3.4.3. INTERPRETATIONS DES MODELES
1er Modèle (relations entre le niveau de
crédit et les instruments de la politique
monétaire)
Substituted Coefficients:
LCRED = 0.969759093722*LCRED(-1) + 0.0642003039652*LRO +
0.0385245145212*LRO(-1) + 0.0499266415973*LRO(-2) + 0.111980908804*LRO(-3)
-0.4737983248511*LRO(-4) + 0.00734819513439*LTXDIR + 0.041440804949*LTXDIR(-1)
+ 0.0117813890311*LTXDIR(-2) + 0.017942185718*LTXDIR(-3) -
0.0942942243976*LTXDIR(-4) - 0.0221887452012*LBNBCC -
0.0087594384803*LBNBCC(-1) - 0.00241590063548*LBNBCC(-2) -
0.00785693309401*LBNBCC(-3) - 0.0228167877102*LBNBCC(-4) -
0.00469659419271*LBNBCC(-5) + 0.485753224554
Il ressort du premier modèle que :
- Le niveau de crédit accordé à
l'économie par le système financier en RDC est expliqué
par son niveau antérieur avec un retard d'un trimestre. Donc une
variation antérieure d'un trimestre de 1 point explique la variation
actuelle pour l'ordre de 0,9 (~1) point.
~ 91 ~
- Une augmentation d'un point du niveau du coefficient de
réserve obligatoire antérieur de quatre trimestres (une
année) explique une variation négative actuelle du niveau des
crédits de -0.5 point.
- Pour le taux directeur, son augmentation d'un point, quatre
trimestres dans le passé (une année) explique une variation
négative de -0.1 point du niveau des crédits actuels.
- Une augmentation de l'ordre d'un point du taux du Bon BCC
quatre trimestres auparavant explique une variation négative de -0.2
point du niveau des crédits actuels.
Le crédit dans le système financier congolais
est mieux expliqué par luis même à très court terme.
Pour ce qui est des instruments de la politique monétaire, le
coefficient de réserve obligatoire est la variable qui explique le mieux
le niveau de crédit. Cela avec retard de quatre trimestres.
En outre, le fait que les variations pour des périodes
moins courtes (un trimestre ou deux) des instruments de la politique
monétaire soient positives et varient dans le même sens que le
niveau des crédits peut paraitre anormal. Cela du fait que la
théorie préconise que ces dernières (taux directeur,
coefficient de réserve obligatoire) évoluent en sens inverse avec
le niveau de la masse monétaire. Cette situation peut s'expliquer par le
temps d'adaptation du système financier. En effet, la Banque Centrale du
Congo, en fixant un taux de coefficient de réserve obligatoire
élevé, n'affectera pas le niveau des crédits
accordé à l'économie par le système financier
directement, les effets ne pourront qu'être retardés suite au
temps d'adaptation. Donc à très court terme (moins d'un an), la
politique monétaire n'a pas d'effets sur le niveau des crédits,
c'est le crédit lui-même qui s'explique. Elle (la politique
monétaire) affecte ce dernier en moyenne après une durée
d'une année environ.
2e Modèle (relations entre le niveau de
crédit et croissance économique)
Substituted Coefficients:
CSS = 0.395415545489*CSS(-1) + 0.16256347649*CSS(-2) +
0.0810299297468*CSS(-3) - 0.471223407058*CSS(-4) + 1.77300515761*LCRED -
1.78637928426*LCRED(-1)
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Il ressort du second modèle que :
- Le niveau de croissance à l'instant présent
est expliqué par des taux de croissance antérieurs. Une variation
de l'ordre d'un point dans le passé (un trimestre) explique une
variation positive de 0.4 point dans le présent.
- Pour le niveau des crédits accordés à
l'économie, une augmentation d'un point de ce dernier dans l'instant
présent explique l'augmentation de 1.8 points du taux de
~ 92 ~
croissance. Mais une majoration d'un point de ce dernier un
trimestre auparavant explique une réduction de -1.8 du PIB dans le
présent. De ce fait dans l'espace d'un trimestre, les deux effets
s'annulent et en définitive, le niveau de crédit n'a pas d'impact
considérable sur le taux de croissance.
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