WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Investissement, croissance économique et création d’emploi dans le secteur industriel au Mali de 1990 à  2018.


par Check Oumar TRAORE
Université de Bamako - Master II en Economie Appliquée au Développement 2016
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

II. Revue empirique

Plusieurs études empiriques basées sur une fonction de type Cobb Douglas ont donc été réalisées pour rendre compte du caractère productif de l'investissement public.

F. Bonetto (2004) établit dans son analyse en coupe transversale sur la période 1970-19954, un impact significativement positif du taux d'investissement public (au sens large) sur le taux de croissance ; en particulier, les différences entre les nations quant aux taux d'investissement public en équipements physiques, en recherche, en infrastructures ou en éducation expliqueraient (pour partie) l'hétérogénéité des dynamiques de croissance.

4 Des pays comme l'Egypte, Israël, le Maroc, la Tunisie ou la Turquie sont présents dans certains des échantillons retenus.

Robinson, M. Olulu et al (2014) trouvent que les dépenses publiques au Nigeria peuvent stimuler l'investissement local comme étranger avec l'utilisation de deux modèles à court terme par la méthode des moindres carrés ordinaires et à long terme par la méthode d'ADF.

L'étude recommande le gouvernement du Nigeria de dépenser plus dans les secteurs sociaux comme l'éducation et la santé.

Dans un modèle d'accélérateur simple N'guessan (2007) suppose que la technologie de production est caractérisée par la relation entre le stock de capital désiré et le niveau de production aboutit aux résultats permettant d'établir l'existence d'un effet d'entrainement de l'investissement public sur l'investissement privé en côte d'ivoire, au Togo, et dans la moindre mesure au Niger. Cependant, l'effet d'entrainement n'a pu être mis en évidence au Bénin, au Burkina, au Mali, et au Sénégal. La décomposition des dépenses publiques s'est avérée déterminante dans la dynamique de la croissance de l'union.

Okoro A.S. (2013) a conclu qu'à long terme, il existe un équilibre entre les dépenses publiques et la croissance économique et que la dynamique de court terme ajuste l'équilibre à long terme à un taux de 60% par an, suite à son étude concernant les dépenses publiques au Nigeria.

Ales Kuhar et al (2005) dans un modèle input-output concernant une étude de la périphérie de la Slovénie aboutit aux résultats qui montrent que les fonds publics peuvent stimuler la croissance économique dans les périphéries de la Slovénie, cependant la comparaison au niveau nationale montre qu'il a des régions en retards.

Ali Sulieman (2014) montre d'après une étude sur les dépenses publiques en Jordanie que les dépenses en capital et en éducation ne conduisent pas à la croissance économique car il existe des contraintes financières. Mais en contrepartie les dépenses en santé et en affaire économique ont un impact sur la croissance du PIB.

Akonji, R.D et al (2013) suite à une étude sur les relations entre les dépenses publiques et la croissance en testant la loi de Wagner, Akonji, R.D et al approuvent que les dépenses totales en capital et le PIB respectant la loi de Wagner par le test de causalité de Granger avec une causalité unidirectionnelle.

Riadh BEN JELILI EN 2000 : Dépenses publiques et croissance : Une étude économétrique sur séries temporelles pour la Tunisie. Les variables utilisées sont : Les dépenses d'investissement en capital humain des administrations, les dépenses d'investissement en infrastructure et les dépenses de consommation publique. Et la méthode utilisée est Ordinary Ridge Regression. Et les conclusions tirées sont : Contribution productive des dépenses d'investissement publiques

en infrastructure et en capital humain à la croissance du PIB en Tunisie, ainsi qu'in impact d'externalité positif très significatif des dépenses publiques de consommation.

KANE EN 2004 Amadou Habib : Impacts des dépenses publiques sur la croissance économique d'un pays en développement : le cas du Sénégal. Les variables utilisées sont : -Le taux de croissance du PIB par tête, le taux de croissance du PIB par tête décalé, le ratio des dépenses en capital au PIB, le ratio des dépenses courantes au PIB, les recettes budgétaires au PIB, le déficit budgétaire, et l'inflation. La méthode utilisée est : MCO avec une représentation à correction d'erreur sur la période d'étude de 1970-1999. Et les conclusions tirées est : Les dépenses publiques en capital ont un impact positif et significatif sur la croissance économique au Sénégal, ainsi que les dépenses de fonctionnement.

