2.2.2. L'accès à l'énergie
domestique
L'énergie électrique est quasi inexistante dans
notre d'étude. En dehors des groupes électrogènes de la
base vie de la SEFYD, on ne trouve aucune source d'énergie
électrique dans les différents villages enquêtés.
Les populations ne recourent essentiellement qu'au pétrole lampant pour
s'éclairer.
Selon les enquêtes de terrain, les populations
installées au sein des villages enquêtés utilisent
exclusivement le bois-énergie et le foyer traditionnel pour la cuisson.
Le charbon de bois étant peu produit dans la zone, la principale source
d'énergie domestique ici reste le bois de chauffe. Le pétrole, le
gaz ou l'électricité ne sont utilisés que de façon
marginale, essentiellement par les travailleurs des exploitations
forestières et par quelques rares fonctionnaires de l'état et
commerçants vivant dans cette zone.
2.2.3. Les problèmes d'accès à l'eau
potable
Si l'accès à l'eau pour les divers besoins
autres que la consommation (bain, lessive, vaisselle, construction des maisons,
etc.) ne pose pas de problème majeur aux populations, la question se
pose avec acuité en ce qui concerne l'eau de boisson.
Dans notre zone d'étude, comme d'ailleurs dans
l'ensemble du département de la Sangha, l'accès à l'eau
potable reste aujourd'hui un problème récurrent, les
communautés rurales se contentant généralement de l'eau
des marigots, des résurgences d'eau près des têtes de
rivières et des sources en général non
aménagées (figure 17 et figure 18)
Par rapport à la qualité de l'eau
consommée, la situation au sein des villages enquêtés
semble plus dramatique que celle observée dans l'ensemble du
département de la Sangha. En effet, contrairement à notre zone
d'étude où la quasi-totalité de la population a recours
à une eau de boisson impropre à la consommation, on ne compte
pour l'ensemble du département qu'un peu plus de la moitié des
ménages (52,7%) consommant l'eau des marigots et des sources
aménagées ou non aménagées, ESA (2011).
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 25
Figure 17 - Source d'eau de consommation Figure 18 -
Petit cours d'eau (village
non aménagée (village Elogo 2) Elogo
1)
2.2.4. Les marchés
Les difficultés de circulation des hommes et des biens
dans la zone d'étude se traduisent sur le terrain par l'inexistence de
lieux appropriés d'accès aux produits de première
nécessité et de vente des produits issus des activités
productives. Pour s'approvisionner en produits de première
nécessité, notamment les boîtes de conserve, le riz, le
savon, le sel, le pétrole, le poisson salé ou fumé en
provenance du Cameroun notamment, les populations sont contraintes de se rendre
aux marchés permanents de Souanké. Tout en étant un
principal centre d'approvisionnement en produits de première
nécessité, ce centre semi-urbain est aussi l'un des principaux
centres d'écoulement des produits issus des activités paysannes
de la zone (Boukoulou & Mialoundama, 2015).
En dehors du marché permanent de Souanké, il
existe également de petits marchés occasionnels qui se forment
généralement le long de la route principale dans les villages.
Ces marchés occasionnels permettent ainsi aux
travailleurs des entreprises forestières ou des travaux publics, aux
populations rurales et aux commerçants en provenance du Cameroun de
s'approvisionner en produits de consommation courante, qu'ils soient
manufacturés ou issus des activités paysannes.
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