III.8. LES CIRCONSTANCE D'ENONCIATION D'UN PROVERBE
Le proverbe ne s'étudie pas comme un fait
linguistique isolé. Mais il est une parole ouverte qui recouvre
plusieurs situations auxquelles il s'applique. L'émission d'un
proverbe est circonstancielle. Elle peut être réelle ou fictive
dans la mesure que l'homme qui parle annonce quelque chose dans la
réalité qu'il entoure, au moyen d'une idée qui n'a pas
des rapports apparent avec une situation donnée.
III.9. LES GENRES LITTERAIRES
Selon le Robert, « le genre est une
catégorie d'oeuvre, définit par la traduction». (Robert,
1971 : 488).
Il existe plusieurs façons de classifiées
les genres littéraires oraux. « D'après la
classification opérée par le grand Ethnologue Allemand,
Léopold Sedard Senghor esquisse par un classement des genres de la
littérature africaine traditionnelle à travers ce qui l'appelle
d'une courbe de profanation » conduisant du mythe à la
fable, aux contes et aux proverbes. Considérant que le proverbe est
l'apanage de notre étude, les autres genres littéraires
figurent dans la littérature orale traditionnelle tels
que :
Les contes, les devinettes, les devises, les
légendes, les fables, ...
LE PROVERBE
Etant donne que les proverbes sont le pivot de ce
mémoire, nous tenterons de les abordes dans leurs divers
aspects.
Comme l'a dit Robert que « le proverbe est une
vérité d'expérience ou conseil de sagesse pratique
commun à tout un groupe social, exprime à une formule
générale ». (M. Robert 1971 :88).
« Il est une vérité
d'expérience, un conseil connu de tout un groupe social ».
(MALUB B., 1971). Quant à A. Derop « Les Proverbes
constituent un matériel favorable pour étude d'un peuple. Ils
montrent ce qu'il haït et ce qu'il aime » (Derop, A.,
1974 : 20).
III.1.1. LA STRUCTURE D'UN PROVERBE
Le proverbe est repéré au cours d'un
échange verbal à partir d'un certain nombre
d'éléments qu'il organise dans l'énoncé ;
entre autres :
- Les locuteurs, le message, l'interlocuteur, code, ...
ils se dégagent au tour des thèmes bien défini, d'images
ou des mots clés dont l'origine est plus souvent dans la faune et la
flore de la civilisation à laquelle ils appartiennent.
Nous avons deux grandes structures du proverbe qui
sont : l'envoi et le complétant.
Chaque proverbe est un énoncé produit dans un
contexte de situation culturelle de terminée. Sans réserve de
nous tromper, le contexte d'énonciation est déterminé par
rapport aux circonstances dans lesquelles le locuteur se trouve. Et dans ce
sens la sémanticité de l'énoncé produit est
déterminée par les paralinguistiques. Ceci débouche
à la sociologie du vocabulaire dont parle le professeur
François PAMBA KAMBA KAMBA dans les notes des cours (Lexicologie
Française, L2 F, ISP/KGA, 2018).
Comme on peut le constater disais-je, le rôle de
fonction de langage dans le proverbe réside dans le contexte
d'énonciation qui a pour but, démobiliser, sensibiliser, les
âmes et attirer l'attention des allocateurs à l'activité
langagière dans une situation de communication.
III.2. LES MANOEUVRES STYLISTIQUES
Nous tenterons de définir les termes
« écart » pour permettre aux lecteurs de savoir de
quoi s'agit-il dans ce travail.
A cet effet, l'écart se définit comme
« une action de s'écarter, de se déboussoler dans son
chemin, d'une ligne de conduite dans une norme donnée ».
(Dictionnaire Larousse dépoche, 2010 : 133).
Dans la communication littéraire, les ancêtres
ne se soucient pas seulement du message à transmettre, ils se
préoccupaient aussi de l'expression verbale des leurs idées,
où mieux de la traduction exacte de leurs pensé, puisqu'ils
devaient rendre leurs idées, avec la nuance particulière que
l'on nomme « style ».
Le terme style rêve une certaine complexité
dans la mesure où cet emploi peut intervenir dans n'importe quel
domaine de la vie. Ainsi dans l'acceptation courante, le style est une
manière principale d'agir, de se comporter, de jugement des
intérêts de valeurs.
