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Contribution à  l’étude socio-économique de l’UFA JUA-IKIE. Cas des villages Cabosse, Elogo 1 et Elogo 2 (district de Souanke, département de la Sangha, république du Congo).


par Vigny Beranger MPAMBORI LIFOU
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Diplôme d'Ingénieur de Développement Rural 2015
  

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2.3.1. Le système de parenté chez les Djems et les Bakouélés

La parenté reste le principal cadre de référence organisationnel et identitaire des communautés rurales de la zone d'étude. L'étude du système de parenté des deux principaux groupes ethnolinguistiques de la zone d'étude, c'est-à-dire les Djems, et les Bakouélés, permet de relever que les communautés rurales s'appuient ici sur une structure sociale qui se rapproche plus du système politique de type acéphale que d'un système fortement hiérarchisé et à tendance étatique comme on peut l'observer par exemple dans les Plateaux. L'ensemble de la société dans la zone d'étude est en effet relativement peu hiérarchisée et se structure essentiellement autour du clan (Mbi chez les Djems) et du lignage (Fang chez les Djems), Bahuchet (1979).

2.3.1.1. Le clan chez les Djems et les Bakouélés

Le clan apparaît parmi les communautés installées dans notre zone d'étude comme le plus grand groupe de filiation unilinéaire. Ses membres se considèrent tous comme des descendants, exclusivement par les hommes, d'un même ancêtre, sans cependant qu'il ne soit toujours possible de remonter à ce dernier par une ligne généalogique ininterrompue (Elema, 2008). Dans bien des cas, l'ancêtre de référence est en effet souvent perçu plus comme une figure de légende que comme un être réel.

Le clan joue cependant un rôle social majeur au sein des populations ; il constitue la principale référence dans la définition du statut d'un individu et dans son positionnement dans la hiérarchie sociale.

Tous les clans n'ont cependant ni la même considération, ni la même importance au sein de la société. Le pouvoir du clan est déterminé particulièrement par la possession des terres et par la force spirituelle supposée et les moyens matériels dont disposent son chef et ses ?aînés sociaux?, c'est-à-dire tous ceux qui ont la responsabilité de la perpétuation du groupe sur le plan économique, social et spirituel. Les relations entre les individus sont, de ce fait, largement déterminées par le clan auquel ils appartiennent ; il en est de même du positionnement individuel sur le plan social et même politique tant au niveau local qu'au niveau départemental, voire national (Hagenbucher, 1973).

Le clan chez les Djems et chez les Bakouélés se caractérise par quatre principaux points : la possession d'un nom, la possession d'un totem, l'existence d'une structure d'autorité, et la possession d'une terre clanique.

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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe