WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en république démocratique du Congo de 2003 à  2018.


par Shadrack Mashala
Université de Lubumbashi - Licence en économie monétaire 2019
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.6. DISCUTIONS DES RESULTATS

Nos résultats vont dans le même sens que la théorie keynésienne (1923) et celle de la synthèse classico-keynésienne du fait que ces dernières préconisent que le taux d'intérêt à un effet sur le niveau de la masse monétaire. Car la Banque Centrale du Congo, comme le montrent nos résultats, influence le niveau des crédits accordés à l'économie et donc la masse monétaire.

En outre, nos résultats confirment l'hypothèse de Friedman, car selon lui la demande de monnaie est faiblement élastique au taux d'intérêt dont les variations n'ont que peu d'impact sur la demande globale. La demande globale étant un déterminant de la croissance, la BCC ne l'influence pas de façon considérable comme l'ont attesté nos résultats, la politique monétaire via ses instruments n'a pas d'incidence sur la croissance en R.D.Congo.

Pour ce qui est des autres travaux empiriques, KIBABELA P. R. (2009) affirme que la politique monétaire de la BCC est inefficace. Le caractère inopérant de la politique monétaire sur le secteur réel en République Démocratique du Congo découle du mauvais agencement des instruments directs et indirects (mauvaise politique d'encadrement des crédits, absence de la politique d'Open Market). Ses résultats ne vont pas totalement dans le même sens que les nôtres, car la politique monétaire de la BCC n'est pas totalement inefficace du fait qu'elle agit sur le niveau des crédits. Ses difficultés à affecter de façon considérable la demande globale réside dans le fait que le niveau de bancarisation est trop faible et la part du secteur informelle dans l'économie nationale est élevée.

BAHATI, R. (2010) est parti quant à lui d'un constat selon lequel la politique monétaire à travers ses objectifs a eu une incidence sur la croissance économique dans l'ensemble du pays au moment où celui-ci venait de traverser une grande période de conflit armé dans certaines provinces. En outre, la dollarisation de l'espace monétaire engendre une dépréciation de la monnaie nationale. Tous ces facteurs rendent la politique de réforme monétaire en R.D.Congo moins influente sur les agrégats économiques du pays. Ses résultats vont presque dans le même sens que les nôtres du fait que dans les deux cas, ce sont des facteurs exogènes ou quasi-exogènes qui rendent la politique monétaire inefficace.

~ 94 ~

3.7. RECOMMANDATIONS

L'importance de notre recherche n'est pas seulement de rendre compte de l'incidence de la politique monétaire sur la croissance économique en RDC, mais aussi de formuler des recommandations à la lumière des résultats obtenus.

Parmi les éléments qui rendent inefficace l'apport de la politique monétaire sur la croissance, de façon spécifique et la politique monétaire en général, nous pouvons citer : le niveau de dollarisation élevé (85,7%), la dominance budgétaire, l'illusion de l`indépendance de la politique monétaire, le niveau élevé de l`économie informelle, la faible dynamique du système bancaire et l'absence d`un bon état du système financier.

Les autorités de la politique monétaire doivent, quant à elles, prendre des mesures pour la réduction de la dollarisation (dedollarisation) par exemple en exigent aux commerçants de ne ventre qu'en monnaie nationale (le CDF) ; familiariser les agents économiques aux banques commerciales (stimuler les agents économiques à la culture bancaire), augmenter la taille du marché monétaire et encourager la concurrence, dynamiser la production domestique, développer un marché des titres, développer l`architecture du système financier, etc.

En outre, la politique monétaire est très fragile, on ne peut laisser à elle seule de booster l`économie congolaise, l`économie doit se développer pour permettre à la politique monétaire de bien exercer son travail et assurer une croissance durable à long terme.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Le don sans la technique n'est qu'une maladie"