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Prise en charge des toxicomanes aux urgences medicales


par Gaspard MUZAMA FUNZI
Université Paris V - DU Urgences psychiatriques 2016
  

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C. Communication.

La communication de crise est fondamentale. En communication interne, il s'agit de permettre les actions et optimiser le temps de réaction en communiquant. Le terme est utilisé, en communication externe, pour alerter et informer et, également, pour conserver la confiance des parties prenantes ou du public le cas échéant pour l'avenir.

Son intérêt est économique et politique.

Retour d'expérience.

Bilan de la gestion de crise.

Gérer le risque, c'est agir sur deux domaines essentiels que sont la prévention et

l'intervention. D'où l'importance de tirer un bilan de la crise dans un souci de résilience.

Les outils de la gestion de crise.

Les principaux outils et moyens mobilisés sont :

- Le "plan de gestion de crise" : plan communal de sauvegarde (PCS), plan ORSEC

(Organisation de la réponse de sécurité civile), plan de secours spécialisé (PSS), ...

quand ils existent et ont été correctement préparés ;

- Le Plan de communication de crise.

A cet égard, il convient de noter que, pour P. Collet, spécialistes de ces questions à EDF pour

l'Industrie nucléaire 3, une bonne communication devrait traduire « le

consensus entre les différents intervenants et, cela, aussi bien sur ce qui conforte leurs

analyses réciproques que sur les "éléments de divergence ».

-Les plans opérationnels de crise : plans de prévention : sécurité (biens), sûreté (personnes), sûreté de fonctionnement (fiabilité) et plans de protection : plans de continuité d'activités (métier de l'entreprise), plan de secours (informatique).

En 2007, on voit apparaître un site Internet de crowdsourcing, Ushahidi, qui permet aux individus de collaborer à la gestion de la crise. Inventé pour répondre aux violences post-électorales au Kenya en 2007-2008, il a depuis été utilisé lors de catastrophes majeures telles

que le séisme de 2010 à Haïti, le séisme de 2010 au Chili, une tempête de neige à Washington DC,...

Les années 2000 voient apparaître un nouveau mode de gestion de certaines crises (au sein des entreprises) : le « Management de transition ».

Simulation de crise.

Les crises étant essentiellement imprévisibles (ou presque!), il est important de tout faire pour être à même, lorsque cela sera jugé nécessaire, d'agir le plus rapidement et le plus efficacement possible.

A cet effet, des mises en situations sont organisées afin de mettre en pratique les grandes étapes de la gestion de crise listées précédemment. C'est ainsi que, dans le cadre universitaire (voir l'École nationale supérieure des mines de Nancy et d'Alès, l'Université Lille I5, l'INSEEC, l'Institut National des Sciences Appliquées (INSA) de Rouen, en science politique à l'Université Lyon ), pour former les futurs cadres, par le biais de l'Institut National des Hautes études de sécurité et de justice (INHESJ), établissement public de formation placé sous tutelle du Premier Ministre, qui forme les futurs préfets et les décideurs publics et privés, ou encore par celui de sociétés de conseil et d'accompagnement aux entreprises, l'on soumet alors aux participants un ou plusieurs cas de crises qu'il leur conviendra de gérer au mieux pour minimiser leurs retombées négatives.

Il convient de noter, au demeurant, que ces exercices peuvent également s'effectuer dans un cadre plus formel, sous l'impulsion d'un gouvernement ou d'une administration.

Gestion de crise et réseaux sociaux.

La gestion de crise s'appuyant sur les réseaux sociaux ou suscitée par ces derniers semble être une des dimensions émergentes du xxie siècle, de la « modernisation sociale des entreprises »7 et, peut-être, du "métier" de gestionnaire de crise8.

En effet, avec l'avènement du Web 2.0 et des réseaux sociaux de grande étendue et potentiellement très réactifs tels que Facebook ou Twitter, de nouvelles façons de communiquer ont vu le jour.

Les réseaux sociaux et leurs solidarités ont toujours contribué à la résolution ou à l'atténuation de crises graves (Ex : 700 communes privées d'électricité par - 25°C lors de la tempête de glace de janvier 1989) bien qu'ils puissent aussi susciter des crises (dans le cas des guerres notamment10 et migrations liées à des causes géopolitiques).

Avec les NTIC, ils peuvent le faire plus rapidement, de manière down-up (à l'initiative d'internautes et d'usagers de téléphones mobiles par exemple) ou top-down (à l'initiative de l'entité qui est en crise). Ils peuvent aussi être utilisés par une organisation en crise pour communiquer sur la crise et son évolution (de manière plus ou moins objective et transparente selon les cas, deux paramètres qui peuvent influer sur la confiance que les "récepteur" accorderont à l'information qu'ils recevront par ces réseaux).

Ils permettent une communication multimédia, latérale et en réseaux heuristiques, parfois très rapide, éventuellement régulière voire quotidienne ou quasi instantanée. Ils permettent aussi une communication avec des "feed backs" plus rapides.

Les NTIC sont ainsi très prisées par certains services de communication politique ou d'entreprises ou de collectivités qui n'hésitent pas à les utiliser (ou à ne pas les utiliser) pour éviter, limiter ou remédier à certaines crises.

Après le développement des community managers11 des « community defenseurs » peuvent jouer un rôle en cas de crise, avec une efficacité plus ou moins grande selon leurs compétences dans le domaine concerné par la crise ; selon le contenu informatif dont il disposent et selon leurs compétences en communication dans ces réseaux (des règles implicites organisent les communautés virtuelles et les réseaux sociaux dont certains tolèrent ou imposent des textes courts, des photos, des citations de sources, avec ou sans possibilité d'employer un ton familier, etc.).

Certaines crises peuvent rapidement dégrader ou améliorer l'image des entités, des marques ou des personnes concernées. Voilà pourquoi la communication de crise intègre maintenant, dans certains cas, une dimension e-Réputation et, donc , de veille (avec des outils complexes et payants (Mention ou Alerti...) ou simples et gratuits tels que Google Alert ou Social Mention.

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"L'imagination est plus importante que le savoir"   Albert Einstein