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Investissement, croissance économique et création d’emploi dans le secteur industriel au Mali de 1990 à  2018.


par Check Oumar TRAORE
Université de Bamako - Master II en Economie Appliquée au Développement 2016
  

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Chapitre 1 : Analyse descriptive de

l'investissement industriel

Ce premier chapitre retrace une analyse descriptive de la situation de l'investissement industriel en Afrique subsaharienne en général et du Mali en particulier. La première section décrite la situation de l'investissement en Afrique subsaharienne aussi bien actuelle que future à travers les études empiriques de Banque Africaine pour le Développement (BAD). Dans un premier temps nous avons les bienfaits des partenariats publics et privés pour ensuite mettre en évidence les perspectives de développement à travers les initiatives internationales à l'investissement en Afrique Subsaharienne. Et la deuxième section retrace l'état de lieu du tissu industriel et de son investissement au malien. On peut y constater à travers des tableaux et des courbes l'évolution des différents agrégats qui influent sur la relation entre l'investissement, la croissance et la création d'emploi.

Section 1 : Situation des actions publiques en faveur de l'investissement en Afrique Subsaharienne

La création d'une entreprise ou d'une installation nouvelle nécessite un investissement et génère des postes de travail supplémentaires. Le nombre d'emplois créés dépend du montant de l'investissement réalisé et du secteur d'activité. Aux effets directs, constatés au niveau de l'unité de production, s'ajoutent des effets indirects plus difficiles à apprécier, dûs aux interdépendances au sein de l'économie (Jean-Claude Dutailly 1983 pp.3-14).

Ce qui sous-entend qu'en Afrique Subsaharienne, l'investissement aussi bien public que privé reste un levier indispensable à la relance de la croissance économique et à la création d'emploi surtout au Mali. Pourtant les études empiriques récentes (précisément celle de la BAD) montrent qu'en Afrique subsaharienne, le secteur privé investit moins que dans les pays à niveau de développement comparable. Ce faible niveau de l'investissement privé freine la productivité du travail, pèse sur la croissance des salaires réels et le revenu des ménages et entrave les efforts de la région pour améliorer la situation sociale. Consciente des effets positifs d'une hausse de l'investissement, de nombreux pays d'Afrique subsaharienne ont donc lancé de vastes programmes d'investissements publics pour combler des déficits d'infrastructures importants d'une part et d'autre part le déficit de compétence en espérant catalyser l'investissement privé.

Quoi qu'il en soit, en raison du faible degré de développement financier, des déficits d'infrastructure importants, et de la rareté des ressources aussi bien humaines que naturelles en Afrique subsaharienne, mais aussi des difficultés à accéder aux financements extérieurs (ou à assurer le service de la dette en résultant), l'éviction de l'investissement privé par l'investissement public est un risque réel.

Pour ce faire le Mali comme les autres pays d'Afrique subsaharienne, participent à des initiatives en faveur de l'investissement étranger telles que le Pacte du G-20 avec l'Afrique (coordination des efforts pour faciliter l'investissement privé et améliorer l'offre d'infrastructures) et la nouvelle Route de la soie chinoise (signé en juillet 2019 avec le Mali), qui doivent aider la région à mieux s'intégrer dans les chaînes de valeur mondiales. Ces initiatives visent à stimuler l'investissement privé et public en améliorant l'environnement économique et l'offre de financements. Les ressources pour investir seraient ainsi plus disponibles et mieux réparties, ce qui pourrait améliorer les perspectives de croissance à moyen terme, et améliorer les niveaux de vie des pays bénéficiaires en passant par la création de nombreux emploi. Il serait donc souhaitable que le Mali promeuve d'autres modes de

financement des investissements, notamment le développement des systèmes financiers, la conclusion de PPP et la mobilisation accrue des recettes fiscales.

Outre ces mesures, d'autres leviers pourraient être actionnés pour dynamiser l'investissement privé notamment : l'IDE, les ZES et des initiatives mondiales. Ces possibilités sont examinées ci-après.

I. Partenariat public-privé

Théoriquement, les PPP pourraient contribuer à améliorer la qualité des infrastructures essentielles en Afrique subsaharienne, apporter au secteur privé l'expertise requise pour accroître l'efficience des infrastructures et atténuer certaines des contraintes financières pesant sur l'investissement.

Dans la pratique, toutefois, l'expérience internationale ne semble pas démontrer que les PPP sont un moyen plus efficient de financer les infrastructures que les marchés publics. Qui plus est, ils sont basés sur des dispositifs complexes dont les risques budgétaires sont difficiles à évaluer (FMI, 2015). Les PPP supposent l'adoption de cadres institutionnels et juridiques permettant de quantifier, d'évaluer et de maîtriser les risques associés aux projets de grande envergure et complexes, susceptibles d'engendrer un passif éventuel et des risques budgétaires considérables. Les PPP devraient donc être examinés avec attention.

L'Afrique subsaharienne est la région où le ratio moyen de la valeur des PPP/PIB est le plus élevé du monde. Depuis 2000, il est de 1,4 %, contre 1 % du PIB en moyenne ailleurs, et reflète les besoins substantiels en infrastructures. La répartition des PPP en Afrique subsaharienne n'est pas uniforme. Mesurés par le ratio moyen projets PPP/PIB sur la période 2000-2016, ces projets revêtent une grande importance dans les pays pauvres en ressources.

Depuis 2000, ces projets ont représenté en moyenne 21/4 % du PIB dans ces pays, 13/4 % du PIB dans les pays riches en ressources hors pétrole dont le Mali.

Les PPP sont des instruments précieux pour le financement des investissements et donc à la création de nombreux emplois, mais, en l'absence de compétences et de cadres institutionnels appropriés, ils ne sont pas sans risques pour les budgets. Il serait donc judicieux de mettre en place une formation de qualité adéquat et aussi la création d'institutions appropriés pour profiter pleinement les PPP.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille