulement une question de revenus fiscaux et de dépense des salaires mais dépend aussi de l'intégration du secteur minier avec les autres secteurs de l'économie, en amont et en aval. En plus de ces relations directes entre entreprises et fournisseurs ou sous-traitants, l'activité minière contribue à l'agrandissement et à la création de villages en générant mouvements de population et nouvelles activités économiques. Le Mali est devenue le troisième producteur d'or en Afrique (derrière l'Afrique du Sud et le Ghana) avec une production de 63 tonnes en 2002, production qui a doublé entre 2000 et 2002. En 2006, la production était de 61,3 tonnes. Entre 1997 et 2005, la production d'or a rapporté au Mali plus de 600 milliards de francs CFA. L'or est la première exportation avec 394,4 milliards de francs CFA en 2006. L'or représente 15 % du PIB et 70 % des recettes d'exportation. De nouvelles mines d'or devraient être ouvertes en 2009 : Kara koto (région de Kayes), Syama et Kodaira (région de Sikasso). En 2014, le secteur minier représentait près de 6% du produit intérieur brut (PIB), soit 345 milliards de FCFA. La vaste majorité (plus de 90%) de cette contribution vient de l'activité aurifère.

D'après des estimations avancées lors du forum sur l'orpaillage en septembre 2014, la production aurifère artisanale représentait presque 15% de la contribution du secteur minier au PIB en 2012. Cela implique que l'orpaillage représenterait un peu plus de 1% du PIB.

Au cours de la dernière décennie, la valeur ajoutée produite par le secteur minier a augmenté de 244 milliards de FCFA en 2006 à 345 milliards de FCFA en 2014, avec un pic à 422 milliards de FCFA en 2012 grâce à un prix de l'or particulièrement fort sur les cours internationaux. La chute de la contribution du secteur minier au PIB en 2010 est liée à un ralentissement de la production dans les mines vieillissantes de Yatéla et Sadiola qui s'approchent de la fermeture. L'ouverture des mines de Syama et de Gounkoto ont permis depuis à la production aurifère de croitre à nouveau.

La valeur ajoutée du secteur minier a cru de 43% sur dix ans alors que le PIB du pays a cru de 85% pendant la même période. Le PIB du pays augmentant plus vite que la valeur ajoutée du secteur minier, la contribution du secteur a diminué de manière non linéaire de 7,5% en 2006 à 5.8% en 2014, même si sa contribution en valeur absolue a augmenté.

Si la production d'or représentait moins de 6% du produit intérieur brut en 2014, elle compte pour presque un quart du revenu de l'Etat (275 milliards de francs CFA) et 66% des exportations du pays. Les statistiques provisoires de la Cellule de Planification et de Statistique du Ministère des Mines montrent une stabilisation de la production aurifère autour de 50 tonnes entre 2012 et 2014. Le Mali est le troisième producteur aurifère africain et le treizième producteur mondial.

En 2002, l'homme d'affaires et entrepreneur Aliou Diallo a fondé "WASSOUL'OR SA" et ouvert, en 2012, la première mine d'or industrielle au Mali à capitaux essentiellement nationaux. S'engageant pour le respect de l'environnement, Aliou Diallo prohibe l'utilisation du cyanure pour l'eau dans le traitement du minerai. En parallèle à l'activité de Wassoul'Or, il développe un programme de lutte contre le chômage et la pauvreté et de développement local en faveur des populations. Cette initiative comprend la construction d'une mosquée, de salles de classes, retenue d'eau et d'un dispensaire.

Un modèle économique s'intéressant aux inputs et outputs des mines industrielles du Mali montre que la richesse créée pour l'économie malienne de l'activité minière était équivalent à une fois et demie la valeur de l'or produit. Cela signifie que pour chaque franc d'or produit par les mines industrielles maliennes, l'équivalent de 1,50 francs de richesse est créé au Mali.

A titre de comparaison, pour chaque dollar de coton produit, la valeur ajoutée pour l'économie malienne est estimée à 2,28 francs, et pour chaque franc de produit agricole, 1,94 francs. Le modèle s'intéresse aux dépenses des mines industrielles et aux activités économiques créées par ces dépenses. Il suggère que l'équivalent de 20% de la valeur de l'or produit était consommé lors de la production pour acheter du pétrole et 8% pour acheter des manufactures produites localement. Le modèle s'intéresse aussi à l'utilisation de l'or produit. Il montre que 94% de l'or produit était directement exporté. Bien que ces résultats soient hautement imprécis, ils suggèrent que l'impact économique indirect du secteur minier industriel est relativement limité comparé à d'autres secteurs économiques.

Les mines industrielles consomment de large quantité de fuel, de produits chimiques, de matériel, de pièces de rechange et de services divers et variés. Elles contractent des sous-traitants pour de nombreuses activités, allant de l'extraction et le transport de minerai, à la production d'électricité, la restauration et la sécurité. Faute d'une capacité locale pour produire ces biens et ces services, les sociétés minières ne peuvent s'approvisionner localement que de manière très limitée. Elles doivent apporter la majorité de ces biens et ces services de Bamako ou les importer de l'étranger. Le carburant est généralement fourni par des sociétés maliennes, ainsi qu'une partie des pièces mécaniques et des composants électriques et électroniques.

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