Niloy Bose, M Emranul Haque 2003, et Denise R Osborn : Public Expenditure and Economic Growth: A Disaggregated Analysis for Developing Countries. Plus de quarante variables utilisées, dont le PIB, les dépenses publiques consommation en défense, les dépenses d'investissement en éducation, en santé, en agriculture et en transport et communication... En utilisant la méthode SURE ce dernier est parvenu à la conclusion suivante : La part des dépenses des investissements publiques dans le PIB est positivement et significativement corrélée avec la croissance économique. Au niveau sectoriel, seules les dépenses publiques en éducation sont significativement associées à la croissance, une fois la contrainte budgétaire et les variables omises prises en considération.

Deux études sur les impacts des dépenses publiques sur la croissance économique : le premier : Les dépenses publiques porteuses de croissance au Maroc (1970- 2004), 2005 : Mohamed

Raja AMRANI, Lahcen OULHAJ et Khalid HAMMES. Et les variables utilisées sont : les dépenses publiques d'investissement, les dépenses publiques en éducation, les dépenses publiques de santé, les dépenses publiques en infrastructure et PIB non agricole. Ils ont utilisé la régression linéaire simple en testant les effets sur l'offre et la demande. Et ils ont tirés les conclusions suivantes : les dépenses publiques d'investissement ont un effet demande sur la croissance, les dépenses publiques d'infrastructure ont un effet demande sur la croissance, les dépenses publiques d'éducation ont un effet demande sur la croissance et enfin les dépenses publiques de santé ont un effet d'offre sur la croissance.

Et le deuxième : Identification (ventilation) des dépenses publiques porteuses de croissance économique : cas du Maroc de 1970 à 2003 EN 2005 : Abdelkader ELKHIDER, El Mustapha KCHIRID et Chakib TAHIRI. Les variables utilisés sont : PIB en milliard de Dirham courant, dépenses publiques d'investissement, dépenses publiques en éducation, et les dépenses

publiques de santé. En utilisant le MCO en premier lieu, puis la méthode SUR à cause de la simultanéité, ils arrivent à la conclusion suivante : Seules les dépenses publiques d'investissement, de l'éducation et de défense nationale sont porteuses de croissance.

Deux « équipes » des Universités de Rabat-Agdal et de Marrakech ont étudié les effets des investissements publics au Maroc, elles ont procédé de façons différentes et ont abouti, de ce fait, à des résultats différents.

AMRANI, OULHAJ et HAMMES (2004) de l'équipe de Rabat-Agdal ont testé la relation entre les dépenses publiques d'investissement et la croissance économique au Maroc entre 1970 et 2004 à travers les ratios des dépenses publiques totales d'investissement rapportées au PIB, les dépenses publiques d'investissement par secteur rapportées au PIB et les dépenses publiques totales par secteur rapportées au PIB. Ils arrivent à la conclusion selon laquelle, empiriquement, seul l'investissement public dans le secteur de la santé semble porteur de croissance.

La seconde équipe, de Marrakech, après une présentation descriptive des dépenses publiques d'investissement entre 1970 et 2003, précise que le choix de la période d'étude et des variables à introduire dans le cadre du modèle économétrique mis en oeuvre a été limité par la disponibilité des données pour ces dépenses publiques réparties par catégories.

Les auteurs à l'issue de cette analyse concluent que seules les dépenses d'investissement dans les entreprises publiques, les dépenses publiques d'éducation et les dépenses de défense nationale sont positivement associées (ou reliées) à la croissance économique au Maroc tout au long de la période d'étude. Des dépenses publiques de santé ne sont pas statistiquement significatives, contrairement aux résultats de l'équipe de Rabat-Agdal.

ABDELKAFI et GABSI (2005) ont montré l'existence d'un lien significatif entre l'éducation et la croissance économique en Tunisie entre 1970 et 2001.

Une étude similaire a été réalisée en Égypte sur la période allant de 1950 à 2003 par DUARTE, M. et PEDROSA. Ils intègrent dans leur modèle le produit global, la consommation privée, l'investissement public et la consommation publique et arrivent à la conclusion selon laquelle l'élasticité du capital humain relativement aux dépenses de l'État est de 33,7% dans l'estimation par la méthode des moindres carrés ordinaires (MCO). Cette valeur est très élevée et traduit donc la grande importance des dépenses de l'État pour l'augmentation du stock du capital humain en Égypte.

