8.3.1.5.2 Au poste de police de Guidara un sérieux
contrôle des rapatriés
Au poste de police frontalier de Guidara, le bus est à
peine stationné qu'un policier vient ramasser les pièces
d'identité, l'agent OIM collecte les laissez-passer qu'il remet au
policier. Les voyageurs sont invités à rentrer dans l'enceinte du
commissariat et à attendre l'appel pour récupérer leur
pièce. On pénètre dans la cour du commissariat pour
attendre la fin des formalités. Les laissez-passer des rapatriés
sont traités dans une salle par le commissaire pendant que les autres
documents sont traités dans une autre salle moyennant 1000 FCFA et un
reçu attestant que l'on est passé au commissariat.
C'est à l'entrée du Sénégal
seulement que les autres passagers ont eu leurs documents avant les
rapatriés de l'OIM. Tout indique un examen à la loupe des
pièces des migrants. Le commissaire lui-même sort et, appelle les
rapatriés un par un. Il pose des questions sur la région
d'origine et le travail au pays avant le départ. Il semble que la
Présidence a instruit une demande pour collecter ces informations afin
de les aider à trouver du travail une fois au pays.
Un agent monte dans le bus pour vérifier effectivement
si tous les voyageurs sont passés par le poste de police. Pour cela il
vérifie les cachets d'entrée sur le territoire et les tickets
remis au commissariat pour les détenteurs de carte d'identité.
Arrivé à Tambacounda le chauffeur se dirige vers
la gare routière de cette ville. C'est là que les deux Bissau
Guinéens quittent le bus. Devant une boutique le chauffeur marque un
arrêt. Très vite les passagers sortent pour se détendre.
L'agent OIM prend place sur un banc. À sa droite, le leader des
rapatriés s'assied à ces côtés (photo ci-dessous).
Devant eux se tiennent les deux rapatriés arrivés au point de
séparation. Ils leur remettent la note verbale, la liste et des contacts
de l'OIM de la Guinée Bissau qu'ils doivent appeler une fois à
destination. Poignées de main, sourires, les rapatriés souhaitent
bonne chance à leurs deux compagnons de route. La compagnie Polana fait
le nécessaire à la gare en termes de paiement des frais de
transport.
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Photo 29 : Mise en route des deux Bissau guinéens
Crédit photo: B Ayouba Tinni, Tambacounda, 8-01-2018.
À la sortie de la ville de Tambacounda, les passagers
doivent se soumettre au contrôle de douane. Là, l'agent OIM
présente le laissez-passer. Il obtient gain de cause pour les
rapatriés. Les autres passagers ayant dédouané leurs biens
confient à l'apprenti chauffeur le soin de cacheter leur document
auprès de l'administration de la douane. Le même système
est appliqué au poste de douane de Koumentoum, Kiffirnie.
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