La manière particulière de traiter la
matière et les formes en vue de la réalisation d'une oeuvre d'art
relève des arts de l'espace et du temps. au retiendra à ce
propos, la considération du professeur KABONGO KANZA qui affirme
que : « l'on peu parler du style de telle peintre ou tel
architecte , de tel chantre ou de tel technicien ou le style de tel mouvement
ou époque ( stylistique, style baroque, ...) style de vie d'un
groupe social. (Professeur KABONGO KANZA 1983 : 7), cité
par MUAMBA NGALAMULUME, mémoire de licence, ISP/KGA. 2009.
Pour BUFFON, « le style » n'est que
l'ordre et le mouvement qu'on met dans ses pensés. Plus loin, il
affirme, bien écrire c'est avoir en même temps de l'esprit, de
l'âme et du goût. (BUFFON, Discours sur le style, page
classique, A. DE BOECK-Bruxelles, 1962, Page 270) cité par KANDOLO dans
les notes de cours d'I.R.S en littérature, 2018, ISP Kga,
inédites.
Eu égard de ce qui précède, nous
précisons que le proverbe Kyèté-nord L21a relatif
à la vie du mariage n'échappent jamais ces écarts au
niveau de la chaine parlée.
Dans les fonctions, R. Jacobson, a utilisé la
communication des codes qui s'appliquent à des séries de
changement associés qui ont lieu quand une personne change
d'interlocuteur aux situations.
Le langage humain utilisé les expressions dans lequel
les codes dans fonction métalinguistique sert à expliquer les
mots inconnus, c'est dans cette même optique que nous parlerons des
écarts du langage dans le proverbe, précisément dans une
langue africaine qui est KIKYETY. L21a.
A ce niveau, nous avons trois écarts du langage selon
les notes de cours de « la Rhétorique française »
L1 F, ISP/Kga, 2017.
Ces écarts de styles sont :
- Ecarts méta-plasmique : qui affectent les
mots ;
- Ecarts méta-taxique : qui sont les
écarts d'accrochage des mots ;
- Ecarts méta-sémitiques qui affectent les
sens.
III.2.1. LES ECARTS DU TYPE METAPLASMIQUE
Les locuteurs de la langue Kyèté-nord
L21a. Produisent des sons. C'est l'ensemble de ces sons qui constituent des
unités plus importantes d'une phrase est d'une analyse morphologique,
son importance se justifiée dans le sens qu'il peut être
réalisé soit mentalement, soit matériellement.
A propos des écarts méta-plasmiques, nous
occupons du mot de ses composantes. Comme toutes les autres langues Bantu, le
kikyèty présente des écarts méta-plasmiques qui
affectent l'aspect sonore du mot. Il s'agit de :
III.2. 2. LES ALLITERATIONS
C'est un écart de style qui consiste à
répéter exactement ou approximativement un
phénomène ou groupe de phénomène à
l'intérieur d'un verre ou d'un texte. C'est-à-dire le fait
qu'une voyelle ou une consonne se répète dans un verre.
Voici une illustration tirée de notre corpus, Proverbe
n°33
E : Búbúbú bátú
bàbènyí
C : Wàkálà bèbí
wèbí
Traduction : ne compte pas la majorité initule
des gens
Mieux vaux avoir aussi ton propre
frère
III.2.3. LA REPETITION
C'est une figure de style qui « consiste à
reprendre ou mieux à ramener plusieurs fois les mots soit pour mettre
en lumière une idée soit peindre, vivement un mouvement
passionné ». (Dictionnaire Larousse, 2010 : 36). Elle a
comme effet crée : pathétique, plaisant,...
E : byàkúnàngábú
kwámbíshí mbíshí
C1 : Bwàlú
mánàngá mángá mà
kùrùmùká
C2 : Bù
mùkùrùmùkà màyí mù
kílòbú
Traduction : si on vous a aimé, ne faites pas de
tapages
Car certains amours change comme change
L'eau dans une calebasse.
III.2.4. L'ANAPHORE
C'est une répartition des mots plusieurs fois
entête d'une suite de verre ou des phrases (KANDOLO SAYAL 2014 op.
cité).
