Introduction
I- Motivations et intérêt pour le
sujet
Tout d'abord, l'époque médiévale me
plaît particulièrement et est la période historique dans
laquelle je me suis spécialisée dans ma dernière
année de licence d'histoire. Simultanément, et de manière
plutôt cohérente, j'avais particulièrement accroché
à l'étude de l'historicité des romans de chevalerie en
licence de lettres. Hormis mon parcours universitaire, j'ai toujours
consommé d'une part des films et séries historiques et d'autre
part, admiré les productions d'Alexandre Astier, qui, je trouve,
écrit avec beaucoup d'adresse (voire un certain génie). Les
séries médiévalisantes étant actuellement un
phénomène qui gagne en ampleur, on le remarque sur Netflix
notamment, j'ai trouvé intéressant et particulièrement
pertinent de questionner l'usage des mythes et de l'imaginaire
médiéval dans les séries télévisées,
en m'appuyant principalement sur un matériau particulièrement
populaire que je connais presque par coeur, la
série Kaamelott. Mon sujet exact est donc
le suivant : « L'imaginaire médiéval au prisme de la
série Kaamelott d'Alexandre Astier »
II- De quoi parle-t-on ? Concepts et notions
traités au cours du mémoire
Nous allons donc traiter ce sujet de la manière la plus
exhaustive possible, en travaillant sur plusieurs dimensions. D'une part, sur
la manière dont les cinéastes s'emparent d'un mythe connu du
grand public et en proposent une réécriture plus personnelle, en
y transposant certaines thématiques qui leur tiennent à coeur,
mais aussi dans l'optique d'enrichir un imaginaire codifié autour du
Moyen Age. D'autre part, l'ensemble de notre mémoire tournera autour du
médiévalisme, c'est-à-dire la réception de l'image
du Moyen Age renvoyée au public par les créations culturelles
populaires, qui permettent au public de forger un imaginaire collectif souvent
bien loin de ce qu'était la réalité. Cette
recréation d'un univers médiéval fantasmé permet
notamment de jouer avec le téléspectateur sur la
réactualisation, en sous-entendant des parallèles entre
société lointaine et société actuelle, mais lui
donne surtout à voir un imaginaire riche, esthétique et attractif
: c'est pourquoi de larges communautés de fans de cet univers se sont
forgées, et d'autant plus autour du mythe arthurien, un mythe
étant par
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essence fédérateur. Enfin, notre étude
portera sur la notion de transmission, à la fois du mythe arthurien aux
plus jeunes, à travers des valeurs que l'on pourrait appeler d'une part,
traditionnelles, comme la loyauté, la courtoisie, le courage, et
d'autres part, beaucoup plus modernes et donc actualisées, telles que la
tolérance, l'amitié, l'égalité. Mais il s'agira
aussi de transmission du savoir et des connaissances, et nous étudierons
les séries télévisées médiévalisantes
comme support d'une pédagogie ludique, qui passe par l'image.
Le diagramme suivant, organisé sous la forme d'une
carte mentale, nous permet de mettre en lumière les relations entre les
différentes notions et concepts que nous venons d'énoncer
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