Chapitre 3 : Méthodologie et analyse des
résultats
Cette partie traite la méthode appliquée
dans laquelle ce travail a été effectué. En partant de la
description du modèle théorique de Barro 1990 et du modèle
empirique choisis, nous y avons spécifié notre modèle qui
nous permettra de vérifier la relation entre l'investissement, la
croissance économique et la création d'emploi dans le secteur
industriel malien. Pour ensuite conclure en une analyse des résultats
obtenus ainsi que des recommandations par rapport à la politique
économique du Mali.
Section 1 : Méthodologie appliquée
De la théorie de croissance exogène de Solow
à la théorie de croissance endogène, la relation entre
l'investissement, emploi et croissance reste une préoccupation majeure
des économistes pour atteindre une croissance à long terme.
Les modèles de croissance endogène tiennent
compte de ces externalités positives dans l'analyse de
l'évolution de long terme des taux de croissance des économies.
Les premiers modèles se sont centrés sur la connaissance
(Römer, 1986, 1990) et la formation (Lucas, 1988), puis les
dépenses publiques au sens large ont été
évoquées (Barro, 1990 ; Artus et Kaabi, 1993). Ces derniers
travaux mettent en avant la nécessité de la production par 1
'Etat de certains services source d'externalités. Le rôle
économique de l'Etat est alors clair : produire des services qui vont
accroître la productivité (Barro, 1990) et/ou accroître
l'utilité des ménages (Artus et Kaabi, 1993), sans être
directement financés par les agents mais par une taxe, et permettre
à l'économie de se positionner sur une trajectoire de croissance
optimale.
I. Modèle théorique
Notre modèle s'inspire du modèle de BARRO 1990.
Le Modèle de BARRO (1990) se base sur les travaux de SOLOW et SWAN
(1956) présentés ci-dessus et ses hypothèses viennent en
plus des hypothèses Néoclassiques.
La spécificité de ce modèle de BARRO 1990
consiste donc à faire apparaître les dépenses publiques
d'investissement dans le processus de production, et par conséquent
à mettre en évidence un lien explicite entre la politique
gouvernementale et la croissance économique de long terme dans un cadre
de croissance endogène. La production est représentée par
une fonction de type COBB DOUGLAS définie par :
Yt = ALt1-á Ktá
Gtf3
Les termes Lt et Kt désignent respectivement le niveau
de l'emploi et le stock de capital privé à la date t. Les
paramètres á et f3 correspondent respectivement aux
élasticités de la production par rapport au stock de capital
privé et public. Lorsque l'on suppose que les rendements sont constants
par rapport aux facteurs K et G (á + f3 = 1), on
aboutit à une situation de croissance endogène. Soit Y la
production de la firme représentative. L'effet net de l'intervention
publique dépend de la différence entre le taux marginal de
prélèvement public et l'élasticité du produit par
rapport aux dépenses publiques. Dès lors si le gouvernement
adopte la maximisation de la
croissance comme objectif de sa politique fiscale, il choisira
un taux d'imposition égal à l'élasticité des
dépenses publiques.
Une seconde approche de la mesure de l'impact des
investissements publics à été réalisée par
FEDER (1983) et RAM (1986) et étendue par HERRERA (1997). Une
présentation simplifiée de cette approche a été
faite par BEN JELILI (2000).
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