3.5. RESUME
Notre étude consistait à évaluer
l'incidence de la politique monétaire dans la variation du PIB. Pour ce
faire, nous avons analysé cette relation en passant par le canal
étroit du crédit. Nous avons opté pour ce dernier,
premièrement (de façon spécifique) car la Banque Centrale
du Congo n'use pas du canal large du crédit (du bilan) du fait que les
marchés des capitaux ne sont pas développés dans le pays.
Deuxièmement nous avons opté pour le canal du crédit (de
façon générale, comparativement aux autres canaux) car il
exprime directement le niveau de la demande (de consommation et
d'investissement) même si elle n'est pas totale. Mais également
dans le but de limiter notre travail (se limiter en un seul point pour ne pas
le rendre exhaustif).
Pour déterminer l'apport de la politique
monétaire dans la croissance économique, notre analyse empirique
a été faite en deux étapes.
En premier lieu, nous avons évalué si la
politique monétaire de la Banque Centrale du Congo avait de l'impact sur
le niveau de crédit accordé à l'économie
congolaise. Après analyse économétrique, il s'est
avéré que le résultat était positif. Les
instruments de la politique monétaire (taux de réserve
obligatoire, taux directeur et coefficient de réserve obligatoire)
menée par la BCC influence le niveau de crédit à
l'économie (plus de 90%) cela avec effets retardés d'environ
quatre trimestres en moyenne. A très court terme le crédit est
expliqué par lui-même.
Deuxièmement, nous avons cherché à voir
si la politique monétaire de la Banque Centrale du Congo en passant par
les crédits (que cette dernière influence) avait de l'impact sur
la variation de la production. Après analyse
économétrique, il s'est avéré que l'apport des
crédits à la croissance économique n'était pas
significatif. La politique monétaire menée par la BCC n'influence
pas le niveau de la production. Cela du fait que la croissance
économique en R.D.Congo est plus portée par d'autres facteurs
tels que le secteur minier (les exportations) ou encore la politique
budgétaire.
Comme résultat général de notre
étude, la politique monétaire de la BCC n'a pas d'incidence
considérable par son canal du crédit sur les variations du
produit intérieur brut en République Démocratique du
Congo. Elle impacte les crédits mais ces dernier quant à eux
n'ont qu'une
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incidence minime sur la croissance économique. Cela
peut être expliqué par la faible dynamique du système
bancaire (faible taux de bancarisation) et le niveau élevé de
l'économie informelle.
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