Au Niger, une étude basée sur une équation de croissance (inspirée de BARRO et SALA-1-MARTIN(1995)), intégrant les investissements publics a été estimée par la méthode des

moindres carrés ordinaires dans le cadre d'un modèle à correction d'erreur. Cette étude a eu pour objet d'évaluer l'impact des investissements publics sur la croissance sur la période 1975-2004.

HAMIDOU HAMA (2005) montre ainsi qu'à court terme les investissements publics ont un effet positif mais non significatif sur la croissance économique. A long terme, la relation entre les investissements publics et la croissance a tendance à se dégrader, confirmant que les investissements publics se concentrent dans des projets de réhabilitation ou d'entretien dans le monde rural. Ce résultat selon l'auteur suggère également que les investissements publics ne sont pas orientés vers l'accumulation du capital nécessaire à la croissance économique, et confirme en partie les études menées sur la question au Niger. L'étude a également montré que l'ouverture a un impact négatif mais non significatif sur la croissance économique, que le développement financier agit positivement sur la croissance.

Bien que la majorité des études citées plus haut semblent supporter l'idée selon laquelle les investissements des administrations publiques ont un effet positif sur la croissance, certaines ne trouvent aucun effet positif. Ces résultats controversés ont eu pour principale explication l'approche méthodologique utilisée. Pour résoudre le problème associé à l'approche par fonction de production basée sur les séries temporelles, les chercheurs ont utilisé une approche Vecteur Autorégressif (VAR).

Parmi ceux-ci, NAVEED NAQVI (2003) postule un modèle de BARRO (1990) au cas du Pakistan entre 1965 et 2000. Dans sa spécification il utilise un modèle basé sur une fonction de production de type COBB-DOUGLAS et dans lequel il introduit le capital public.

Le facteur B représente le résidu de SOLOW (progrès technique exogène). Dans son introduction, NAVEED NAQVI (2003) présente également le caractère exogène (MANKIW et al (1992)) et endogène (ARROW (1962) et ROMER (1987)) du facteur qui est le progrès technique. Étant donné qu'il peut y avoir une externalité positive ou négative du capital public, il ne fait aucune restriction au modèle et travaille avec les données ramenées par unité de travailleurs.

NAVEED NAQVI (2003) montre que le progrès technique est endogène (externalité produit par le capital). Après avoir montré que les différentes variables sont cointégrées au seuil de 5%, il arrive aux résultats selon lesquels les élasticités à long terme du capital public et privé diffèrent suivant les hypothèses sur l'évolution du facteur technologique. Il montre également que l'élasticité du capital privé varie entre 0.25 et 0.29, l'élasticité du capital public à son tour se situe entre 0.23 et 0.49. Ceci implique donc que pour le cas du Pakistan, le capital public est aussi productif que le capital privé. Par ailleurs, l'analyse des chocs montre qu'un choc exogène

sur le capital privé prend beaucoup de temps pour disparaître qu'un choc équivalent sur le capital public. Plusieurs études ont donc été menées utilisant l'approche VAR.

Aussi Keho Yaya (2007) : Dépenses Publiques et croissance Economique en Côte d'Ivoire : Une approche en terme de causalité. Avec l'utilisation d'un modèle VAR il a montré que les dépenses publiques totales et l'éducation n'ont pas d'impact significatif sur le PIB, ainsi que les dépenses d'investissement n'ont pas d'effet significatif sur l'évolution du PIB, en ajoutant que l'évolution du PIB influence positivement les dépenses publiques dans les secteurs de la santé et des transports et négativement les dépenses dans le secteur de l'énergie.

Et Kebo (2008) soulève qu'à long terme, il existe une absence de causalité au sens de Granger entre le PIB et les dépenses publiques dans le secteur d'éducation.

Comme on peut le constater, ces études empiriques ne sont pas encore assez claires sur l'effet de l'investissement public sur la croissance. Les résultats diffèrent selon la méthodologie utilisée, la région ou le pays d'étude.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein