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Investissement, croissance économique et création d’emploi dans le secteur industriel au Mali de 1990 à  2018.


par Check Oumar TRAORE
Université de Bamako - Master II en Economie Appliquée au Développement 2016
  

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Liste des tableaux et des figures

Tableaux

Tableau 1 : Statuts juridiques des entreprises maliennes de 2009 à 2011

17

Tableau 2 : Situation des unités industrielles entre 2015 et 2016

.17

Tableau 3 : Chiffre clés de la SOMAGEP -SA

.30

Tableau 4 : Budget et réalisation 2017

30

Tableau 5 : Répartition des actifs occupés selon la branche d'activité 2007 à 2010

31

Tableau 6 : Présentation des sources de donnée

..56

Tableau 7 : Résultat des tests de stationnarité

.58

Tableau 8 : Présentation des résultats empiriques

62

Figures

Figure 1 : Evolution du nombre des entreprises industrielles entre 2003 à 2015 18

Figure 2 : Evolution de la formation brute de capital fixe et du produit intérieur brut entre

1990 à 2018 ..19

Figure 3 : IDE entrée nette et PIB entre 1990 à 2017 20

Figure 4 : Evolution de l'IDE par rapport à la FBCF au Mali 20

Figure 5 : Evolution de l'investissement total public et privé 21

Figure 6 : Comparaison PIB IDE FBCF 1990 à 2018 22

Figure 7 : Répartition de la production d'électricité par centre en2016 .28

Figure 8 : Evolution du taux d'emploi et du taux d'investissement au Mali ..31

Introduction

Depuis le début du XXIème siècle, le Mali enregistre une croissance annuelle moyenne de son PIB de l'ordre de 4,5 % par an la croissance s'est accélérée pour atteindre 7% en 2014, son plus haut niveau depuis 2003 et demeurer robuste en 2015 et 2016 à 6,0% et 5,8% respectivement.

L'économie malienne s'est montrée résiliente aux menaces persistantes pour la sécurité avec un taux de croissance de 5,3% en 2017. La croissance devrait se modérer à 5% en 2018 et se maintenir à un taux moyen de 4,7% à moyen term (commerce & Mondiale, 2018).

Lorsque le secteur agricole et le secteur tertiaire comptent tous les deux pour environ 40% du PIB du pays, le secteur secondaire, principalement concentré sur la transformation des produits agricoles, ne représente que près de 20% restants.

Quant à la contribution de l'investissement à la création de richesse, il se situe selon les années entre 15 et 27 % du PIB, avec une légère tendance à la baisse depuis le début de la décennie 2000. Cet investissement est concentré dans l'extraction de minerai, de fabrication de produits alimentaires et le bâtiment-travaux publics (BTP), l'agriculture n'en recevant qu'une part modeste (PNISA, 2009).

L'investissement, quelque soit sa forme (de renouvellement, de capacité, ou de productivité), constitue la clé essentielle de l'amélioration des performances économiques. Cependant le Mali ne manque pas de bonnes raisons d'investir parmi lesquelles les potentialités minières et énergétiques du pays sont en partie inexploités, l'accès au marché régional et international est facile puisque situé au coeur de l'Afrique occidentale et partageant ses frontières avec sept autres Etats, le Mali est un lieu privilégié pour explorer le marché régional. En effet tout investissement dans le pays bénéficie d'un véritable marché commun d'environ 73 millions de consommateurs en ce qui concerne l'UMEOA et d'un vaste marché d'environ 220 millions en ce qui concerne les 15 Etats membres de la CEDEAO.

Les échanges commerciaux entre le Mali et les Etats voisins seront le plus amplifiés par la mise en oeuvre de grands projets de développement des réseaux routiers, ferroviaires et fluviaux : achèvement de la route transsahélienne reliant Bamako au Sénégal, construction d'axes routiers vers les ports de Nouakchott, Dakar et Conakry, liaison ferroviaire entre le Mali et le Nigeria et enfin la construction de ports fluviaux dans certaines localités maliennes, sénégalaises et mauritaniennes visant à désenclaver le Mali à partir du fleuve Sénégal.

