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L'entrepreneuriat agricole dans la province du Boulkiemdé. Analyse et perspectives.


par P. Christian Abdoul Kader YAMEOGO
Université Libre du Burkina (ULB) - Maitrise en gestion et administration des entreprises 2015
  

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I.2.4. Résultats des enquêtes auprès des exploitations modernes

Dans le cadre de l'élaboration de la stratégie nationale de développement de l'entrepreneuriat agricole à l'horizon 2015 (SNDEA), des enquêtes ont été menées. Ces enquêtes ont porté sur 250 exploitations agricoles et se sont déroulées dans sept régions administratives du pays en fonction des zones agro-climatiques :

Ø zone soudano-sahélienne : Boucle du Mouhoun, Centre Ouest et Centre Sud ;

Ø bande sahélienne : une partie de l'Est et le Nord ;

Ø bande soudanienne : Cascades et Hauts Bassins.

Des conclusions de ces enquêtes, nous pouvons retenir essentiellement les variables sur :

Ø le genre : l'analyse des résultats montre une faible présence féminine dans l'agriculture entrepreneuriale soit 4% des exploitants agricoles modernes ;

Ø le capital terre : le statut dominant au niveau du capital terre est la propriété individuelle (78%) suivi des prêts (12%), des dons (7%) et des locations (3%) ;

Ø la logique de production : en matière de logique de production, 73% des exploitations modernes produisent et recherchent ensuite le marché, 19% produisent pour satisfaire un marché et 8% produisent selon la tradition (une habitude culturale des spéculations) ;

Ø les spéculations : les principales spéculations de ces exploitations demeurent les céréales (82%50(*)) suivi du coton (10%), de l'arachide (2%), du niébé (2%) et des autres spéculations (4%) ;

Ø les activités associées : les activités associées à la production végétale sont l'élevage de volaille (77%), de bovins (11%) et du petit commerce (6%) ; les exploitants qui font uniquement l'agriculture sans associer une autre activité représente 2% des exploitants modernes enquêtés ;

Ø la clientèle : leurs principaux clients sont les particuliers (55%) suivi des institutions (29%) et des professionnels de la filière (16%) ;

Ø les modes de financement : une analyse des modes de financement des activités dans les exploitations modernes montre que 54% des exploitants ont financé leurs exploitations sur des fonds propres des promoteurs et 44% ont obtenu des crédits qu'ils estiment inadaptés à leurs activités ;

Ø la main d'oeuvre : en termes d'utilisation de main d'oeuvre, l'ensemble des exploitants disposent du personnel salarié soit à temps plein, soit à temps partiel ;

Ø les techniques culturales : les techniques culturales demeurent dominées par la traction animale soit dans 87% des exploitations modernes contre 11% pour la motorisation et 2% pour le manuel ;

Ø l'encadrement technique : l'encadrement technique est assuré pour 79% des exploitations modernes par les services publics de l'Etat alors que 12% des exploitations modernes sont encadrées par le personnel salarié contre 9% qui font appel à des prestataires privés ;

Ø la gestion de l'exploitation : le centre de décision pour l'approvisionnement en intrants, pour le crédit et pour l'écoulement de la production est majoritairement du ressort du propriétaire de l'exploitation (81%) suivi du conseil de gestion (19%). Sur le plan de la gestion comptable, 48% disposent d'un document comptable (cahiers, carnets, registres) même si la normalité de ces documents demeure une contrainte.

Dans un souci d'apporter des éléments de solutions aux contraintes des exploitations modernes, l'enquête a permis de saisir leurs principales contraintes. En effet, l'accès au crédit adapté aux activités agricoles constitue la principale difficulté des exploitants modernes enquêtés comme l'indique le graphique ci-après. En plus des principales contraintes identifiées par les acteurs, les études diagnostiques antérieures font ressortir d'autres contraintes non moins importantes à savoir, l'accès au marché, la faible transformation des produits primaires, la faible organisation des acteurs dans un esprit interprofession, etc.

Graphique n°5 : Les principales contraintes des entreprises agricoles

Source : SNDEA, 2012.

Enfin, l'enquête a été mise à profit pour dégager avec les acteurs, les piliers sur lesquels des actions spécifiques devraient être engagées pour sécuriser et développer leurs activités et pour créer les conditions d'émergence et de promotion d'entreprises agricoles au Burkina Faso. L'analyse des résultats montre que pour 42% des acteurs, l'accès au financement adapté à leurs activités constitue la base de la promotion et du développement de l'entreprenariat agricole au Burkina Faso. Les autres piliers sont l'accès aux intrants (23%), l'accès au capital terre (17%), la formation des acteurs et la mise en place d'un cadre règlementaire favorable à l'entreprenariat agricole avec 9% pour chacun de ces piliers.

Graphique n°6 : Les piliers du développement de l'entrepreneuriat agricole selon les acteurs

Source : SNDEA, 2012.

Quelle est l'importance de l'émergence d'entreprises agricole au Burkina Faso ? Quelle est leur cadre règlementaire ?

* 50 Maïs : 62% ; mil : 1% ; sorgho : 14% ; riz : 5%

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"Soit réservé sans ostentation pour éviter de t'attirer l'incompréhension haineuse des ignorants"   Pythagore