5.4.3 L'hôtellerie et la restauration
Devenu « laboratoire » de mise en oeuvre des
politiques de migration et d'asile la commune d'Agadez est sous le projecteur
de la communauté internationale depuis qu'elle est devenue nouveau
carrefour. Ce constat découle de nombreuses visites d'officiels de l'UE
, de ses États membres, des agences des systèmes des Nations
unies, des journalistes, des chercheurs qui descendent de temps en temps pour
comprendre in situ la situation.
À ce groupe, il faut ajouter les visiteurs nationaux
représentés par les fonctionnaires des agences de
coopération, ambassades, agences onusiennes et ONG qui dans le cadre du
suivi de leurs activités ou pour comprendre la situation effectuent des
missions fréquentes.
Pour se loger et se nourrir durant leurs séjours ces
missionnaires ont recours aux hôtels et restaurants de la place. Ainsi,
en la matière, les quelques infrastructures hôtelières,
auberge d'Azel, pension Tellit, et l'Hôtel de la Paix les accueillent.
Les restaurants le Pilier, l'hôtel de l'Air, se distinguent
également par la clientèle qu'ils reçoivent. La mise sous
projecteur de la commune d'Agadez a donc contribué au dynamisme du
secteur de l'hôtellerie et de la restauration. C'est donc une porte de
sortie pour ce secteur qui a longtemps souffert de la fin du tourisme
consécutive aux différentes rébellions. Le secteur se
présente comme celui qui tire le mieux profit de la nouvelle
économie de la migration. Or, il était faiblement
bénéficiaire des retombés classiques de la migration.
Le dynamisme de ce secteur bien que peu visible a
contribué à maintenir l'emploi de beaucoup de personnes
évoluant dans cette activité. L'argent que la ville tire des
différentes missions est par la suite injecté dans
l'économie à travers les achats au marché, mais aussi les
salaires payés aux employeurs.
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