Outre le contraste entre l'immensité des richesses naturelles de notre pays et la faible capacité de transformation de ces ressources est important comme l'atteste le patron de l'OPI : Cyril

Outre le marché régional, le Mali dispose d'un accès privilégié au marché international : grâce à son statut des PMA, le pays bénéficie d'une part des avantages de l'AGOA auquel il est éligible depuis 2002 et d'autre part d'un libre accès au marché de l'union européenne en franchise de droits et contingent grâce à l'initiative (tout sauf les armes). Cet accès privilégié au marché international a eu pour conséquence une croissance économique significative du Mali, laquelle se trouve largement au-dessus de la moyenne des Etats de la sous-région.

Quant à l'initiative privée et les opportunités d'investissement, le Mali est un pays traditionnellement de négoce et de migration. L'esprit d'entreprise de sa population s'est jusqu'ici manifesté dans les domaines du commerce, de l'hôtellerie et de la distribution. Si en terme absolu, l'IDE demeure faible en dépit de l'importance, les IDE en termes relatifs sont supérieurs à la moyenne des Etats de la sous-région. Et les opportunités d'affaires dans les divers secteurs de l'économie sont bien exploitées.

Les potentialités qu'offre le marché économique malien sont reflétées par la libéralisation du secteur des télécommunications en 2001, laquelle a permis l'émergence d'opérateurs privés dans la téléphonie mobile qui ont tous très largement dépassé leurs prévisions commerciales.

Nonobstant, le Mali reste un pays enclavé, avec une économie essentiellement rurale et dépendant des aides budgétaires (environ 40% des ressources de l'Etats) OPI, mais qui regorge d'énormes potentialités de développement, notamment dans les filières porteuses et propices à l'émergence d'industrie et peut figurer parmi les nations africaines les plus développées.

Il est déplorable le fait que le Mali, l'un des plus grands producteurs de coton d'Afrique, continue d'importer des pagnes, des T-shirts, du Bazin ainsi que d'autres produits dérivés du coton, sans compter les centaines de milliards de F CFA versés à l'économie d'autres pays à travers les importations de friperie vestimentaire. A ce propos seulement 2% du coton malien est transformé sur place, comme l'atteste l'organisation patronale des industries du Mali les exportations du Mali sont également constituées à hauteur de 90% par le secteur primaire (l'or, coton-fibre, et les animaux vivants).

C'est pourquoi, la redynamisation de notre industrie doit être un pilier majeur pour atteindre cet objectif, c'est-à-dire porter sa contribution au PIB à 42% en 2025. Afin d'atteindre un nombre d'entreprise industrielle comparatif à celui des pays comme le Sénégal 3000 unités industrielles voire mieux comme la Côte d'Ivoire 6000 unités industrielles.

Achkar. Etant donné la situation actuelle de l'industrie malienne jusque-là embryonnaire, cela nous a poussé à poser les questions suivantes :

? Quels sont les impacts de l'investissement en termes de croissance économique dans le secteur industriel ?

? Quels sont les impacts de l'investissement en termes de création d'emploi dans le secteur industriel ?

L'objectif général de cette étude est d'analyser le rôle et l'importance de l'investissement sur la croissance dans le secteur industriel au Mali entre 1990 et 2018. Les objectifs spécifiques sont :

· analyser l'évolution du secteur industriel dans la croissance du PIB malien ;

· analyser les différentes formes d'investissement au Mali, ainsi que leurs impacts sur l'ensemble des secteurs de l'économie puis en déduire celui de l'industrie précisément ;

· de voir l'impact de l'évolution de ce dernier sur la croissance de l'emploi.

Ainsi les hypothèses de notre recherche sont les suivantes :

? L'investissement est le levier indispensable à la croissance économique.

? L'investissement la principale ressource de la création d'emploi dans les unités industrielles.

Afin de répondre aux problématiques et à l'objectif général, nous allons adopter la méthode de recherche suivante :

· Un recueillement de données auprès des institutions et organismes concernées (INSTAT, DNI, API) et une recherche sur internet (Banque Mondiale, Wikipédia, Cairn) des données et documentations indispensables ;

· Une estimation économétrique par la méthode d'Engle et Granger (1987) pour comparer les résultats obtenus avec les études antérieurs ;

· Et le questionnement des personnes aptes à apporter des éclaircissements pour mener à bien cette étude.

Elle sera scindée en trois grands chapitres qui sont les suivants :

- le premier chapitre est fondée sur une analyse descriptive de la situation de l'investissement industriel malien ;

- le deuxième chapitre est porté sur l'état de la littérature théorique et empirique de cette recherche ;

- le troisième chapitre est consacré sur la méthodologie et l'analyse empirique.

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"Entre deux mots il faut choisir le moindre"   Paul Valery