B) Lever les résistances du maire et des
administrés
Malgré ce travail partenarial, Plein soleil s'est
heurté à des passages à l'acte et effets de groupe, dans
l'école de secteur, notamment au moment des repas. Des parents s'en sont
plaints auprès du maire, qui a fait valoir son droit de police et a
convoqué la direction de Plein soleil. La psychologue, la cheffe de
service et moi-même avons proposé d'alterner la présence
des enfants à la cantine afin d'éviter les effets de groupe.
Ainsi deux groupes mangent à la cantine un jour sur deux. Cependant, la
problématique ne s'arrête pas à la cantine. Les
comportements de certains enfants perturbent également les cours. Il a
donc été convenu, qu'à la demande des enseignants, les
éducateurs puissentassister à certains moments de classe, lors
des périodes de tension des enfants.
C) Renforcer notre réponse partenariale, et le
bénévolat
Dans une démarche de prévention, en CODIR
associatif, nous avons repensé le soutien scolaire. J'ai proposé
de rechercher des ressources bénévoles non personae
institue qui puissent être adossées à des collectifs
comme des associations et pérennisées par convention.
L'établissement Jules Verne s'est rapproché d'une association qui
a mis à disposition ses bénévoles pour soutenir les
enfants dont il s'occupe. J'ai sollicité le Direction du
collège-lycée Bellegarde pour Plein soleil, car leurs
résultats sont remarquables. Une convention a été
signée, puis une réunion de présentation a
été faite aux lycéens. Quatre d'entre eux ont
accepté de participer ; ils soutiennent les enfants sans troubles
de l'apprentissage ou troubles du comportement de Plein soleil. Notre budget
annuel est de 12 000 euros pour un temps de soutien scolaire
dispensé par un professionnel aux enfants préparant des examens
(CAP et autres). En ayant renforcé ainsi le dispositif de soutien
scolaire, les éducateurs peuvent se concentrer sur celui des enfants
ayant des troubles d'apprentissage et de comportement, aidé des
indications des orthophonistes et autres intervenants qui connaissent les
spécificités des enfants.
Par ailleurs, les professionnels ont fait part de cette
démarche aux référents de l'ASE, dont l'une d'entre eux a
proposé de solliciter une association de familles d'accueil
bénévoles habilitées par la métropole. Ainsi, un
mineur isolé arrivé à l'âge de onze ans
bénéficie d'un accueil relais de Plein soleil.
Par ailleurs, au travers de mes liens avec la mairie, j'ai
perçu la résistance des habitants de notre commune. En
comité de pilotage, nous avons réfléchi àune
rencontre avec les associations du village, notamment celles des
retraités. Nous souhaiterions leur proposer d'organiser des moments de
jeux de société avec les enfants. Ces pratiques, en plus de
créer du lien intergénérationnel, participent au
développement cognitif des enfants, freinent leur stigmatisation et
réduisent l'isolement des personnes âgées. Cela pourrait
être par exemple un samedi matin sur deux, ou durant les vacances
scolaires dans une salle communale mise à disposition par la mairie. Il
nous semblerait judicieux que ces pratiques se déroulent en dehors de
Plein soleil pour un changement d'environnement et la préservation du
caractère contenant de l'établissement pour l'enfant.Le choix des
jeux pourrait être pensé avec les orthophonistes pour faire
émerger une coopération médico-sociale.
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