2.2. Cadre de vie des populations
Les populations installées dans la zone d'étude
vivent dans des conditions qui restent, en général, assez
précaires. Ceci est particulièrement vrai en ce qui concerne
l'habitat, l'accès à l'eau potable et aux sources
d'énergie domestique, etc.
2.2.1. Type d'habitat
Dans l'ensemble du département de la Sangha, l'habitat
est en général aligné le long des voies de communication
(figure 20). Le type d'habitation le plus courant est, selon l'étude ESA
(2011), la case individuelle construite en terre battue ou en planches. Ce type
d'habitation est en effet observé dans près de 80% des cas, comme
le montre la figure 14.
Autre Duplex Chambre simple Appartement dans un imeuble Maison
à plusieurs logements Maison individuelle Villa
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0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
Figure 14 - Types d'habitations dans le
département de la Sangha Source - Enquête ESA 2011
La tendance est exactement la même dans notre zone
d'étude où, en dehors de la base-vie de la société
forestière SEFYD, les habitations restent essentiellement de type
traditionnel, avec pour matériaux dominants la terre battue pour les
murs et la paille pour la couverture chez les Bantous (figure 15 et figure 16)
ou la tôle ondulée dans des cas encore très
limités.
Figure 15- Habitation traditionnelle au
village
Cabosse
Figure 16 - Habitation traditionnelle au
village
Elogo 1
La durée de vie de ce type d'habitation varie selon les
mesures d'entretien prises. Elle est néanmoins en moyenne d'environ dix
ans (Doumenge, 1992 cité par Elema, 2008).
Les maisons dans les villages enquêtés sont de
dimensions réduites, avec en général une ou deux
pièces.
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
2015 Page 23
MPAMBORI Vigny - Mémoire de fin de formation
d'ingénieur de développement Rural à l'ENSAF - juillet
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Les populations dans les villages se regroupent au sein des
unités domestiques constituées des personnes unies par des liens
de parenté ou de mariage et qui, sous la responsabilité du chef
de famille, vivent ensemble et s'appuient sur les mêmes ressources pour
assurer leur survie. Selon l'étude ESA de 2011, la taille moyenne des
ménages dans l'ensemble du département de la Sangha est de 4,7
personnes. On compte en moyenne 5 personnes par unité domestique dans la
zone d'étude. Ce chiffre est légèrement inférieur
à la moyenne nationale qui est, au vu des données du recensement
général de la population de 2007, de 4,9 personnes par
ménage. On peut voir, à travers ces données, que si la
taille moyenne des unités domestiques dans la zone d'étude est
légèrement supérieure à la taille moyenne des
ménages du département, elle reste néanmoins proche de la
moyenne nationale. Cependant, si l'on tient compte du type d'habitat dominant,
la taille moyenne des ménages dans la zone d'étude montre que les
populations ici vivent dans une grande promiscuité qui a, dans de
nombreux cas, des effets négatifs sur le plan social et sanitaire.
Le logement constitue de ce fait un problème important
qui devrait être pris en compte dans la perspective de
développement économique et social des communautés
installées au sein de l'UFA Jua-Ikié.
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