2.3.1.3. L'unité de résidence chez les
Djems et les Bakouélés
La résidence chez les Djems et les
Bakouélés est patrilocale. La femme mariée vient
s'installer auprès de son mari qui vit lui-même dans la parcelle
de son père. Le père est ainsi le chef d'une unité
domestique qui peut réunir plusieurs ménages. Cela peut
s'assimiler au foyer ou à la résidence familiale. C'est une
structure sociale qui se constitue sur la base de l'alliance matrimoniale.
L'unité domestique apparaît ainsi plus comme une entité
résidentielle qu'une structure de parenté au sens traditionnel du
terme. L'homme et son (ses) épouse(s) constituent une unité
domestique que viennent agrandir leur progéniture et les autres membres
de leurs groupes de parenté respectifs. Ce groupe peut être ainsi
plus ou moins important. Ses membres vivent et travaillent
généralement ensemble, même si une grande partie des
ressources qu'ils génèrent est absorbée par leurs lignages
d'origine, à travers le système de droits et devoirs auxquels ils
sont soumis (Boukoulou, 2012b)
Trois types d'unités domestiques sont notés dans
les villages de notre zone d'étude :
- l'unité domestique de type monogame. Elle est de loin
la plus courante, avec plus de 60% de cas observés dans les villages
;
- l'unité domestique de type polygame qui est assez peu
observée dans la région. Dans beaucoup de villages, ce type de
famille reste même une exception ;
- l'unité domestique de type monoparental. Elle est
constituée surtout de veufs ou de veuves vivant seuls ou avec leur
progéniture ou avec des membres de leur groupe de parenté
d'origine. Ce type d'unité domestique constitue dans beaucoup de
villages un groupe relativement important, du fait du vieillissement
relativement important de la population. Les unités domestiques de type
monoparental sont dirigées essentiellement par les femmes (Boukoulou
& Mialoundama, 2015).
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