2.2.5. Les voies de communication
Notre zone d'étude reste encore relativement
enclavée. Elle n'est accessible que par une seule voie terrestre, la
route N°2 qui part de la bifurcation, à 25 Km de Ouesso, sur la
Nationale N° 2, jusqu'à la frontière camerounaise sur
environ 260 Km. Cette route, aujourd'hui bitumée sur environ 100 Km
à partir Ouesso, est praticable sur toute sa longueur grâce aux
travaux d'aménagement, d'entretien et de bitumage actuellement en cours
jusqu'à la frontière camerounaise (figure 19 et figure 20).
Figure 19 - Axe bitumé entre Ouesso et
Sembé
Photo : Boukoulou & Mialoundama, 2015
Figure 20- Habitat aligné le long de l'axe non
bitumé entre Souanké et Cabosse
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 26
De ce fait, l'accès aux villages enquêtés,
naguère extrêmement difficile, est aujourd'hui relativement
aisé par véhicule. En partant de Ouesso, on peut aujourd'hui
atteindre en moins d'une journée le village de Cabosse où se
trouve la base-vie principale de SEFYD sur une distance de 285 Km. Ceci est
d'autant plus important qu'il y a encore peu de temps, il fallait plusieurs
jours pour faire cette distance, l'accès à la zone étant
extrêmement incertain, même pour les véhicules ?tout
terrain?, surtout pendant les périodes les plus pluvieuses de
l'année. Les véhicules étaient souvent contraints de se
garer en rase campagne pendant plusieurs jours, en attendant que la route,
engorgée d'eau sur plusieurs kilomètres, ne redevienne praticable
(Boukoulou & Mialoundama, 2015).
Une grande partie des populations de la zone d'étude
restent, en dépit des potentialités économiques de la
région, dans une situation de profonde précarité
économique. Cette population située essentiellement le long de la
voie principale connais également des difficultés de
déplacement et d'écoulement de leurs produits du fait des
coûts de transport des Hommes et des marchandises qui restent très
élevés.
2.2.6. Les structures de santé
La question de la santé est l'un des principaux
problèmes dans notre zone d'étude. Les infrastructures sanitaires
restent très faibles comme on peut le voir à travers le tableau
8.
Tableau 8 - Infrastructures hospitalières dans le
département de la Sangha
Districts / Villes
|
Hôpital de base
|
Centre de Santé
Intégré
|
Centre de Santé
|
Poste de Santé
|
Centre Médico-social
|
Clinique
|
Ouesso
|
1
|
2
|
0
|
0
|
0
|
0
|
Mokeko
|
0
|
1
|
3
|
0
|
0
|
1
|
Sembé
|
0
|
1
|
1
|
1
|
0
|
0
|
Souanké
|
0
|
1
|
3
|
0
|
0
|
0
|
Ngbala
|
0
|
1
|
1
|
0
|
1
|
0
|
Pikounda
|
0
|
1
|
0
|
4
|
1
|
0
|
Total
|
1
|
7
|
8
|
5
|
2
|
1
|
Source : Direction Départementale de la Santé
2010
Tout le département ne dispose que d'un hôpital
de base installé à Ouesso. Les autres infrastructures sanitaires
sont réparties de la manière suivante : 7 centres de santé
intégrés dont 1 à Sembé et 1 à
Souanké ; 8 centres de santé dont 1 à Sembé et 3
à Souanké ; 5 postes de santé dont 1 à Sembé
; 2 centres médico-sociaux installés à l'entreprise IFO
dans les districts de Ngbala et Pikounda ; 1 clinique de CIB à
Mokeko.
Les activités sanitaires dans tout le
département sont coordonnées par la Direction
Départementale de la Santé (DDS). Dans notre zone d'étude,
il existe deux (2) structures sanitaires. Il s'agit entre autre du poste de
santé Cabosse situé dans l'enceinte de la SEFYD, et le poste de
santé d'Elogo 2 réhabilité par la SEFYD (figure 21 et
figure 22).
Figure 21 -bâtiment réhabilité du
poste de santé de Elogo 2
|
Figure 22 - nouveau bâtiment du poste de
Santé de Elogo 2
|
Les principales causes de mortalité sont le paludisme, la
dysenterie, les infections respiratoires aigües et les MST/IST.
Il faut noter qu'en dépit des différents appuis
de SEFYD, les postes de santé présents dans notre zone
d'étude sont loin de répondre aux nombreux problèmes de
santé de la zone. Il se pose d'abord le problème de la faiblesse
quantitative et qualitative du personnel soignant. On note en effet, en dehors
de quelques bénévoles, les personnels soignants qualifiés
est souvent rencontrer dans les centres urbains de Ouesso ou de Brazzaville que
sur leur lieu de travail.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 27
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
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Ce paradoxe s'explique par le manque d'intérêt
manifeste pour le milieu rural qui s'observe aussi bien au niveau des instances
administratives départementales et locales qu'au niveau des personnels
soignants eux-mêmes.
Il se pose ensuite le problème récurrent de la
vétusté des locaux et du manque quasi permanent
d'équipements (notamment les lits), de matériels de santé
et de médicaments. De nombreux malades sont, de ce fait, souvent
contraints soit de recourir aux thérapies traditionnelles, soit d'aller
vers les centres de santé de Souanké, de Ouesso ou de Pokola,
réputés mieux équipés et avec un personnel soignant
quantitativement et qualitativement supérieur.
Il se pose enfin, au niveau des malades, le problème
des distances souvent très longues à parcourir pour
accéder aux centres fonctionnels de santé. A ce problème
lié aux distances importantes qui séparent la plupart des
villages des centres de santé, s'ajoute celui des difficultés
toujours récurrentes de transport des personnes et des biens dans la
zone, même sur l'axe routier actuellement en cours d'aménagement
ou de réfection.
|