subsaharienne
Diverses initiatives internationales visent à soutenir
l'investissement privé en Afrique subsaharienne, notamment la nouvelle
Route de la soie et le Pacte du G-20 avec l'Afrique.
L'initiative chinoise présentée en 2013 pour
lancer la Ceinture économique terrestre et son corollaire maritime du
XXIe siècle est un cadre destiné à relier la Chine avec
l'Asie du Sud, l'Asie centrale, l'Asie de l'Ouest, l'Europe et l'Afrique par le
biais du commerce, des infrastructures, de l'investissement et de la
finance.
L'objectif est de construire un pont terrestre en
créant cinq grands couloirs économiques et des axes de transport
maritime reliant de grands ports. Les financements nécessaires à
ce projet, dont le coût pourrait totaliser 1 000 milliards de dollars sur
10 ans (essentiellement pour le développement des infrastructures),
seraient levés en Chine. En 6 ans seulement, 131 pays (dont 39 pays
africains), la Chine entend à travers cette initiative, envisager la
connexion et la coordination de la politique du développement,
d'investissements, de commerce et d'échanges humains. Ainsi cette
nouvelle route de soie est une route d'opportunité. Face aux
défis de la décroissance économique mondiale, le volume
d'investissement directs des entreprises chinoises dans ces pays
s'élève à 90 milliards de dollars, 87 parcs industriels
ont été installés dans ces pays, créant 300 000
emplois. Ce sont des éléments réels et solides qui
contribuent à la croissance économique des pays
concernés.
Il convient aussi de noter qu'en 2015, lors du dernier Forum
sur la coopération entre la Chine et l'Afrique (FOCAC), soit deux ans
après le lancement de la nouvelle Route de la soie, la Chine a plus que
doublé ses engagements 60 milliards de dollars pour financer des projets
et fournir une assistance technique afin de soutenir le développement
africain.
Aujourd'hui, face à la loi de la jungle, les pays
participants préconisent plus que jamais la paix, l'indépendance,
l'égalité et le respect. Selon confucius : "l'harmonie est
primordiale". "Une seule fleur ne fait pas le printemps, cent fleurs en plein
épanouissement apportent le printemps." De par notre expérience,
le développement est impossible sous la domination, encore moins dans
l'instabilité. "Un arbre ne fait pas la forêt."
En profitant de la relation historique datant de plus de 60
ans tout en profitant de la nouvelle route de soie, le Mali continuera de
bénéficier l'accompagnement indéfectible de la Chine aussi
bien sur le plan développement économique que social, avec des
projets stratégiques d'infrastructure comme dans le passé mais
aussi à réfléchir à de nouveaux mécanismes
de
coopération, celle de la coopération
gagnant-gagnant. Ainsi, les entreprises devront être mobilisées,
les politiques préférentielles adaptées sur mesure devront
être préparées.
Initiative internationale destinée à promouvoir
l'investissement privé dans la région subsaharienne nommée
le Pacte avec l'Afrique qui pourrait redynamiser les flux d'IDE. Il a
été lancé au début de 2017 et prévoit la
coopération du G-20, de la Banque africaine de développement, du
FMI, de la Banque mondiale et de divers pays. Il vise plus
particulièrement à coordonner les efforts des participants pour
faciliter les projets en faveur de l'investissement privé (FMI, Banque
africaine de développement et Banque mondiale, 2017).
Avec l'appui du FMI et de la Banque mondiale, le G-20 met en
place un mécanisme de suivi du Pacte avec l'Afrique pour en garantir la
continuité et la cohérence, mais aussi pour lancer des processus
d'analyse comparative et d'apprentissage par les pairs.
De manière générale, le mécanisme
de suivi servira à évaluer les progrès
réalisés par rapport aux engagements pris au titre des trois
piliers du Pacte :
? cadre macroéconomique (préservation de la
stabilité macroéconomique et investissements suffisants dans les
infrastructures),
? cadre économique (moyen d'accroître
l'attractivité des pays pour les investisseurs privés).
? cadre financier (augmentation de l'offre de financements
disponibles, à moindres coûts et à moindres risques).
En résumé, il est possible de progresser dans
plusieurs domaines de la gestion de l'investissement public au Mali, et cela
augmenterait l'efficience de ce dernier. On pourrait y parvenir en
renforçant la programmation et la sélection des PPP, la
crédibilité de la gestion pluriannuelle, l'efficacité de
l'évaluation et de la sélection des projets, le suivi de leur
mise en oeuvre et l'enregistrement des infrastructures. Le renforcement des
institutions pourrait aussi concourir à améliorer l'efficience de
l'investissement public en Afrique subsaharienne. Plus
précisément, une hausse de 10 % de l'indice du contrôle de
la corruption ou de celui de la qualité réglementaire serait
susceptible d'entraîner une réduction d'environ 12 % de
l'écart d'efficience dans les pays d'Afrique subsaharienne (pour des
résultats plus détaillés, (voir Barhoumi et al). Au Mali,
l'amélioration de l'efficience de l'investissement public est une
priorité, car le pays a encore des besoins substantiels en
matière d'infrastructures et ne disposent que d'un espace
budgétaire limité. Outre l'insuffisance des infrastructures, on
estime généralement que celles qui existent sont de
qualité relativement faible. Ainsi, la qualité de l'offre
d'électricité, des routes et du réseau ferré est
moins bien notée que celle des pays
comparables. L'efficience de l'investissement public a des
conséquences importantes non seulement sur la croissance
économique mais surtout sur la croissance du taux d'emploi à
travers la formation adéquate. Comme nous allons le démontrer
dans la suite de cette recherche, l'existence d'une corrélation entre
l'investissement public, privé et la croissance économique mais
également une corrélation entre l'investissement et la
création d'emploi.