WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La commission internationale des frontières et des eaux (IBWC) face aux enjeux de la préservation de l'environnement


par Clémence Léger
Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3 - Master Etudes Européennes et Internationales - Aire anglophone 2022
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Gestion Intégrée des Ressources en Eau

L'hydro-diplomatie, selon Fadi George Comair inclut le concept de Gestion Intégrée des Ressources en Eau qui consiste en « l'application des principes du développement durable au secteur de l'eau. [...] Elle vise à intégrer les multiples parties prenantes, usages et enjeux concurrents, dont la préservation environnementale, afin d'assurer la pérennité des ressources en eau » (de La Plaza et al. s.d.). Il est donc question de demander à différentes parties de coopérer alors que ces États ne sont pas nécessairement alliés, ou n'ont pas de volonté convergente, en faveur de la préservation des ressources hydriques, par exemple. Pour ce faire, les gouvernements peuvent avoir recours à l'ONU comme acteur international pour la coopération, la sécurité et la paix autour de l'eau. Il est possible de citer, entre autres, l'ONU Environment, créé lors du Sommet de Stockholm, qui n'est autre qu'un Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE) (Orsini 2018, 2). Il est question de la plus haute autorité des Nations Unies en matière environnementale qui doit :

« montrer la voie et encourager la coopération pour protéger l'environnement. Elle se doit aussi d'être une source d'inspiration et d'information pour les États et les populations et un instrument de facilitation » (Sundholm s.d.).

Cette description donne un pouvoir théoriquement fort au PNUE puisqu'il doit montrer la voie aux pays. Ainsi, force est de constater que l'ONU, avec l'appui de tous les accords mis en place, entend favoriser la coopération et faciliter la résolution de problèmes environnementaux, notamment en montrant l'exemple. Cependant, encore faudrait-il que tous les pays concernés se joignent aux programmes. Ce n'est pas le cas dans les relations Mexique- États-Unis si l'on considère que ces deux pays, comme indiqué dans l'introduction, n'ont ratifié aucun accord international ni aucune convention sur la protection ou l'utilisation des eaux frontalières, préférant limiter ces questions à un niveau régional et binational. Ils utilisent donc particulièrement, comme il en sera question dans la partie suivante, l'IBWC et le Traité de La Paz de 1983 ou encore l'Accord nord-américain de coopération dans le domaine de l'environnement (ANACDE). Ces trois entités peuvent, dans certains cas, permettre de gérer et de préserver l'eau et la biodiversité à la frontière.

Ce phénomène illustre un problème général que rencontre l'hydro-diplomatie : de nombreuses institutions internationales traitent des eaux partagées, mais ne peuvent pas avoir de rôle déterminant dans la résolution de problèmes hydriques, notamment dans le sens où les États-Unis, depuis plusieurs années, tournent le dos au multilatéralisme et à ses contraintes. Donald Trump a, par exemple, sorti les États-Unis de l'Accord de Paris en 2020 (la COP 21 devait limiter à 2°C le réchauffement global de la planète) (Hersher 2020) pour garder le contrôle sur l'utilisation de ses ressources et pour préserver l'économie liée à des secteurs polluants. Il a notamment supprimé les limites de pollution au carbone pour les centrales électriques, les voitures et les industries liées aux combustibles fossiles (Hersher 2020). L'initiative de Donald Trump peut être une des raisons pour lesquelles les États-Unis et le Mexique ne préfèrent pas intégrer ces organisations trop contraignantes pour leurs industries et leurs économies au profit de leurs organisations binationales ou régionales que les deux pays peuvent modeler de la manière dont ils le désirent.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci