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L’intelligence artificielle. Outil de la gestion des connaissances.


par Jamal ELMAHDALI
Ecole de Management de Grenoble - Mastère spécialisé en management des systèmes d'informations 2018
  

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2.1.2 La connaissance

Figure 2 - Pyramide DIKW (Ermine, et al., 2012)

La description des constituants de la connaissance est un bon moyen de définir la connaissance, la pyramide DIKW6 est la façon la plus connue d'illustrer ses constituants. Cette représentation suggère que les éléments supérieurs dépendent de leur base, ainsi la connaissance est construite à partir de l'information et celle-ci à partir de données. (Ermine, et al., 2012)

Les données sont des faits bruts qui ont été accumulés par des personnes ou des machines, elles sont donc une collection de « faits » et de nombres bruts. Robert Reix explique le lien entre les données et l'information : « passer du monde des symboles à celui du sens, des significations, donc des données à l'information, n'est pas automatique, mais se réalise par l'intermédiaire de processus spécifiques d'interprétation, de cognition » (Reix, 2016), l'information est donc produite lorsque les données sont assez structurées et organisées pour produire du sens. Enfin, la connaissance se construit à partir de l'information. Pour un individu, le processus de création de connaissances consiste à analyser, comprendre et assimiler l'information pour en produire

6 Data, Information, knowledge and wisdom

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une représentation personnelle. Du point de vue de l'organisation, la connaissance est la faculté à donner aux informations reliées un sens en son sein. Autrement dit, les connaissances organisationnelles sont « un ensemble de connaissances individuelles, spécifiques ou partagées » (Bouhedi, 2017).

2.1.3 Création et transfert de la connaissance

Selon la théorie de la création de la connaissance dans les organisations (Nonaka et al., 1995), les connaissances surgissent d'une interaction entre deux types de connaissances : les connaissances explicites et les connaissances tacites.

La connaissance explicite fait référence au « savoir » verbalisable, transmissible oralement ou par l'écriture. La connaissance tacite se réfère plutôt au « savoir-faire », c'est une connaissance pratique qui résulte de l'expérience et se traduit par le geste.

 

Figure 3 - Modèle SECI (Nonaka, et al., 2000)

Ces connaissances circulent dans l'organisation selon un processus de transfert. Le modèle SECI7 représenté ci-dessus est sans doute l'un des plus populaires. Il décrit le processus de création et de transfert des connaissances en quatre étapes :

1. La socialisation : processus de transfert du savoir tacite entre individu

2. L'externalisation : formalisation sous forme de concept de connaissances explicites

3. La combinaison : reformulation d'une donnée explicite

4. L'internalisation : transfert des connaissances explicites vers des connaissances tacites, ce processus correspond à l'apprentissage et à la transformation du savoir vers le savoir-faire, où les connaissances explicites transmises sont assimilées par les individus qui acquièrent de nouvelles connaissances (Bouhedi, 2017).

7 SECI : Socialisation, Externalisation, Combination, Internalisation

Cette dernière étape s'appuie sur les connaissances explicites qui sont formalisées, codifiées, transformées et partagées sous forme de documents ou de base de données (Wallez, 2010). Autrement dit, la connaissance redevient de l'information, ce qui permettra la sauvegarde et le transfert de celle-ci à travers le cycle connaissance-information (fig. 4).

L'interaction entre le transfert de connaissances et le stockage de connaissances est donc cruciale pour le KM (Jasimuddin, 2005). Pour assurer cette mission, les organisations doivent disposer d'un

Figure 4 - Cycle connaissance-Information (Blumentritt & Johnston, 1999)

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mécanisme de partage des connaissances qui s'appuie sur des documents électroniques sous forme de bases de connaissances (Janicot & Mignon, 2008). Cette méthode de gestion est communément appelée gestion documentaire ou GED qui est une branche de la gestion des connaissances (Dalkir, 2013).

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein