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Investissement, croissance économique et création d’emploi dans le secteur industriel au Mali de 1990 à  2018.


par Check Oumar TRAORE
Université de Bamako - Master II en Economie Appliquée au Développement 2016
  

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1. L'analyse néoclassique de la croissance : le modèle de Solow-Swan (1956)

À la question « qu'est ce qui fait croître la production ? », les néoclassique répondent : les facteurs de production. « L'on peut, selon la conception néoclassique, rapporter à trois sources distinctes la croissance de la production, à savoir : croissance de la main d'oeuvre, croissance du capital, enfin l'innovation technique en elle-même » (SAMUELSON, 1969). La relation qui unit ces facteurs est la fonction de production. À l'aide de cette fonction, SOLOW (1956, 1957) a formalisé le modèle néoclassique. Dans ce modèle, le rôle de l'investissement peut se résumer à l'aide de deux équations familières :

? La première est la relation entre la production (Y) et les facteurs capital (K), travail(L), et technologie (A) (neutre au sens de Hicks),

? et la seconde est l'équation d'accumulation du capital (inventaire permanent), qui régit la relation entre l'investissement en biens matériels, I, et le stock de capital,

En considérant une fonction de production de type Cobb-Douglas, la production peut s'énoncer

comme suit : ÄlnY = á ÄlnK + f3 ÄlnL + ÄlnA (3)
où ÄlnA est le « résidu de Solow », á et f3 les élasticités de la production par rapport respectivement au capital et au travail, les hypothèses néoclassiques supposent que : á + f3 = 1

La simplicité intuitive de ce cadre néoclassique est à la base de plusieurs travaux empiriques et théoriques sur la productivité et la croissance économique. Cependant, en dépit de sa popularité, le modèle néoclassique engendre certains résultats troublants : la technologie est habituellement décrite par une quelconque fonction ad hoc, telle que, où est un paramètre non expliqué de l'économie, autrement dit le progrès technique est exogène. De plus les données internationales ne semblent pas corroborer le modèle néoclassique de base pour ce qui a trait aux propriétés de convergence.

Ces lacunes ont donné l'impulsion à plusieurs pistes de recherche sur la relation entre l'investissement et la croissance de la productivité. Une école de pensée (qui demeure fermement ancrée dans la tradition néoclassique), qui remonte à JORGENSON et GRILICHES (1967) et dont les travaux ont été résumés par JORGENSON (1990, 1996), a tenté de mettre au point de meilleures mesures de l'investissement, du capital, du travail et d'autres intrants négligés en vue de réduire l'importance du résidu inexpliqué.

Une deuxième école de pensée est allée au-delà du modèle néoclassique pour tenter d'élaborer un mécanisme endogène tenant compte de l'évolution du progrès technique, demeuré inexpliqué dans les travaux antérieurs. En modélisant explicitement les rouages de la concurrence, de l'innovation et des retombées de la production, ces travaux de recherche ont abouti aux modèles de croissance endogène de la nouvelle théorie de la croissance. Cette nouvelle théorie repose en effet sur quatre facteurs de la croissance.

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"Aux âmes bien nées, la valeur n'attend point le nombre des années"   Corneille