E : Dínàngá,
dílámbá dyà myànyú
C1 : Kútèbèlí
bídí kúlú
: Bídí hàshí
bíkwàsásà
Traduction : L'amour est un buisson
ardent
Ne regardez pas celles qui sont en
haut,
Celles qui sont en bas te feront du
mal.
III.2.5. LES ECARTS META SEMIQUES
Ces écarts types ou figures de style affectent le
sens de mots. Tous les mots utilisé par les locuteurs natifs de la
langue Kyèté-nord n'ont pas un sens univoque, ils sont bicoque,
multivoque et parfois équivoque ou ambigües. Bref outre son sens
propre, le mot est toujours porteur d'un sens figuré ou imagé. Il
en est de même dans la langue kyèté-nord L21a dans ses
proverbes relatifs à la vie. A la première lecture, il est des
mots qui sont difficiles à comprendre.
III.2.6. LA METAPHORE
La métaphore est une figure de style qui consiste
à donner un mot la valeur d'un notre mot présentant avec le
premier une analogie (Dictionnaire de poche 2010 :50). Elle
détourné ainsi un mot de son sens propres et lui attribue un
sens figuré. C'est aussi une comparaison sans particule comparative.
Cette comparaison entre l'objet invoque ( ou l'idée
évoquée) et le sens propre du mot est mental.
Nous signalons ici que la métaphore est la plus
féconde de l'imagination du poète et du porteur de message, mais
également un instrument indispensable dans la formation du langage.
E : Sólù wà bànà
kàmbúlú
C1 :úyílí sándà
kùlí
: Bàká múkwátá
kúdí nyèmá díkácí
Traduction : une mère poule qui est allé
gratte loin
De sa demeure a été
attrapé
Par une bête de mains
Ici la métaphore s'explique du fait
que dans ce texte on attribue aux hommes une valeur présentant une
analogie.
III.2.7. La comparaison
C'est une figure de style qui consiste à comparer deux
objets pour souligner la ressemblance et dissemblance entre les deux ( Petit
Robert 1927 : 40).
E : Mwàná wà shóndú
ùsókómá bàshóngú
C : Ká sòkòmá
mámácí bwàlú
Traduction : l'enfant de la maison cache Son
problème à d'autres
Personnes et non à ses propres
parents.
III.2.8. L'IRONIE
Selon le dictionnaire de poche (op.cit) l'ironie est une
figure de style qui consiste à dire le contraire de ce qu'on veut
entendre, de telle sorte que le locuteur comprenne le sens caché sous
cette réalité. Elle consisté à se moquer de
quelqu'un ou de quelque chose en disant le contraire de ce que qu'on veut
faire, ou attendre.
E : Kíhòndú hòndú
C : Kyàlùkilà mú
bwàbwà.
Traduction : le fruit change
à une bête
Les kyèté-nord utilisent ce proverbe pour
comploter, faire du mal à quelqu'un étranger en utilisant leurs
propres termes. Dans le sens que ce message ne soit pas transmit par ce
dernier.
III.2.9. LES ECARTES META TAXIQUES
Ce sont des écarts réparable sur l'axe
syntagmatique c'es-à-dire l'axe de combinaison des signes, ces
écarts contribuent des perturbations dans l'agencement de ces signes.
Ce sont les écarts d'accrochages des mots et de syntagmes. Nous
citons :
III.3. L'ELLIPSE OU PARATAXE
Elle consiste dans la suppression d'un mot ou d'un groupe de
mots qui peuvent être démarque de coordination ou de
subordination.
E : Shòndú wà
kílémà
C : Mwàná wà
kílémà kókú
Traduction : si je t'appel Shòndú fils de
kílémà
Appeler moi aussi fils de
kílémà sûr.
Ce proverbe est utilisé pour manifester l'honneur et
le lien qui réuni les enfants d'une même famille.
Dans cet extrait, il y a le mot qui est supprimé
nécessaire à la compréhension du texte, c'est le mot
« wàbíkílá byàmí » qui
signifié appeler moi aussi.
III.3.1. L'ANTITHESE
C'est une figure de style qui consiste à opposer deux
mots, idées ou deux réalités contraire, en mettant vis-
à -vis des expressions de sens inverse. (Ibidem).
E : Dítámà kà
mwànènú
C : wàkúsányínyá
lwàshí
Traduction : la joue ne pas ton frère mais
Qu'elle vous a gratifié la noie.
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