WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Contribution à  l’étude socio-économique de l’UFA JUA-IKIE. Cas des villages Cabosse, Elogo 1 et Elogo 2 (district de Souanke, département de la Sangha, république du Congo).


par Vigny Beranger MPAMBORI LIFOU
Université Marien Ngouabi, Congo Brazzaville - Diplôme d'Ingénieur de Développement Rural 2015
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

2.2.7. Le système éducatif

Le système éducatif implique généralement la formation et le développement du savoir intellectuel et technique de la population, surtout juvénile, dans la perspective de son intégration au système économique et social existant. Dans la zone d'étude, il existe deux cadres complémentaires d'éducation des jeunes générations : il y a, d'un côté, le milieu social dans lequel l'éducation se fait à travers les pratiques sociales existantes, les institutions traditionnelles en vigueur et les croyances dominantes et, de l'autre, le système scolaire (Boukoulou & Mialoundama, 2015).

Les pratiques sociales dominantes aussi bien chez les hommes que chez les femmes, de même que l'ensemble des règles élaborées de génération en génération pour une meilleure maîtrise du fonctionnement et de l'évolution de la société et les croyances qui dominent l'univers social des Djems et des Bakouélés sont autant d'éléments qui participent de façon fondamentale à l'éducation des jeunes et à l'implication de ceux-ci au système économique et social local.

L'enquête menée sur un échantillon de 3 villages, a montré la faiblesse des structures scolaires au sein des villages enquêtés, donc un système scolaire ici qui reste extrêmement faible. Et, comme l'indique Tchicaya (2008), l'absence d'instruction constitue un facteur très discriminant et maintient l'individu dans une pauvreté que l'on qualifiera de pauvreté intellectuelle. Celle-ci a cependant un impact important sur la pauvreté matérielle.

En effet, comme le montre le tableau 9, il existe dans les 3 villages enquêtés 3 écoles, dont 1 collège d'enseignement technique agricole.

MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 29

Tableau 9 - Structures scolaires dans quelques villages enquêtés

Villages

Ecoles

Nombre d'enseignants

Cabosse

1

1(1)

Elogo 1

1(2)

2

Elogo 2

1

1

Total

3

4

(1) Enseignant fonctionnaire de l'Etat

(2) Collège d'enseignement technique agricole

Ces écoles sont construites en briques avec couverture en tôle (voir figure 23 et 24).

Figure 23 -CETA de Elogo 2 Figure 24 - Ecole primaire de Cabosse

2.2.8. Les pratiques alimentaires

Les résultats de terrain montre que l'alimentation des populations installées dans notre zone d'étude est basée essentiellement sur le manioc, la banane et le taro. La viande de brousse et le poisson constituent les deux principales sources de protéines animales.

Si ces aliments ne sont pas spécifiques à notre zone d'étude, leur mode de préparation prend ici une tournure particulière. On trouve ainsi chez les Djems et les Bakouélés de notre zone d'étude des plats typiques que l'on ne trouve dans aucune autre communauté ethnolinguistique congolaise. Selon Boukoulou & Mialoundama (2015) parmi ses repas, les plus caractéristiques sont les suivants :

a) MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 30

Le repas à base de feuilles de taro (Likabi-mpâ)

Les feuilles de taro sont bouillies et mélangées avec la viande de brousse. Le repas est préparé avec une sauce à base de noix oléagineuses (Péké) grillées, pilées, séchées et écrasées.

b) Le repas à base de manioc râpé (Ngoun-Lekouma)

Le manioc roui est râpé et mélangé avec la pâte d'arachide et l'huile de palme. La préparation est utilisée comme sauce dans le poisson.

c) Le repas à base de feuille de manioc

Les feuilles de manioc écrasées sont préparées avec du sel indigène issu de la peau de banane séchée au feu et écrasé.

d) Le repas à base d'escargots

e) Le repas à base de maïs râpé (Ngouon-Mpia)

Le maïs est bouilli et écrasé et ensuite mélangé avec le poisson d'eau douce puis préparé avec de l'huile de palme.

f) Le repas à base de courges

Les courges sont grillées et mélangées avec les feuilles de taro et le poisson fumé.

On note cependant que, comme dans le reste du pays, le manioc constitue l'aliment de base des communautés des différents villages enquêtés et sa consommation moyenne annuelle est de 425 kg (Anonyme, 1995). Les racines de manioc sont un aliment énergétique (IITIA, 1992), ils peuvent servir au petit déjeuner, s'accompagnent au repas, et ils se transforment en manioc. Mais, à côté du manioc, on note aussi comme aliment de base la banane plantain. Le manioc est consommé essentiellement sous forme de «chikouangue», tandis que la banane plantain est simplement bouillie avec la peau. Ces aliments de base sont consommés essentiellement avec du poisson d'eau douce, la viande de brousse et les légumes sauvages ou cultivées. Les aliments sont préparés avec différentes matières grasses, notamment l'huile de palme et des noix oléagineuses.

La viande de brousse reste ici la principale source de protéine essentielle pour les communautés locales et les populations autochtones. Si à Cabosse (bases-vie de SEFYD) on peut trouver sur le marché, en plus de la viande de brousse, des viandes d'élevage et des produits carnés congelés en provenance du Cameroun, dans les autres villages enquêtés on ne rencontre exclusivement que la viande de brousse et le poisson d'eau douce.

La viande de brousse est vendue dans les villages à un prix relativement faible du fait de l'importance de l'offre et de la faiblesse de la demande. La situation est cependant plus ou moins inverse en milieu semi-urbain. Un céphalophe frais entier peut ainsi être vendu en milieu rural au prix de 3.000 F.CFA.

Nous pouvons noter que les populations rurales de cette zone continuent à dépendre des ressources naturelles, notamment de la viande de brousse, pour leur alimentation et donc pour leur survie. Le principal enjeu ici serait de réduire cette dépendance vis-à-vis des ressources

MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet 2015 Page 31

de la forêt et de développer des activités orientées vers une gestion plus durable des ressources naturelles et vers la promotion des activités d'élevage des espèces sauvages et des espèces domestiques comme les ovins et les caprins fortement appréciés dans la zone.

2.3. Les structures sociales dominantes en milieu paysan

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon